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"La différence entre l'érotisme et la pornographie c'est la lumière". Bruce LaBruce
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mercredi 14 mars 2018



Une ballade à Paris, jeudi 8 mars 2018



Arrivée à Chatelet - Les Halles par le RER. Forum des Halles avec la canopée dessinée par Patrick Berger (Il pleut, il pleut bergère...)





Direction l’hôtel en traversant le parvis de Beaubourg. Exposition César avec son fameux pouce.






Une petite faim. Mon homme a repéré un burger pas loin, au nom sympathique, TATA Burger. Alors là, je conseille. D'accord c'est bon. Mais surtout le restaurant...






Le personnel était très accueillant, charmant, très charmant, et je pense que le nom du lieu n'a pas été choisi au hasard. Je ne sais pas si j'ai cumulé par hasard ce type d'endroit, mais j'ai trouvé les gays parisiens très efféminés. De charmants petits minous qui roulent des hanches et prennent des poses parfois improbables. Je n'ai absolument rien contre, je trouve cela plutôt charmant surtout quand le minou en question vous drague. Mais il y a encore quelques temps, on ne voyait dans le marais que des mecs hyper-virils, baraqués et poilus. Il y avait un temps où la folle était honnie où du moins très mal vue. Maintenant elle s'émancipe et se montre, faisant fi des préjugés. C'est un changement sociologique dans la communauté gay. C'est plus de tolérance, c'est bien.

Bien passons au décor du restaurant maintenant. Je n'avais rien remarqué en arrivant. J'ai été surpris et ravi, en m'installant, de découvrir le set de table qui ornait toutes les tables. De quoi ouvrir l'appétit...




Puis j'ai levé les yeux au plafond. On ne voit pas bien, mais il y avait une multitude de petits nuages dorés qui tournaient sur eux-même, avec chacun une petite phrase. J'ai bien aimé " Suce ma bite, c'est sans gluten! "




Un arbre, un serpent géant, des pommes... et des godes. Le pécher originel.


















L'ambiance de nuit




Le menu, j'ai pris une "cochonne versatile".




Je conseille.




L'équipe tient aussi une brasserie rue des archives, le Ju'. On reste dans le thème.



On vous avait prévenu!



Bon, rassasiés, nous nous dirigeons vers l'église St Eustache du quartier des Halles où j'ai envie de faire découvrir à ma moitié une surprise. Passage par Beaubourg. Le pouce est toujours là!










La surprise!








Triptyque "La vie du Christ" de Keith Haring exposé dans la Chapelle Saint-Vincent de Paul, il représente la montée de Jésus vers les cieux.


Triptyque en bronze et patine d'or blanc de l'artiste américain (1958-1990). Cette sculpture a été réalisée peu avant sa mort et offerte, en 2003, par la Spirit Foundation fondée à New-York en 1978 par John Lennon et Yoko Ono, à la Ville de Paris où Keith souhaitait être exposé.

Le bébé rayonnant, figure iconique de l'oeuvre de Keith Haring, est un symbole d'énergie et d'innocence. L'enfant incarne le Christ adulte. Sur le panneau central, se tient un ange aux douze bras tentaculaires, surmonté d'une croix. Deux bras enserrent délicatement Jésus, le bébé rayonnant. Un troisième bras offre un anneau de lumière à la foule qui se presse les bras levés vers l'enfant s'élevant vers les cieux. Une pluie miraculeuse, ou des larmes, unissent la terre et le ciel, le divin et le profane.

Sur chaque panneau latéral, deux anges acrobatiques survolent la foule extatique. L'image est simple et dynamique. Le bronze monochrome se détache des sombres peintures classiques qui l'entourent.

Il existe 9 exemplaires de cette œuvre dans le monde, dont 3 dans des lieux religieux que sont Sainte-Eustache, la Grace Cathedral à San Franciso et la cathédrale Saint-John the Divine à New York.


Puis ce fut à mon tour d'être surpris. Chapelle suivante, la chapelle Saint-Louis, une oeuvre du vidéaste français d’origine tatare Pascal Haudressy, « Le cœur qui nous anime. » Fascinant hypnotisant, envoûtant.






















Puis, dans la Chapelle des Pélerins d'Emmaüs, une oeuvre de Raymond Mason (1922-2011. Angleterre), Le départ des fruits et légumes du coeur de Paris le 28 février 1969. Une évocation des anciennes Halles.




