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"La différence entre l'érotisme et la pornographie c'est la lumière". Bruce LaBruce
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mercredi 3 mars 2010



Aubrey Beardsley, 1872-1898. Angleterre





“Je n'ai qu'un but : le grotesque. Si je ne suis pas grotesque, je ne suis rien. ”





Portrait de Aubrey Beardsley par Frederick Hollyer.




Personnage très "fin-de-siècle" typique de l'aristocratie victorienne décadente, dandy, Aubrey Beardsley fut un illustrateur majeur de l'Art Nouveau anglais par son sens de l'arabesque précieuse et perverse. Influencé par la ligne des Préraphaélites, notamment par la manière dont William Morris a su simplifier les lignes, Aubrey Beardsley eut une carrière aussi éphémère que brillante.

 En 1892, âgé de vingt ans seulement, il réalise 500 dessins à l’encre de Chine pour une publication bibliophilique de Le Morte d’Arthur de Thomas Malory, qui lui vaut un succès immédiat. L'année suivante, Aubrey Beardsley est sollicité pour illustrer la première édition anglaise de Salomé d’Oscar Wilde, où il crée un archétype de la femme vénéneuse, caractéristique du symbolisme ambiant. 

Il illustre également The Rape of Lock d'Alexander Pope et Mademoiselle de Maupin de Théophile Gautier.Directeur artistique éphémère de Yellow Book, organe de diffusion de l’Art Nouveau auquel il collabore régulièrement, Aubrey Beardsley réalise des illustrations pour des livres érotiques (notamment Lysistrate d’Aristophane, en 1896), sévèrement jugés par la morale britannique. 

Beardsley était aussi auteur, il laisse derrière lui de nombreux poèmes et un roman baroque et érotique, L'histoire de Vénus et Tannhauser: Sous la Colline, librement inspiré d'un opéra de Wagner qu'il appréciait particulièrement. Son graphisme très subtil se caractérise par des jeux d’opposition de valeurs entre de larges aplats d’encre noire et des parties laissées en réserve blanche, et des éléments décoratifs sophistiqués, principalement influencés par l'art de la Renaissance et le japonisme. 

Aubrey Beardsley meurt prématurément à Menton, dans le Sud de la France, où il tentait de soigner une tuberculose, à l'âge de vingt-cinq ans. Son art, jugé grotesque et décadent par la bonne société de son époque, a plus tard été vu comme une critique de l'hypocrisie de la société victorienne.





















The impatient adulterer, 1887








Lysistrate d'Aristophane , 1896








Lysistrate d'Aristophane , 1896







Salomé d'Oscar Wilde , 1893









Salomé d'Oscar Wilde (1893)








The Lacedaemonian Ambassadors









Ali Baba








Withered Spring






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