Gösta Adrian-Nilsson (GAN) (1884 - 1965. Suède)
Gösta Adrian-Nilsson par Lennart Olson
Gösta Adrian-Nilsson, peintre et poète, est considéré comme un pionnier du modernisme suédois.
Il est né en 1884 dans un quartier populaire de la ville de Lund. Il a étudié à la Skole Selskabs de Copenhague, puis à l'école Johan Rohde Zahrtmanns. Sa poésie a été influencée par Oscar Wilde et Aubrey Beardsley. Il fait ses débuts en tant qu'artiste en 1907 avec sa première exposition au Musée de l'Université d'art de Lund. Par la suite, il découvre le cubisme et le futurisme, et peint sa première œuvre moderniste en 1913.
Figurkomposition
Il part alors en 1914 à Berlin et Cologne pour étudier le modernisme. Il y découvre les artiste contemporains gravitant autour de la galerie Der Sturm fondée par Herwarth Walden, et notamment Kandinsky et Franz Mark qui influenceront son style semi-abstrait et ses couleurs profondes. En 1915, il y participe à une exposition expressionniste, où il présente des peintures de trains et de la cathédrale de Lund.
Avant-gardiste avant tout, il cherche sans cesse des impressions toujours nouvelles et s'est intéressé au symbolisme, au cubisme, au futurisme, à l'expressionnisme, au constructivisme et plus tard au surréalisme qu'il introduisit dans son pays.
Ynglingen och döden, 1908
En 1916, il s'installe à Stockholm et produit en 1920 de nombreux collages dans un esprit Dada. De 1920 à 1925, il se rend à Paris où il rencontre Fernand Léger (dont il habitera le même immeuble) et les cubistes. L'influence de Léger sur la représentation mécanique de ses personnages est indéniable.
Fernand Léger (1881 - 1955) - Le Mécanicien, 1920
Fernand Léger (1881 - 1955) - Le déjeuner, 1921
Fernand Léger (1881 - 1955) - La lecture, 1924
Fernand Léger (1881 - 1955) - Composition aux deux perroquets, 1935-1939
Dans les années trente, il se tourne avec une approche particulière vers le surréalisme.
Ynglingen och döden, 1908
Gösta Adrian-Nilsson était homosexuel, et sa peinture reflète son obsession de l'homme, de la force, de la virilité. Il aime représenter les soldats, les athlètes et surtout, figure iconique de l'univers homosexuel, les marins dont il faisait de certains ses amants. Son obsession du marin lui vient probablement de sa rencontre avec l'un d'entre eux en 1917, Edwin Andresson qui changea son nom pour celui de Ganbor, qui lui sauva la mise lorsque le peintre fut agressé par 3 hommes dans des toilettes publiques.
Impressionné par la virilité de l'homme qui mit en défaite les assaillants, il l'emmena chez lui, en fit son amant et le peignit. Il lui servit probablement d'inspiration pour ses futurs marins. Après que leurs chemins se séparèrent, ils se retrouvèrent en 1935, et après la guerre Ganbor devint un des vendeurs des oeuvres de l'artiste tout en restant machiniste.
Bains, 1923
Malgré le tabou de l'homosexualité à l'époque qui l'obligea à vivre une double vie, on lui connait un autre amant, Karl Edvard Holmstöm, qui mourut d'une pneumonie durant le séjour d' Adrian-Nilsson à Berlin, le laissant dans une douleur indicible.
Ses œuvres expriment un homoérotisme pétillant d'une grande modernité qui font encore écho aujourd'hui à la symbolique homosexuelle. Gosta Adrian-Nilsson était un artiste éclectique qui sut digérer les styles de la modernité du début du vingtième siècle pour recréer un style propre très particulier.
Akrobater i Paris, 1949
Badande (Sommarkväll), 1926
Figur med hjärta, 1914
Flotte-Flotta, 1921
Knäböjande soldat, 1927
Den döende eskimån (L´Esquimau mourant), 1920
Matros (marin)
Matroser (Marins)
Matroser i Gröna Lund (I), 1917
Porträtt
Rökande man, 1917
Sjömän
Sovande sjöman
Tahiti
Tango
Vinterspel, 1934
(Sources:
wikipédia,
idstories,
andrejkoymasky,
bukowskis galery)