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"La différence entre l'érotisme et la pornographie c'est la lumière". Bruce LaBruce
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dimanche 1 novembre 2009



Il Sodoma





Le Sodoma (1477-1549), est un peintre siennois dont l'œuvre assure la transition artistique entre la fin de la Renaissance et le début du maniérisme.

Né à Vercelli (en français, Verceil, Piémont), Giovanni Antonio Bazzi, dit le Sodoma (surnom qui, selon le peintre Vasari dans son recueil de la biographie des peintres de la Renaissance, Le Vite, lui a été attribué pour des mœurs supposées licencieuses (il se "partageait" ses jeunes modéles avec Le Carravage, Cellini, Michel-Ange) dont il se glorifiait par des stances et vers qu’il déclamait sur la voie publique en s’accompagnant au luth), est l'élève de Giovanni Martino Spanzotti (v. 1456-v. 1526).

Il séjourne à Milan à partir de 1497 où il subit très tôt l'influence de Léonard de Vinci (avec qui on lui prèterait une liaison). Ses œuvres de jeunesse (Amour et Chasteté, musée du Louvre, Paris ; Nativité, 1503, et Judith, Pinacothèque nationale, Sienne ; Madone entourée de saints, Pinacothèque, Turin) témoignent d'un vif intérêt pour les recherches du maître, notamment le « sfumato ».

Dès 1501, le Sodoma quitte le Piémont pour Sienne. En juillet 1503, il entreprend la décoration à fresque du réfectoire de l’abbaye olivétaine Sant’Anna in Camprena, près de Pienza (Scènes de la vie du Christ), puis, poursuivant l’œuvre laissée inachevée par Luca Signorelli en 1497-1498 au cloître de l’abbaye de Monte Oliveto Maggiore (cycle de neuf fresques où sont retracées des Scènes de la vie de saint Benoît de Nursie), il s'attache à la réalisation de vingt-sept autres fresques (1505-1508).

En 1508, il est appelé à Rome par le banquier siennois et secrétaire apostolique Agostino Chigi qui l’a connu à Sienne en 1507. Après avoir commencé à travailler à la Chambre de la signature du Vatican (Stanze Vaticane), le Sodoma perd en 1509 la charge de ses travaux lors de la venue de Raphaël et retourne à Sienne en 1510, avant de revenir à Rome en 1516. C’est au cours de ses deux séjours dans la capitale romaine que le Sodoma peint à fresque (Noces d’Alexandre et de Roxane, 1509-1510 ; Alexandre le Grand rendant hommage à la famille de Darius, 1516-1517) la chambre à coucher (dite salle des noces) de la villa Chigi sur les bords du Tibre (cette villa que construit son ami architecte siennois Baldassare Peruzzi sera connue plus tard sous le nom de Farnésine après son rachat en 1579 par le cardinal Alexandre Farnèse). Cette fresque (jugée parfois incongrue et d’un style peu homogène par ses détracteurs), a pour prétextes narratifs quelques épisodes de la vie d'Alexandre, dont les noces légendaires d’Alexandre avec la princesse Roxane, d’après un tableau perdu du peintre grec Aetion, minutieusement décrit par Lucien.

La fresque des noces, peinte en l’honneur de la belle Imperia, la maîtresse d’Agostino Chigi qui se suicidera en pleine fleur de l’âge, porte indubitablement l’empreinte de Léonard de Vinci et de Raphaël, comme en attestent la beauté suave des visages et des corps et la grâce voluptueuse des « putti » ailés qui volètent autour du lit nuptial où repose une Roxane presque dénudée. Cette influence s'estompera dès le retour de l'artiste à Sienne en 1510.

De nouveau à Sienne en 1517, après un détour par Florence pour rencontrer Léonard de Vinci, le Sodoma est dès lors affublé par les Siennois du surnom d’« il mattaccio » (le « cinglé ») en raison de la bizarrerie de son comportement et de l’extravagance de son mode de vie (régentant une cour de jeunes éphèbes et flanqué de toute une ménagerie de singes, d’écureuils, de chats, de chiens et d’ânes nains), le Sodoma se met à peindre un Christ à la colonne pour l’église San Francesco (1517-1518, Pinacothèque nationale, Sienne). Il entreprend l’année suivante, avec l’aide de Domenico Beccafumi et de Girolamo del Pacchia, la décoration de la partie supérieure de l’oratorio de San Bernardino (saint François d’Assise ; saint Antoine de Padoue ; Couronnement de la Vierge,…).

Les œuvres de la dernière partie de la vie du Sodoma (nommé en 1518 chevalier de l’ordre du Christ par le pape Léon X puis comte du Palatin par l’empereur Charles Quint) sont marquées par un pathétisme maniériste nourri d'influences composites (saint Sébastien, 1525, galerie Palatine, palais Pitti, Florence ; fresques de la Vie de sainte Catherine de Sienne : Extase de Sainte Catherine ; Évanouissement de la sainte, 1526, chapelle de sainte Catherine, église San Domenico, Sienne ; fresque dominant l’autel de la capella di Piazza du Palazzo Pubblico, Sienne ; fresques de la chapelle des Espagnols de l’église Santo Spirito, Sienne, 1530 ; Épiphanie, 1536, église Sant’Agostino, Sienne ; Sainte Conversation, 1542, Museo Nazionale di San Matteo, Pise). Le Sodoma achève ses vieux jours, criblé de dettes, à l’hôpital de Santa Maria della Scala (en face du Duomo de Sienne).
source:encarta (remanié)




Frontispice de Le Vite






Saint Sébastien







la vestale tarpeia battue par les soldats de Tatius






le voleur non repenti 1530







la crucifixion







St Jérôme dans le désert, 1535







la flagellation du Christ







autoportrait au mont des oliviers







Saint-Sébastien 1525







Saint Michel terrassant le démon







Pieta, 1533







Homme nu, debout, tourné vers la droite







Cupidon dans un paysage, 1510







Ecce Homo







La résurrection (verso), 1535







le Christ portant la croix (recto), 1535






1 commentaire:

  1. j'adore Il Soddoma I've read too his life on vasari' lifes..great

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