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mercredi 21 mars 2018
dimanche 4 février 2018
mardi 14 novembre 2017
samedi 11 novembre 2017
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mardi 22 juillet 2014
vendredi 2 août 2013
jeudi 24 février 2011
Au milieu du XVe siècle, alors que la guerre de Cent Ans est un souvenir, la robe n’est plus guère portée que par les hommes de justice et d’Eglise (comme aujourd’hui), et les seniors. Les chausses moulent jusqu’au haut des cuisses tandis que le pourpoint raccourcit. Tellement qu’en 1467, le chroniqueur Mathieu de Coucy s’indigne de ces «hommes vestus plus court qu’ils n’eurent oncques fait. Tellement que l’on voit la façon de leurs culs et de leurs génitoires». Pour la bienséance, ces dernières sont bientôt couvertes d’une poche amovible en forme de triangle : la braye, cousine étymologique des braies, ancêtre de la brayette ou… braguette. L’italien se souvient de cette origine : elle se dit brachetta, du bas latin braca, poche. Cet artefact est-il emprunté au monde paysan ou aux coquilles en métal ou cuir qui protégeaient les hommes d’armes ? Toujours est-il que cette poche s’exhibera de façon triomphale à l’entrejambe du haut-de-chausses, cette vaste culotte très mode au XVIe siècle. La Renaissance sera l’âge d’or de la braguette.
Extrait de l'article de Corinne Bensimon: "Braguettes, l’empire du mâle" pour Libération.fr
Extrait de l'article de Corinne Bensimon: "Braguettes, l’empire du mâle" pour Libération.fr
Jakob Seisenegger. L’empereur Charles Quint avec un molosse, 1532
Vittore Carpaccio. Jeune cavalier dans un paysage, 1510
George Pencz. Portrait d'un jeune homme assis, 1544
Pieter Brueghel Le Vieux. Le pays de cocagne, 1567
Giuseppe Arcimboldo. L'empereur Maximilien II de Habsbourg (1527-1596), sa femme Marie, ses trois enfants Anne, Rodolphe et Ernest, vers 1563
Giovanni Battista Moroni. Portrait d'un tailleur, 1565-68
Giovanni Battista Moroni. Portrait d' Antonio Navagero, 1565
Pieter Brueghel I, le Vieux - L'Eté. 1568
Agnolo Bronzino - portrait de guidobaldo II della rovere, 1531-1532
Vittore Carpaccio. Jeune cavalier dans un paysage, 1510
George Pencz. Portrait d'un jeune homme assis, 1544
Pieter Brueghel Le Vieux. Le pays de cocagne, 1567
Giuseppe Arcimboldo. L'empereur Maximilien II de Habsbourg (1527-1596), sa femme Marie, ses trois enfants Anne, Rodolphe et Ernest, vers 1563
Giovanni Battista Moroni. Portrait d'un tailleur, 1565-68
Giovanni Battista Moroni. Portrait d' Antonio Navagero, 1565
Pieter Brueghel I, le Vieux - L'Eté. 1568
Agnolo Bronzino - portrait de guidobaldo II della rovere, 1531-1532
A lire sur le sujet: "Braguettes : une histoire du vêtement et des moeurs." Colette Gouvion et Khadiga Aglan. Editions Rouergue.
Extrait du livre (première page):
Paris, 1467. Indigné, messire Mathieu de Coucy, bon bourgeois et chroniqueur de son époque, regagne son domicile. Tandis qu'il descend la montagne Sainte-Geneviève, fief de la Sorbonne et de ses étudiants, il croise plusieurs passants, et pas seulement des jeunes hommes, qui ne portent plus la robe ou la longue tunique, vêtement de pudeur et de dignité ni même les braies du petit peuple et des paysans. Ils arborent des pourpoints courts surmontant des hauts-de-chausses moulant si étroitement le bas du corps que l'on peut voir, comme il l'écrit d'une plume courroucée : «des hommes vestus plus court qu'ils n'eurent oncques fait. Tellement que l'on voit la façon de leurs culs et de leurs génitoires».
Plume en main, cependant, il réfléchit et s'avise que si son courroux a toute raison d'être, il n'a pas lieu d'être surpris de l'entorse à la vertu qu'il vient de constater. Les sociétés passent par heurs et malheurs. À chaque fois qu'elles entrent dans une ère de paix, les moeurs se relâchent, accompagnées par un grand appétit de jouissance. La lecture des chroniques de ses prédécesseurs lui a appris, par exemple, qu'au siècle précédent, sous Charles VI - qui n'a pas encore vingt ans- durant une accalmie de la guerre de Cent Ans, la cour du roi menait joyeuse vie, s'ébaudissant le soir en bals costumés où les hommes portaient des robes «déguisées».
