ça c’est Paris !
Paris, vendredi 9 mars 2018 (de la flotte, de la flotte, de la flotte...)
Bonjour.
Allez, un
petit mot un peu perso pour une fois. J'ai remarqué que ces temps-ci, je
n'étais pas très loquace. Cela fait longtemps que je n'ai pas fait d'article
digne de ce nom. Il y a surtout eu un enfilage de photos. Même si, je pense,
elles racontent quelque chose de moi, un ancien "suiveur" disait me
préférer plus bavard. Suiveur, et pas follower. Pas FOLLOWER. Je n'en peux plus. Halte à
l'invasion du français par l'anglais. Je vous en supplie mes chers
compatriotes, je ne vous comprends plus. Trop de mots anglais remplacent depuis
quelques temps dans notre vocabulaire des mots français qui sont parfois un
équivalent bien plus joli et compréhensible.
Certes, l'évolution de notre société et de notre technologie a créée des appareils, des fonctions et des comportements originaux dont l'origine mondiale fait qu'il faut inventer de nouveaux mots, et l'anglais est une facilité évidente de compréhension générale. Mais cette solution acceptée par tous, a, il me semble, ouvert une brèche qui n'était pas nécessaire. De plus en plus, dans les médias et dans la rue, des termes français sont remplacés par des mots anglais sans que cela soit réellement nécessaire.
Et pis, ce remplacement créée parfois un flou autour de la notion évoquée qui nuit à la compréhension du discours. De plus en plus, ce remplacement s'étend à de nombreux domaine, et faute d'avoir un vocabulaire anglais suffisant, l'auditeur, dont je suis, peut rester quelque peu pantois sur la signification réelle de ce qu'il vient d'entendre. Qui n'a pas entendu quelqu'un lui raconter une chose, et soudainement entendre surgir dans sa conversation un terme anglais qui pour le locuteur semble résumer pleinement sa pensée et pourtant que l'on ne comprend pas?
Des exemples? Le buzz. La première fois que j'ai entendu ce mot, je ne savais pas ce qu'il voulait dire, pourtant pour mon interlocuteur, il semblait résumer parfaitement ce qu'il se passait à ce moment. Le langage doit évoluer, c'est certain. Et même, de toute façon, on ne peut l'empêcher d'évoluer. Mais je trouve qu'en quelques années, cette évolution vers l'anglais a été de plus en plus brutale, voir violente et, à mon idée, invasive.
A l'heure où on parle de la francophonie, les belges, les québécois et quelques pays africains resteront ils les seuls dépositaires et défenseurs de la langue française? Un musée d'une langue que nous avons créée et que nous avons oubliée. Au Québec, ardent défenseur du français, des lois strictes canalisent fermement ce fameux remplacement au point qu'il est nécessaire de créer de nouveaux mots pour remplacer le seul terme anglais qui existe pour désigner une chose.
Parmi les quelque 7 000 langues du monde, un grand nombre est en train de disparaître et ce phénomène s'accélère d'année en année. Selon l'UNESCO, 50 % des langues sont en danger de disparition ; une langue disparaît en moyenne toutes les deux semaines ; si rien n'est fait, 90 % des langues vont probablement disparaître au cours de ce siècle. Le français est une belle langue. Les langues appartiennent au patrimoine culturel immatériel de l'humanité.
Chaque langue est une histoire, l'histoire d'un peuple. C'est elle qui est le ciment des hommes. Certaines langues qui contiennent des phénomènes linguistiques rares, voire uniques vont totalement disparaître. Et si elles n’ont pas eu le temps d'être répertoriées, inventoriées, enregistrées, elles seront oubliées à jamais. Une civilisation s'écroulera en partie.
Le français n'est pas encore à ce stade évidemment, mais petit à petit, le vocabulaire s'étiole et de bien jolis mots tombent dans l'oubli. Je suis un fervent défenseur, par exemple, de l'accent circonflexe. Il est le représentant de l'origine latine de notre langue. Il est le S de l'antiquité qui lors de la simplification de notre langue qui jugeait que tous ces S, c'était trop pour elle, devait disparaître. Dans un sursaut de survie, ce S a accepté de se casser en deux et de monter sur sa lettre voisine pour rester dans le langage. Saluons ce courage et respectons cette envie de survivre en ne l'oubliant pas sur les mots.