Résine époxy et acrylique, 3080 x 3150 x 1355 mm.


Cette sculpture monumentale représente un long cortège d’hommes et de femmes. Ils portent, transportent, poussent des charrettes chargées de fruits et de légumes. Nous sommes aux Halles de Paris, la nuit, la dernière nuit des Halles. Ces maraîchers ont un visage dur, ciselé comme les pierres de l’église Saint-Eustache, là, juste derrière eux. Ils sont chassés de leur paradis, condamnés à quitter leur territoire, à expier on ne sait quel crime, loin de leur grand marché couvert. Ils ont des lèvres rouges comme des fruits exotiques. A l'étrangeté du thème, Mason ajoute celle d'une polychromie intense, si vive que l'on n'avait sans doute rien vu de tel depuis la sculpture médiévale.


"J'ai essayé avec la présente sculpture de reconstituer, au mieux de mes moyens, cette vision éclatante. Mon oeuvre sera de toute évidence un pauvre substitut de mon émotion devant l'étalage superbe. J'espère au moins qu'elle parlera assez clairement au spectateur qui lit son titre : le départ des fruits et légumes du coeur de Paris pour annoncer cet autre départ, non moins définitif, de ces hommes et ces femmes symbolisées dans mon cortège et dont j'ai parlé plus haut. Un moment de silence. C'est l'homme du Moyen Âge qui s'en va. La "petite légume" de notre espèce ; il sortait de terre et prenait une forme n'importe comment. Mais c'était un homme naturel et il poussait toujours. Nous ne verrons plus pareille tête. Nous ne verrons plus jamais son pareil.

Et puis il y a l'église, une des plus remarquables qui soit, seul témoin des siècles maintenant révolus. Témoin ? Acteur elle-même, et sans doute l'acteur principal. De toute sa hauteur, elle tirait sur ces mille activités et marchandises, leur conférant une étendu grandiose, la dimension essentielle et spirituelle - cela ressenti, serait-ce sourdement, par chaque membre d'une congrégation confuse et grouillante à ses pieds.

Si vous ne me croyez pas, il reste encore une marchande de fruits et légumes adossée contre le mur de la pointe Saint-Eustache. demandez-lui si elle aurait souhaité s'appuyer sur autre chose que ces grosses pierres pendant toutes ses années de nuits froides. Aux Halles nous étions beaucoup plus près de Notre-Dame de Paris que du Ventre de Paris."






























La chapelle de Charcutiers. La chapelle des charcutiers est investie depuis le XVIIe siècle par la corporation des charcutiers.




l’œuvre de John Armleder. Étonnante église St Eustache



Retour dans le marais pour une ballade...





























Notre porte, au n°47 de la rue Vieille-du-Temple. Découverte lors de notre premier voyage à Pais. Devenue un incontournable pèlerinage depuis, à chaque passage dans la capitale.

L'hôtel Amelot de Bisseuil, dit des Ambassadeurs de Hollande est un hôtel particulier construit au XVIIe siècle



Puis, au fond de la rue Saint-Bon, une galerie très étrange qui semblait en permanence fermée. Le Mur, au n°8. Elle exposait des peintures murales (c'est son concept) évoquant très fortement l'univers de Cocteau. Ce sont des œuvres de l'artiste américain Matthew Lutz Kinoy, né en 1984, intitulées Fooding.



 Clown Bar, 2018. Acrylic and charcoal on canvas, 250 x 180 cm




Vivant, 2018 Acrylic and charcoal on canvas, 250 x 180 cm



Le Verre Volé, 2018 Acrylic and charcoal on canvas, 250 x 180 cm





Fabrique de chapeaux pour dames et fillettes




Rue des Rosiers, Paris




Pour moi le meilleur restaurant du quatier. Chez Marianne. Cuisine Libanaise, Méditerranéenne, Moyen-Orient.







Yvette Leglaire au Point Virgule









Retour nocturne, éreintés, vers l’hôtel. HIC !












La fontaine Stravinski de nuit.


2 commentaires:

  1. Merci pour ce sympathique reportage de votre voyage à Paris et dans le Marais. Malheureusement, la vidéo du "coeur qui nous anime" ne fonctionne pas.

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  2. C'est étrange pour moi, elle fonctionne.

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