Pendant ce temps, les bourgeois s'enrichissaient et Paris vivait un tel âge d'or commercial et intellectuel qu'elle était surnommée «la Nouvelle Athènes» de l'Occident. Quant aux étudiants, ils s'affranchissaient des vieux dogmes et découvraient avec volupté les écrivains de l'Antiquité, prenaient la nature comme objet d'études et s'exerçaient au plein exercice de la critique objective. À moeurs plus légères, mode plus libre. L'extravagance s'affichait alors au bout des souliers à la poulaine, dont la pointe était si longue qu'elle pouvait, soutenue parfois par des baleines, atteindre plus de 60 cm.
Mais, surtout, l'inconvenance prenait droit de cité avec les chausses. Jusqu'alors, sous la robe, les jambes masculines étaient protégées par des bandes molletières. Mais voilà que cette robe qui engloutissait les formes est remplacée par un long pourpoint, les molletières par des bas, les chausses, montant jusqu'aux cuisses, soulignant la finesse de la jambe : le goût était à la silhouette longiligne. Ces chausses exigeaient de bons artisans : pour qu'elles adhérent parfaitement à la jambe, sans plisser disgracieusement, ces façonniers devaient les tailler clans le biais.
dimanche 30 mai 2010
Petite histoire de la braguette.
La Braguette apparait au moyen-age.
Dès le 23 octobre 1398, le roi Charles VI adressait au prévôt de Paris des lettres permettant aux chaussetiers de la capitale de vendre des chausses garnies d'aiguillettes et de lanières, qui moins d'un siècle plus tard serviront à fixer la brayette ou braguette.
Avant d’être l’ouverture qu’on connaît, c’était une petite poche attachée à la ceinture. En fait, la braguette est une pièce du caleçon long ou court, de toile ou de cuir, qui était maintenu à la taille par une ceinture appelée « braiel ». Cette sorte de pantalon appelé brague, ou braie est essentiellement portée par les hommes, mais certaines paysannes en portent aussi.
À une époque où l’homme commençait à porter des habits très ajustés, voire collants, cette pièce rectangulaire couvrait l'ouverture des hauts-de-chausses (sorte de pantalons allant de la ceinture au genou). On la fermait par des boutons, ou plus souvent par des aiguillettes, sortes de lacets passés dans des œillets, ce qui avait pour résultat d’empêcher le membre viril de se promener indûment à l'extérieur ! Les Allemands lui donnèrent un essor particulier.
La braguette est d'abord une pièce d'étoffe très colorée, souvent rembourrée, qui signale sur le corps la place de ce qui reste caché, mais dont on ne peut plus ignorer la présence. Il n'était pas rare que cette poche serve à garder son mouchoir, on y cachait sa bourse et ses monnaies, ou même des fruits que l'on voulait faire mûrir.
Chez les militaires, la brague était la partie saillante de la cuirasse, située au-dessous de la ceinture. Ainsi donc les soldats eurent droit à une protection particulière puisque leurs braguettes étaient en fer. François Rabelais précisait en 1532 dans Pantagruel que la braguette constituait « la première pièce de l'armure ». Seuls les cavaliers refusaient de porter cet accessoire supplémentaire pour leur armure.
A la renaissance, la braguette devint une pièce de tissu rembourrée, tant et si bien qu'elle prenait d'impressionnantes proportions. Cette proéminence marquée valorisait le membre viril et par là même la puissance de son possesseur. Ainsi les gentilshommes de la Renaissance se pavanaient avec élégance dans de volumineuses braguettes jusque dans les années 1580. Pendant ce temps l’homme du peuple portait le plus souvent des hauts-de-chausses plus amples avec des braguettes moins voyantes.
Montaigne s’en irrita et dans ses Essais il qualifia ce protubérant artifice de « ridicule pièce » qui « accroît leur grandeur naturelle par fausseté et imposture ». L'influence de la braguette fut considérable dans toute l'Europe et pour toutes les catégories sociales, comme en témoigne la peinture de l'époque.
"Que vouloit dire cette ridicule piece de la chaussure de nos peres, qui se voit encore en nos Suysses ? A quoy faire, la montre que nous faisons à cette heure de nos pieces en forme, soubs nos grecgues : et souvent, qui pis est, outre leur grandeur naturelle, par fauceté et imposture ?"