Certes, l'évolution de notre société et de notre technologie a créée des appareils, des fonctions et des comportements originaux dont l'origine mondiale fait qu'il faut inventer de nouveaux mots, et l'anglais est une facilité évidente de compréhension générale. Mais cette solution acceptée par tous, a, il me semble, ouvert une brèche qui n'était pas nécessaire. De plus en plus, dans les médias et dans la rue, des termes français sont remplacés par des mots anglais sans que cela soit réellement nécessaire.
Et pis, ce remplacement créée parfois un flou autour de la notion évoquée qui nuit à la compréhension du discours. De plus en plus, ce remplacement s'étend à de nombreux domaine, et faute d'avoir un vocabulaire anglais suffisant, l'auditeur, dont je suis, peut rester quelque peu pantois sur la signification réelle de ce qu'il vient d'entendre. Qui n'a pas entendu quelqu'un lui raconter une chose, et soudainement entendre surgir dans sa conversation un terme anglais qui pour le locuteur semble résumer pleinement sa pensée et pourtant que l'on ne comprend pas?
Des exemples? Le buzz. La première fois que j'ai entendu ce mot, je ne savais pas ce qu'il voulait dire, pourtant pour mon interlocuteur, il semblait résumer parfaitement ce qu'il se passait à ce moment. Le langage doit évoluer, c'est certain. Et même, de toute façon, on ne peut l'empêcher d'évoluer. Mais je trouve qu'en quelques années, cette évolution vers l'anglais a été de plus en plus brutale, voir violente et, à mon idée, invasive.
A l'heure où on parle de la francophonie, les belges, les québécois et quelques pays africains resteront ils les seuls dépositaires et défenseurs de la langue française? Un musée d'une langue que nous avons créée et que nous avons oubliée. Au Québec, ardent défenseur du français, des lois strictes canalisent fermement ce fameux remplacement au point qu'il est nécessaire de créer de nouveaux mots pour remplacer le seul terme anglais qui existe pour désigner une chose.
Parmi les quelque 7 000 langues du monde, un grand nombre est en train de disparaître et ce phénomène s'accélère d'année en année. Selon l'UNESCO, 50 % des langues sont en danger de disparition ; une langue disparaît en moyenne toutes les deux semaines ; si rien n'est fait, 90 % des langues vont probablement disparaître au cours de ce siècle. Le français est une belle langue. Les langues appartiennent au patrimoine culturel immatériel de l'humanité.
Chaque langue est une histoire, l'histoire d'un peuple. C'est elle qui est le ciment des hommes. Certaines langues qui contiennent des phénomènes linguistiques rares, voire uniques vont totalement disparaître. Et si elles n’ont pas eu le temps d'être répertoriées, inventoriées, enregistrées, elles seront oubliées à jamais. Une civilisation s'écroulera en partie.
Le français n'est pas encore à ce stade évidemment, mais petit à petit, le vocabulaire s'étiole et de bien jolis mots tombent dans l'oubli. Je suis un fervent défenseur, par exemple, de l'accent circonflexe. Il est le représentant de l'origine latine de notre langue. Il est le S de l'antiquité qui lors de la simplification de notre langue qui jugeait que tous ces S, c'était trop pour elle, devait disparaître. Dans un sursaut de survie, ce S a accepté de se casser en deux et de monter sur sa lettre voisine pour rester dans le langage. Saluons ce courage et respectons cette envie de survivre en ne l'oubliant pas sur les mots.
