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mercredi 31 octobre 2018
jeudi 10 mai 2018
Edouard Taufenbach, 1988. France
Spéculaire.
Avec la collaboration du cinéaste Sébastien Lifshitz (fournisseur du fond photograpique)
Au jardin
Beach
La Fugue
Lac
Le navigateur
Les garçons
Rhode Beach
Spéculaire puise ses matériaux dans la collection de photographies anonymes du réalisateur Sébastien Lifshitz. La sélection d’images retient l’épanouissement des corps nus ou à demi, en vacances au bord de l’eau ou sur les terrains de sport, dans l’intimité de la chambre et du jardin. L’hédonisme est de mise, et c’est dans cette liberté des courbes, des lignes et des motifs, qu’Edouard Taufenbach construit une autre dimension spatiale et séquentielle pour ces photographies anciennes. Agencement méticuleux de dizaines de fragments noirs et blancs, minces lames brillantes de papier photo, les collages jouent de la déformation et de la démultiplication des points de vue, créant des effets stéréoscopiques. Dans cette approche jubilatoire d’appropriation et de transformation des images planes et passéistes, Edouard Taufenbach partage sa fascination pour l’image amateur, vécue comme support de projections et de désirs.
« Sans doute est-il possible d’écrire une histoire paradoxale de la photographie qui réunirait toutes les tentatives pour sortir de l’image plate et fixe qui, depuis ses origines, semble la qualifier. Elle puiserait autant dans les pratiques populaires que dans les usages scientifiques et artistiques du médium. Les principaux jalons en seraient la photographie stéréoscopique qui, dès le milieu du XIXème siècle, grâce à deux vues légèrement décalées, entend donner l’illusion du relief, la chronophotographie qui, vers 1880 et l’arrivée de l’instantané, permet de décomposer le mouvement ou, encore, d’abord chez les amateurs puis les artistes, le photocollage et sa capacité à multiplier les points de vue et brouiller la perspective, comme, dans les années 1980, les joiners d’inspiration cubiste de David Hockney. Que ce soit dans l’espace ou le temps, parfois les deux à la fois, ces recherches ont pour finalité d’animer l’image. Spéculaire d’Édouard Taufenbach reprend à son compte ce triple héritage auquel l’artiste ajoute un intérêt, actualisé par les jeunes générations en quête de décloisonnement, pour l’objet photographique.
Pour cette série, Édouard Taufenbach n’a pas travaillé, comme à son habitude, avec des photographies qu’il aurait dénichées, mais à partir de la collection d’images anonymes que le réalisateur Sébastien Lifshitz réunit depuis plusieurs décennies. Sans doute était-ce pour lui la certitude de trouver des corpus cohérents et des clichés plus forts et plus rares que le tout venant de la photographie vernaculaire qu’il s’appropriait jusqu’alors. Même s’ils sont importants, comme en ont témoigné l’exposition et le livre Mauvais genre, cette collection ne se réduit pas aux thèmes de l’homosexualité et du travestissement. Guidé par Sébastien Lifshitz, Édouard Taufenbach y a, plus largement, puisé des photographies célébrant la liberté des corps, une liberté qui s’épanouit dans l’intimité mais aussi au contact de la nature, tout particulièrement, au bord de l’eau.
Ces images du loisir, du plaisir et du désir, Édouard Taufenbach les démultiplie, les fragmente, en réagence manuellement les parties, parfois à des échelles différentes, dans une composition issue d’une règle de nature mathématique. Cette dernière est propre à chacune des images originelles qui, d’une certaine manière, l’imposent. Elle pointe, souligne et amplifie un aspect formel ou narratif. Ici, les courbures d’un corps. Là, un geste. Elle permet aussi, tout au contraire, de réinterpréter complètement l’image, d’en inventer une nouvelle. Qui soupçonnerait que ce bouquet de silhouettes féminines dont le dynamisme est renforcé par son format vertical provient d’une image horizontale figurant une farandole, somme toute assez sage, de baigneuses ? Dans tous les cas, Édouard Taufenbach a œuvré avec une jubilation non dissimulée qui décide aussi de certains titres : Hommage à Pierre M., pour l’artiste érotomane, travesti et fétichiste Pierre Molinier, ou Hippolyte B. Junior, pour Hippolyte Bayard, l’un des inventeurs de la photographie qui, faute de reconnaissance, s’est mis en scène en noyé.
Dans Spéculaire, conséquence de la fragmentation et de la répétition, l’action figée par l’instantané semble devoir se dérouler dans le temps bien au-delà du cliché et, grâce aux changements d’échelle, le regard semble pouvoir pénétrer la profondeur de l’image. Ces effets sont renforcés par les découpes – presque des facettes – du papier dont la brillance évoque le verre et ses reflets, quand l’artiste ne produit pas de véritables volumes, en pliant l’image ou en la plaçant sous des prismes, qui imposent au regard de se déplacer. Mais Édouard Taufenbach ne se contente pas d’animer des images plates et fixes. Il parvient à insuffler la vie à ces photographies anonymes du passé où l’on ne peut s’empêcher, d’habitude, de guetter la mort à l’œuvre. »
[texte] Étienne Hatt, exposition « Spéculaire », février 2018
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La folie meurtrière a encore frappé.
Ma France à moi, c'est pas ça!!!!
MA FRANCE A MOI
Tiens, les gars et les filles, on va jouer à un jeu. Il va donner un peu d'air à ce blog. Et peut-être au monde qui nous entoure. Je vais sur ce post vous montrer ma France à moi. J'aimerais que vous nous donniez, vous, derrière votre écran, le définition de votre France à vous. C'est inédit, libre antenne, j'aimerais que ça marche. Envoyez-moi vos commentaires, vos photos (mon adresse mail est juste là en dessous), vos vidéo, vos liens pour dire quelle est votre image de votre France. Nous sommes un pays sublime, l'inventeur des droits de l'homme. Montrez nous votre France idéale. Je compte sur vous, j'aimerais que ça marche. Ce post est pour vous et je veux vous entendre. Faites du bruit pour crier notre amour de la vie et de la liberté.
Pour commencer, après l'attentant de Nice, la France vue par le New York Times.
La France de François Morel
La France de Memona Hintermann
Et au pays de Diderot, Voltaire, Rousseau, pour se rafraîchir, un peu d'impertinence, d'insolence, de mauvais goût, de blasphème avec ces quelques Une de
CHARLIE HEBDO
Je compte sur vous pour la suite....
La France d'HAYSI
Merci à toi Haysi d'avoir joué le jeu. Voici donc ta France à toi. Elle me plait bien et je rajoute tes vidéos au post. Un petit texte d'accompagnement aurait été le bienvenu. Mais c'est déjà bien d'avoir fait l'effort.
Bons baisers… à lundi,
réalisé par Michel Audiard, 1974. Avec Jean Carmet, Bernard Blier et Maria Pacôme.
(Ah! Les dialogues d'Audiard...)
Moulin Rouge, John Huston, 1952
(Le French Cancan, symbole international de la France)
Josephine Baker Olympia 1968
(Cette belle Joséphine, symbole du multiculturalisme français et figure de la résistance)
Merci Haysi pour cette belle France. A vous, lecteurs, de nous proposer votre vision de la France.
A suivre...
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