Homodesiribus: Moser Koloman

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jeudi 26 octobre 2017

Koloman Moser, 1868-1918. Autriche

Art nouveau

samedi 29 avril 2017

Koloman Moser, 1868-1918. Autriche

Tristan und Isolde, 1915. Huile sur toile, 210 x 195 cm.

lundi 5 décembre 2016

Koloman Moser

mardi 11 octobre 2016

Koloman "Kolo" Moser, 1868-1918. Autriche

Si « l'artiste aux mille talents » (Hermann Bahr) fut apprécié tant par ses pairs que par ses commanditaires, sa renommée en tant que créateur fut éclipsée par celle de ses illustres compagnons : Klimt et Hoffmann. Le fait qu'il excellât dans tous les arts appliqués le priva d'être reconnu comme un artiste à part entière. Il est l'archétype de la pensée de la Sécession qui voulait un art total, réunissant tous les arts. Peu comme lui ont abordé autant de média.

La peinture bien sûr, mais aussi l'illustration pour des calendriers, des affiches (notamment celles des expositions de la Sécession), les contes pour enfants, le papier peint mural, la moquette, les bijoux, le verre, le tissu, le cuir, les pièces de monnaie et les billets de banque, les vitraux, les ustensiles pour la maison, la vaisselle, les meubles (il décora entièrement ses appartements), l'architecture... Dans tous les domaines qu'il aborda, Koloman Moser se comporta en questionneur des matières, des formes, des couleurs. Il visa moins à faire une œuvre singulière qu'à s'ouvrir à de nouveaux champs d'expérience.

Matin de printemps,1896

Attiré très tôt par le dessin, Koloman Moser suit quelque temps le souhait de ses parents de le voir se former pour le commerce, avant de passer outre, en entrant en 1885 à l'Akademie der Bildenden Künste (Académie de formation artistique). Sa formation, fort longue, ne s'achève qu'en 1895, ce qui le conduit à mener parallèlement une activité professionnelle. En 1894, il participe au Siebener Club (Le club des 7), un groupe de discussion se réunissant au café Sperl, à Vienne, et qui compte parmi ses membres les futurs acteurs de la Sécession : Gustav Klimt, Josef Maria Olbrich et Josef Hoffmann... D'emblée, le groupe remet en cause l'enseignement académique.

Koloman Moser narre dans ses Mémoires sa rencontre avec la « manière » de Klimt, en l'occurrence avec le dessin préparatoire d'un tableau symbolisant la sculpture : « En haut, une bande traitée en frise représentait des bustes de la première Renaissance. De haut en bas, au centre de la feuille, un nu féminin et, immédiatement sous cette figure, une tête jaillissant de la feuille, si je me souviens bien une main tenant un attribut de la sculpture. Sur le restant de la feuille, à droite et à gauche de la figure centrale, absolument rien. »

Cet hommage rendu à la sculpture est pour Klimt et ses cadets un adieu au trompe-l'œil. Ils « passent » de l'image à trois dimensions héritée de la Renaissance à l'univers bidimensionnel de la fresque.

Selbstbildnis, ca 1916. Huile sur toile, 74 x 50 cm Austrian Gallery Belvedere

Cofondateur, en 1897, de la Sécession, Koloman Moser est rédacteur en chef de la revue de l'Association, "Ver Sacrum", pour laquelle il a contribué de nombreuses œuvres et dessins. Il sera chargé de l'organisation des expositions de la Sécession. En 1897, il voyage à Munich, Leipzig, Prague, et, l'année suivante, il participe au projet de bâtiment de la Sécession de Olbrich (vitrail pour l'entrée, décoration de façades latérales). Enseignant à partir de 1899 à l'École d'art appliqué, il réalise de nombreux dessins pour du mobilier, des tissus, des objets variés.

Dessins pour les billets de 50 couronnes

En 1903, il fonde à Vienne, avec Josef Hoffmann, les Wiener Werkstätte, qu'il quitte en 1907. Dès 1903, il s'est lié avec Hodler, dont l'art exerce une profonde influence sur sa peinture (Trois Femmes, Vienne, M. A. M.). La même année, il réalise l'aménagement de l'exposition Beethoven au palais de la Sécession. Tout en collaborant à la réalisation du palais Stoclet à Bruxelles, il propose des esquisses pour la décoration de l'église " Am Steinhof " conçue par Otto Wagner à Vienne, projets qui seront refusés.

Palais Stoclet à Bruxelles

Salle à manger du palais Stoclet avec les mosaïques de l'arbre de vied'après des esquisses de Klimt, réalisées par Leopold Forstner (1878-1936)

Gustav Klimt, L'arbre de vie, 1905-1909

Kirche Am Steinhof, Mosaikentwurf für den Hauptaltar, 1905-1906. crayon, encre de chine et gouache sur toile Museum of Applied Arts, Vienna

Kirche Am Steinhof, Entwurf für den linken Seitenaltar, Schutzmantelmadonna, 1905-1906. crayon, gouache blanche et aquarelle et craie noire sur papie, 35 x 78,5. Albertina, Vienna

Kirche Am Steinhof, Entwurf für den rechten Seitenaltar Schutzengel, 1905-1906. crayon, gouache blanche et aquarelle et craie noire sur papie, 35 x 78,5. Albertina, Vienna

À partir de 1907, il se consacre principalement à la peinture, reprenant contact en 1913 avec Hodler ; il atteint alors à une réelle monumentalité des figures. Son style évolue rapidement d’un art nouveau d’inspiration française et belge à une géométrie étirée et sobre, où priment les motifs en carrés, s"affranchissant en cela du style propre de l'art nouveau fait de courbes et entrelacs. Son œuvre est marquée par l'utilisation de la couleur, proche des fauves contemporains. Il décède en 1918 des suites d'un cancer du larynx.

Selbstbildnis, 1910. Huile sur toile, 50 x 50 cm. Vienna Museum

Portrait d'Egon Schiele, 1910

Aktstudie zu Tristan, c. 1915

Blühender Kastanienbaum, vers 1912. huile sur toile, 100,3 x 100 cm. Collection privée

Blühendes Bäumchen, 1911. Huile sur toile, 50 x 50 cm. Austrian Gallery Belvedere

Das Licht, c. 1914

Der Wanderer (le promeneur), 1914-1915. Huile sur toile, 75,5 x 62,4 cm. Leopold Museum, Vienne

Der Wanderer, c. 1915. huile sur toile, 197 x 217 cm. Vienna Museum

Frühling (Printemps), 1900. Huile sur toile, 100 x 100 cm

Jeune fille au collier, c 1910. Leopold Museum, Vienne

Motifs décoratifs de Koloman Moser (1899), Appartements Wagner, Maison aux médaillons (Musenhaus), 38 Linke Wienzeile, Vienne

Les amoureux. Koloman Moser, c 1913. Leopold Museum, Vienne

Liebe, ca1895. Indian ink, white gouache on paper, 41 x 41 cm. vienna Museum

Männliche Aktstudie, c. 1888

Selbstporträt mit Meerjungfrau, 1914. Huile sur toile, 37,6 x 50,5 cm. Collection privée

Stehender Jüngling, 1915

Stoffentwurf „Spiel der Wellen“ für Backhausen, 1902. crayon et aquarelle sur papier

Tristan und Isolde, ca. 1915. Huile sur toile, 210 x 195 cm. Collection privée

Der reiche Fischzug 1900. Los Angeles County Museum of Art

Entwurfszeichnung für das Frühstückszimmer der Wohnung Eisler von Terramare, Damenschreibtisch mit einschiebbarem Stuhl, 1903pencil, gouache and Indian ink on paper