A ce sujet :
Bref, après cet aparté, j'ai eu envie de vous livrer un peu de mon dernier séjour à Paris la semaine dernière. Cela faisait au moins deux ans que je ne m'étais pas promené dans la capitale. Qu'est-ce que cela a pu me manquer ! Le Marais a beaucoup changé. Les boutiques de luxes ont poussé comme des champignons. Attention les parisiens ! le Marais, lieu historique pour les homos français est en train de disparaître. Il va devenir un quartier touristique pour les riches étrangers qui veulent acheter du Prada, Gucci et autres Galiano. Les petits bistrots sont en danger. Mais il reste encore des petites perles. Je vous parlerai d'un Burger hallucinant, royaume des tatas. A ce sujet, j'ai remarqué que le viril est en voie d'extinction, remplacé par des mecs de plus en plus efféminés. La folle s'émancipe et est de retour. Mais tout d'abord, le musées d'Art Moderne de la ville de Paris au Palais de Tokyo.
Le Palais de Tokyo
Le Palais de Tokyo doit son nom au quai de Tokio (l'actuelle
avenue de New-York) sur lequel donne sa façade Sud, quai en bordure de Seine. Il
est l'un des trois édifices permanents de l'exposition internationale de 1937
et destiné, selon le projet de 1934, à remplacer le musée du Luxembourg. Composé
de deux ailes, le Palais abrite dans l'aile Ouest un centre d'art contemporain,
le palais de Tokyo, tandis que l'aile Est, propriété de la ville de Paris,
abrite le musée d'art moderne de la ville de Paris. L'enveloppe externe du
bâtiment est totalement construite en marbre.
En 1932, confronté à l'exiguïté du musée du Luxembourg, et
après l'abandon du projet d'Auguste Perret pour une cité des musées à
l'emplacement du Trocadéro, l’idée de construire un musée d'art moderne de la
ville de Paris est promue par Louis Hautecoeur, conservateur du musée des
Artistes vivants installé, à l’époque, dans l’Orangerie du Luxembourg. En 1934,
l'État décide alors de construire également un musée d'art moderne. La Ville de
Paris, propriétaire des terrains, s’étant engagée à garantir l’emprunt lancé
pour le financement de l’Exposition internationale de 1937, en contrepartie,
l’État accepte finalement d'assumer la construction de deux musées d’art
moderne, tout en s’engageant à remettre l’un d’eux à la Ville de Paris pour
soulager le musée du Petit Palais : celui de l’État à l’Ouest et celui de la
Ville à l’Est.
Le projet de Jean-Claude Dondel, André Aubert, Paul Viard et
Marcel Dastugue, fut retenu parmi les 128 propositions du concours
d'architecture, auquel participèrent les architectes les plus reconnus de
l'époque, dont Le Corbusier ou Mallet-Stevens. Les lauréats édifièrent un
bâtiment de style sobre et monumental, composé de deux ailes symétriques
reliées entre elles par un grand péristyle, de part et d'autre d'un axe
perpendiculaire à la Seine, sur lequel est situé le miroir d'eau. Celui-ci
prend place sur la terrasse dominant le fleuve, en contrebas de l'escalier
monumental appuyé sur la colline, qui est décoré des bas-reliefs intitulés «
Allégorie à la gloire des Arts » d'Alfred Janniot et sommé de la statue
représentant « La France » d'Antoine Bourdelle. L'édifice s'ouvre de hautes
fenêtres donnant au Sud sur la Seine et la Tour Eiffel. Les plafonds vitrés
permettent d'éclairer la plupart des pièces de manière zénithale avec la
lumière naturelle. L'important décor extérieur de style Art déco est complété
par les métopes Centaure et Eros de Marcel Gaumont côté Ouest, Sirènes et
Hercule de Léon Baudry côté Est, les portes en bronze du ferronnier Szabo avec
reliefs d'André Bizette-Lindet côté avenue du président Wilson, de Raymond
Subes avec reliefs de Louis Dideron côté avenue de New York. De nombreuses
statues isolées étaient placées sur les terrasses du miroir d'eau réalisé par
Félix Févola, dont il ne reste que les Nymphes couchées de Louis Dejean,
Léon-Ernest Drivier et Auguste Guénot.
Allégorie à la gloire des Arts d'Alfred Janniot
La France d'Antoine Bourdelle
La collection du musée d'art moderne de la ville de Paris
Daniel Spoerri. Détrompe l'oeil - Forêt vierge. La Jungle ou Hommage au douanier Rousseau, 1961