Montaigne, Essais, Livre III, "Sur des vers de Virgile"
À la fin du XVIe siècle, les poches détrônent la braguette. N’ayant plus sa fonction de "lieu de stockage" et la mode aidant, celle-ci se fera plus discrète jusqu’à perdre sa forme connue depuis le Moyen Âge. Au cours du XVIIIe siècle, la braguette sera remplacée par le pont sur la culotte de l’aristocrate. Pour les autres classes sociales, elle prendra l’aspect d’une fente à l’avant du pantalon fermée par des boutons.
source: wikipédia
Dès le 23 octobre 1398, le roi Charles VI adressait au prévôt de Paris des lettres permettant aux chaussetiers de la capitale de vendre des chausses garnies d'aiguillettes et de lanières, qui moins d'un siècle plus tard serviront à fixer la brayette ou braguette.
Avant d’être l’ouverture qu’on connaît, c’était une petite poche attachée à la ceinture. En fait, la braguette est une pièce du caleçon long ou court, de toile ou de cuir, qui était maintenu à la taille par une ceinture appelée « braiel ». Cette sorte de pantalon appelé brague, ou braie est essentiellement portée par les hommes, mais certaines paysannes en portent aussi.
À une époque où l’homme commençait à porter des habits très ajustés, voire collants, cette pièce rectangulaire couvrait l'ouverture des hauts-de-chausses (sorte de pantalons allant de la ceinture au genou). On la fermait par des boutons, ou plus souvent par des aiguillettes, sortes de lacets passés dans des œillets, ce qui avait pour résultat d’empêcher le membre viril de se promener indûment à l'extérieur ! Les Allemands lui donnèrent un essor particulier.
La braguette est d'abord une pièce d'étoffe très colorée, souvent rembourrée, qui signale sur le corps la place de ce qui reste caché, mais dont on ne peut plus ignorer la présence. Il n'était pas rare que cette poche serve à garder son mouchoir, on y cachait sa bourse et ses monnaies, ou même des fruits que l'on voulait faire mûrir.
Chez les militaires, la brague était la partie saillante de la cuirasse, située au-dessous de la ceinture. Ainsi donc les soldats eurent droit à une protection particulière puisque leurs braguettes étaient en fer. François Rabelais précisait en 1532 dans Pantagruel que la braguette constituait « la première pièce de l'armure ». Seuls les cavaliers refusaient de porter cet accessoire supplémentaire pour leur armure.
A la renaissance, la braguette devint une pièce de tissu rembourrée, tant et si bien qu'elle prenait d'impressionnantes proportions. Cette proéminence marquée valorisait le membre viril et par là même la puissance de son possesseur. Ainsi les gentilshommes de la Renaissance se pavanaient avec élégance dans de volumineuses braguettes jusque dans les années 1580. Pendant ce temps l’homme du peuple portait le plus souvent des hauts-de-chausses plus amples avec des braguettes moins voyantes.
Montaigne s’en irrita et dans ses Essais il qualifia ce protubérant artifice de « ridicule pièce » qui « accroît leur grandeur naturelle par fausseté et imposture ». L'influence de la braguette fut considérable dans toute l'Europe et pour toutes les catégories sociales, comme en témoigne la peinture de l'époque.
"Que vouloit dire cette ridicule piece de la chaussure de nos peres, qui se voit encore en nos Suysses ? A quoy faire, la montre que nous faisons à cette heure de nos pieces en forme, soubs nos grecgues : et souvent, qui pis est, outre leur grandeur naturelle, par fauceté et imposture ?"
Montaigne, Essais, Livre III, "Sur des vers de Virgile"
À la fin du XVIe siècle, les poches détrônent la braguette. N’ayant plus sa fonction de "lieu de stockage" et la mode aidant, celle-ci se fera plus discrète jusqu’à perdre sa forme connue depuis le Moyen Âge. Au cours du XVIIIe siècle, la braguette sera remplacée par le pont sur la culotte de l’aristocrate. Pour les autres classes sociales, elle prendra l’aspect d’une fente à l’avant du pantalon fermée par des boutons.
source: wikipédia
Guidobaldo II della Rovere, portrait d'Agnolo Bronzino (1532), inspiré d'un portrait de Charles Quint par Jakob Seisenegger (1505-1567)
Braguette d'une armure du XVIe siècle (extrait de Vangaard, 1972)
Hans Sebald Beham, Lansquenet, c. 1530
Hans Sebald Beham, fou dansant
Hans Sebald Beham
Fahnenträger und Trommler. Kupferstich auf Bütten. 1544
mercenaires allemands, premier tiers du 16ème siècle
Infanterie de montagne allemande
Braguette d'une armure du XVIe siècle (extrait de Vangaard, 1972)
Hans Sebald Beham, Lansquenet, c. 1530
Hans Sebald Beham, fou dansant
Hans Sebald Beham
Fahnenträger und Trommler. Kupferstich auf Bütten. 1544
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Infanterie de montagne allemande
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