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"La différence entre l'érotisme et la pornographie c'est la lumière". Bruce LaBruce
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mardi 15 juin 2010

Inversions (1924)





Inversions est la deuxième revue homosexuelle française. Après Akademos, fondé en 1909 par Jacques d'Adelswärd-Fersen, qui ne dura que 12 numéros et qui due s’arrêter sous la pression morale et financière.

La revue Inversions a été créée en 1924 par trois personnes d’origine modeste, loin des milieux littéraires et mondains parisiens, Gustave Beyria (1896-?), un employé de bureau, Gaston Lestrade (1898-?) employé des postes et Adolphe Zahnd, un tapissier et l'amant de ce dernier. Ces hommes veulent crier au monde la normalité de l’homosexualité et avec cela décomplexer les homosexuels eux-même. La revue ne reçoit aucun appui des milieux littéraires ou journalistiques.

"Inversion n'est pas une revue de l'homosexualité mais une revue pour l'homosexualité" ; "Il ne suffit pas que les homosexuels semblent être une minorité pour qu'on fasse d'eux des anormaux ou des malades. Inversion veut être leur revue, ils y chanteront leur amour aussi beau, aussi noble que les autres amours."

Cette revue se vend par correspondance ou en kiosque et diffuse des articles littéraires, scientifiques, de la poésie, relate le procès d’Oscar Wilde, et diffuse des annonces de rencontre. Et ce dernier point ne plait pas. Quelques auteurs de cercles homosexuels, comme Camille Spiess, ont écrit pour la revue, mais en générale, les grands auteurs et intellectuels l'ont boudée. Un député à l’assemblée nationale interpelle le ministre de la justice et une enquête est lancée. Après la parution de cinq numéros, les auteurs tentent d’y échapper en changeant de nom. Inversion deviendra « L’Amitié » en avril 1925.

Diverse personnalités publiques, comme Suzanne de Callias, Claude Cahun, Henry Marx, Havelock Ellis, Camille Spiess et George Pioch, se s'ont manifestés en faveur de la revue.

Peine perdue, la revue est condamnée pour outrage aux bonnes mœurs et propagation de mèthodes anticonceptionnelles, chose interdite dans la reconstruction de la France de l’après-guerre, elle est interdite et leurs auteurs condamnés à 6 mois de prison ferme (réduits à 3 mois en appel). Il n’y aura plus de revue homosexuelle en France jusque dans les années cinquante.

sources: Wikipédia, Olivier Jablonski sur Semgay (extrait du Dictionnaire des cultures gaies et lesbiennes, Larousse, 2003) et Hexagone gay

























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