Luca Signorelli (1450-1524. Italie)
Luca Signorelli né Luca d'Egidio di Ventura appelé parfois Luca da Cortona (Cortone, vers 1450 - 1524) est un peintre italien toscan réaliste de l'école florentine. D'abord élève de Piero della Francesca à Arezzo, d'où il tire sa maîtrise de la perspective, il part ensuite à Florence où il devient le disciple d'Andrea del Verrocchio et des Pollaiuolo et apprend d'eux l'anatomie.
Il a œuvré en Toscane, dans les Marches, en Ombrie et aussi à Rome pour la chapelle Sixtine en 1481 et 1482.
Son chef-d'œuvre absolu est le cycle de fresques sur le thème de l'Apocalypse de la chapelle San Brizio (Cappella Nuova) du Duomo d'Orvieto (1499-1502) qui, d'après plusieurs historiens de l'art, a inspiré Michel-Ange pour son Jugement dernier (Giudizio Universale).
Il termine sa vie à Cortone, en assumant diverses responsabilités administratives et sociales et en confiant l'exécution du nombre important de commandes qu'il reçoit à ses élèves.
Conversione di san Paolo (La convertion de St Paul), 1477-1480. Basilica of Santa Casa, Loreto
Flagellation, 1505. Galleria Franchetti, Ca' d'Oro, Venice
Quatre démons avec un livre
Le Martyre de Saint-Sébastien, 1498
Le testament et la mort de Moïse, 1481-1482. Chapelle Sixtine. Vatican
Le testament et la mort de Moïse (détail)
L'école de Pan, 1490
Etude de nu, 1500
Flagellation, 1502
Deux jeunes gens nus portant une jeune femme et un jeune homme, 1400-1495
La Chapelle de San Brizio, Duomo, Orvieto, 1499 - 1502
Le 5 Avril 1499, Luca Signorelli signe un contrat pour terminer la décoration de la voûte de la Cappella Nova (alors connu sous le nom de San Brizio) dans la cathédrale d'Orvieto, commencée par Fra Angelico et ses assistants à l'été 1447. Ce choix a été dicté par des raisons économiques (Signorelli avait demandé moins d'argent que Le Pérugin à qui le contrat avait été proposé.), mais aussi par la bonne réputation du peintre et sa capacité à peindre vite. En effet, à peine un an plus tard, le plafond était terminé et Signorelli signait ensuite le contrat pour les murs. Le travail fut terminé en trois ans à peine en 1502, même si des finitions eurent lieu jusqu'en 1504.
C'est avec l'aide de théologiens qu'il choisit le thème de l'Apocalypse, de la fin du monde et du Jugement Dernier. Ce choix révèle l'atmosphère de l'époque, à l'aube d'un nouveau siècle et à la veille d'un demi millénaire, dans une ambiance de guerre et d'incertitude politique qui nourrissait les thèses millénaristes. Ceci est notamment vrai dans la scène de La Prédication de l'Antéchrist , qui montre un faux prophète (une probable allusion à Savonarole) inspiré par le Diable qui prêche au milieu d'une humanité décadente commettant viol, prostitution et meurtres.
Sa représentation de la nudité masculine toute en douceur et en rondeur, empreinte de suavité et de sensualité appelle au désir. La beauté des corps tordus, d'une réalisation toute moderne et d'une grande prouesse technique, suinte d'un homoérotisme amusé. C'est un peintre charmant, enjoué, rieur qui nous montre un regard malicieux sur son amour de la beauté masculine. Je ne sais pas si cela peut indiquer quelques penchants où attirances de l'artiste, mais notez la profusion de petites fesses pommelées dans cet univers où la femme est largement absente.
La Prédication de l'Antéchrist
La Résurrection de la chair
Les Elus
Les Damnés plongés en Enfer
Les Damnés
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