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"La différence entre l'érotisme et la pornographie c'est la lumière". Bruce LaBruce
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mercredi 7 octobre 2009

Takashi Murakami
My Lonesome Cowboy (1998)

(la sculpture a trouvé acquéreur à 15 millions de dollars !!!!)







Voici une œuvre qui a fait parler d’elle cette année pour avoir été vendue à plus de quinze millions de dollars. Il s’agit d’un jeune personnage comme on en voit beaucoup dans les mangas, faisant jaillir de son sexe un filet de sperme prenant l’arrondi et le virevoltant d’un lasso.
L’auteur de cette œuvre est japonais. Il se nomme Takashi Murakami et on parle souvent de lui comme « le père du pop art japonais ». La raison ? Son art s’alimente essentiellement de la culture populaire japonaise, plus précisément de la culture « otaku », terme qui peut se traduire par les expressions américaines « nerd » ou « geek » et qui désigne souvent un accro aux mangas et aux animes. En réaction à un art japonais d’après guerre qu’il jugeait sclérosé, Murakami a créé le style « superflat », qui s’inspire grandement de la culture manga et du consumérisme et dont le but a été de donner à l’art japonais son autonomie face à la suprématie occidentale dans le domaine. Pour définir son art, Murakami a créé le néologisme « Poku », de la contraction entre « Pop art » et « Otaku ». Comme Warhol, Murakami a créé sa « factory », la ” Huripon Factory”, qui est devenue la « Kaikai Kiki Corporation », une société de promotion et de management d’artistes présente à travers le monde entier.
Cette entreprise symbolise l’image de Murakami « business man » : « Tout est permis en art. Il n’y a pas de limites, ni de contradictions entre l’art et la mode, les musées et le marché. Ces frontières sont factices et reflètent l’évolution de la société » déclare l’artiste, cité par le Figaro. C’est sur ce parti-pris que la plupart des détracteurs de Murakami vont s’appuyer afin de tenter de discréditer l’artiste.
My lonesome Cow-boy, l’œuvre qui nous intéresse aujourd’hui, est l’une des deux sculptures qui ont permis à Murakami de devenir connu. La seconde est Hiropon (voir l’aperçu plus bas), le pendant féminin de My lonesome Cow-boy, qui représente une jeune héroïne nippone faisant jaillir de l’un de ses seins un filet de lait. Ces deux sculptures font référence aux hentaï, ces mangas pornographiques où la sexualité est surdimensionnée, caricaturée. Les hentaï tiennent une place importante dans la culture otaku. Les otaku collectionnent souvent des petites figurines tridimensionnelles, « les garage kits ». Ces figurines mettent souvent en scène des femmes aux poitrines généreuses et aux poses lascives (un peu comme les pin-ups de la culture américaine). Elles sont des symboles des fantasmes et de la perception de la sexualité chez les otaku. Avec My lonesome Cowboy et Hiropon, Murakimi construit des figurines grandeur nature où il pousse à son paroxysme l’exagération du langage sexuel propre à la culture hentaï.

source :scribouillart

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