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"La différence entre l'érotisme et la pornographie c'est la lumière". Bruce LaBruce
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dimanche 17 avril 2011





Constantin Brancusi. Autoportrait dans l'atelier, vers 1933-34



Constantin Brancusi est né en Roumanie en 1876, dans un petit village d’Olténie aux pieds des Carpates, au sein d’un monde rural et archaïque. Très jeune il quitte son village natal et, en 1894, entre à l’Ecole des arts et métiers de Craïova où il est admis l’année suivante dans l’atelier de sculpture puis dans celui de sculpture sur bois.

En 1898, il entre à l’Ecole des Beaux-arts de Bucarest. En 1904, il traverse une partie de l’Europe pour rejoindre Munich, où il s’arrête quelque temps à la Kunstakademie, avant d’arriver à Paris le 14 juillet . Dès son arrivée à Paris, il poursuit sa formation à l’Ecole des Beaux-arts dans l’atelier d’un sculpteur académique reconnu : Antonin Mercié.

En 1906-1907, diplômé des beaux-arts, il expose au Salon d’Automne. Auguste Rodin, président du jury, remarque son travail et lui propose de devenir metteur au point dans son atelier. A cette époque Rodin jouit d’une reconnaissance internationale et près de cinquante assistants travaillent pour lui. Un mois dans l’atelier de Rodin lui suffit pour estimer qu’« il ne pousse rien à l’ombre des grands arbres ». Suit une période difficile pour définir son propre engagement d’artiste : « Ce furent les années les plus dures, les années de recherche, les années où je devais trouver mon chemin propre ».(source:Centre Pompidou)





Princess X





Princess X





Princess X, bronze poli, 1915-16




Cette quête d’une réduction de la féminité sera constante. Quand Brancusi, en janvier 1920, présente au Salon des indépendants sa ‘Princesse X’, il pense avoir touché l’essence même de la femme en la transformant en sexe masculin afin de rappeler l’unité de l’être inscrit dans la symbolique androgyne. A l’imitation et au dénoté se substitue un art de l’abstraction et de l’essentiel.

Malheureusement, intempestive et ambiguë, cette oeuvre subtile et exigeante va déclencher les hostilités du conformisme et de la bienséance au sein du salon, après que Matisse ou Picasso se sont écriés “Voilà un phallus”, créant le trouble et la gêne chez le président du jury Paul Signac.

Privant l’oeuvre de sa symbolique et de ses signifiés artistiques, ce jugement sera suivi d’une mise à l’écart puis d’un retrait du salon sous l’ordre du préfet de police. Véritable scandale, cette décision va déclencher une contestation objectivée sous la forme d’une lettre publiée dans Le Journal du peuple et intitulée ‘Pour l’indépendance de l’art’.

Signée par des personnalités telles que Cocteau, Picasso, Blaise Cendrars ou Marie Curie, ce scandale représentera avec évidence le statut particulier et la portée subversive et complexe de l’art face aux structures figées et aux moeurs réactionnaires de la société. Ce que Brancusi ne cessera jamais de représenter dans sa manière très personnelle de rendre le réel. (source: evene.fr)





Torse d'un jeune homme





Torse d'un jeune homme, 1917, 1922

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