Frédéric Bazille, 1841 - 1870. France. Impressionisme
Frédéric Bazille photographié par Etienne Carjat, 1865
Frédéric Bazille est originaire d'une famille protestante de la haute bourgeoisie montpelliéraine. Son père était un riche propriétaire terrien, viticulteur et notable de la ville de Montpellier.
A partir de 1862, il vient à Paris poursuivre ses études de médecine, tout en passant le plus clair de son temps à l'Ecole des Beaux-Arts à peindre dans l'atelier de Charles Gleyre, où il se lie d'amitié avec Monet, Renoir, et Sisley.
Sa vocation artistique remontait à sa rencontre avec un ami de ses parents, le collectionneur et mécène d'art montpelliérain Alfred Bruyas, qui influença Courbet ainsi que les impressionnistes. A l'origine la peinture de Bazille sera inspirée par les oeuvres de Courbet et Manet. En 1863, à Pâques, il effectue un séjour à Chailly dans la forêt de Fontainebleau avec Monet, afin d'y étudier la peinture en plein air.
A partir de 1862, il vient à Paris poursuivre ses études de médecine, tout en passant le plus clair de son temps à l'Ecole des Beaux-Arts à peindre dans l'atelier de Charles Gleyre, où il se lie d'amitié avec Monet, Renoir, et Sisley.
Sa vocation artistique remontait à sa rencontre avec un ami de ses parents, le collectionneur et mécène d'art montpelliérain Alfred Bruyas, qui influença Courbet ainsi que les impressionnistes. A l'origine la peinture de Bazille sera inspirée par les oeuvres de Courbet et Manet. En 1863, à Pâques, il effectue un séjour à Chailly dans la forêt de Fontainebleau avec Monet, afin d'y étudier la peinture en plein air.
En 1864 il loue un atelier rue de Vaugirard et en juin séjourne avec Monet à Honfleur, où il rencontre Boudin et Jongkind. De retour à Paris, ayant échoué à ses examens de médecine, il obtient de ses parents la permission de se consacrer entièrement à la peinture. En 1865 il partage un atelier rue de Furstenberg avec Monet qu'il aide financièrement. Il soumet deux oeuvres au Salon de 1866, "Jeune fille au piano" et "Nature morte au poisson", cette dernière étant acceptée. Il sera par la suite régulièrement admis au Salon. Cette même année, il partage un nouvel atelier avec Renoir, rue de Visconti.
Il devait par la suite, en 1868, déménager dans le quartier des Batignolles, rue de la Condamine, à proximité du Café Guerbois dont il devint un habitué. C'est dans cet atelier qu'il peignit en 1870 "L'atelier de Bazille, rue de la Condamine", où on le voit présentant une nouvelle oeuvre à Manet et Monet, alors que son ami Maître joue du piano et que Zola discute avec Renoir. D'une composition ouverte, ce tableau - où Manet peignit lui-même la grande silhouette de Bazille - fait ressortir les liens d'amitié et les rapports de travail dénués de tout souci d'ordre hiérarchique existant entre les protagonistes.
Pissarro, Cézanne, et parfois Courbet, lui rendirent visite dans ses studios successifs. Il était aussi l'une des rares personnes capables de soutenir des joutes verbales avec l'érudit et ironique Degas, faisant preuve d'une clarté d'esprit et d'un réalisme que l'on peut retrouver dans ses tableaux.
L'oeuvre de Bazille, interrompue par sa mort prématurée à la guerre de 1870, montre des compositions nouvelles développées avec audace et diversité : portraits de plein air avec fond panoramique comme dans "La robe rose" 1864 ou "Vue de village Castelnau-le-Lez" 1868, scène de famille avec son grand tableau "Réunion de famille" 1867 (152x230), scènes de plein air avec "Scène d'été" 1869. Il s'attacha en particulier à combiner la peinture de figures en plein air avec une concentration intense sur la lumière naturelle.
Bazille s'engagea volontairement, avec enthousiasme, dans le régiment des Zouaves lors de la guerre de 1870. Il fut tué au combat à Beaune-la-Rolande (près d'Orléans) le 28 novembre 1870, à l'âge de 29 ans.
Bazille s'engagea volontairement, avec enthousiasme, dans le régiment des Zouaves lors de la guerre de 1870. Il fut tué au combat à Beaune-la-Rolande (près d'Orléans) le 28 novembre 1870, à l'âge de 29 ans.
source: impressioniste.net
Autoportrait, 1865-1866
Jeune homme nu sur l'herbe, 1869-1870. (Musée Fabre, Montpellier)
(Au premier plan, on distingue la crinoline d'une robe bleue, esquisse d'un tableau antérieur peut-être à rapprocher des deux figures féminines se trouvant au second plan, à droite, dans la Réunion de famille)
Cette toile d'une grande sensibilité, pleine de sensualité, montrant un adolescent lascivement abandonné, nu, sur l'herbe, choqua. Elle fut, comme l'avaient déjà été certaines de ses toiles comme Le pêcheur à l'épervier, refusée au Salon Officiel, ce qui incita l'artiste à monter avec d'autres un Salon des Refusés. Si le nu masculin dans des scènes religieuses où antiques étaient depuis longtemps passé dans les moeurs, un nu masculin dans un cadre contemporain, même de dos, était mal accepté.
Dans cette toile, l'homoérotisme et le désir que l'auteur fait transparaître, engendrent d'inévitables questions sur sa sexualité et a du beaucoup déranger à l'époque. L'homosexualité supposée de Frédéric Bazille reste un mystère. Bazille a peu peint, d'abord parce qu'il passait beaucoup de temps sur chaque toiles, peignant et repeignant sans cesse pendant plusieurs mois, et parce qu'il est mort jeune, tué à 29 ans au combat dans le régiment des zouaves lors de la guerre de 1870. Dans certaines toiles, et notamment chez ses baigneurs de la Scène d'été, se dégage un homoérotisme qui, si la vie lui avait laissé le temps, aurait pu s'affirmer, révélant la sensibilité exacerbée de l'auteur quand il peint des hommes nus.
Cette sensualité se retrouve également dans "Le pêcheur à l'épervier" qui d'ailleurs fit scandale à l'époque; la représentation de ce corps nu pris dans l'action juste avant de jeter le filet, les muscles tendus, la présence du jeune homme nu en arrière-plan, tout cela n'avait rien d'académique pour l'époque et choqua. Les oeuvres des impressionnistes furent constamment refusées au Salon Officiel.
Pécheur à l'épervier, 1868 (Foundation Rau pour le Tiers-Monde, Zurich)
Scène d'été, 1869 (Fogg Art Museum, Harvard University)
Nu masculin, Frédéric Bazille, 1863, crayon et fusain sur papier (Musée Fabre, Montpellier, France)
Portrait de Paul Verlaine, 1868
Portrait de Renoir, 1867