.
.
.
.
"La différence entre l'érotisme et la pornographie c'est la lumière". Bruce LaBruce
.
.

mercredi 12 janvier 2011

Harry Bush (U.S.A)






Malgré une œuvre joyeuse et solaire, il semble que la vie de Harry Bush ait été plutôt triste. C’était un être solitaire, aigri, appréciant peu son propre sort, et relativement mysanthrope.

Artiste autodidacte, il a commencé sa carrière dans l’armée, d’abord dans la marine, puis dans l’armée de l’air, en Europe. Il a fini cette carrière militaire dans un bureau au Pentagone.

Au début des années 60, à l’age de 40 ans, après s’être retiré de l’armée, il s’est rendu à Los-Angeles, où il rencontra Bob Mizer, le directeur de l’ Athletic Model Guild, qui remarqua ses dessins et les publia dans le magazine Physique Pictorial. Mizer lui présenta alors le milieu homosexuel de Los-Angeles, mais Bush n’y trouva pas sa place.

Du fait de son séjour dans l’armée, Bush était un homosexuel dans le placard, dans un monde ultramacho, et il ne réussit pas à s’épanouir dans ce nouveau milieu qui commençait à s’émanciper. «Ces gens étaient les choses les plus hideuses dont je n’avais jamais entendu parlé. Toutes les choses que j’avais mentalement tenu à distance devenait une part de ma vie. Et j’étais l’un d’eux.»

Tout au long du reste de sa carrière, durant une vingtaine d’ années, il a sans cesse lutté avec les éditeurs sur la qualité de reproduction de ses dessins, repoussant le moment de la publication.

Son homophobie intériorisée le tenait reclu chez lui, et après une vie à fumer, l'emphysème finit par l’ attacher à un réservoir d'oxygène. Il n'a jamais pris soin de ses dessins. Le collectionneur d'art Robert Mainardi qui avait réussi a tisser des liens d’amitiè avec ce mysanthrope essayait de les sauver de dunes de cendre de cigarette dans l'atelier de Bush.

En outre Bush avait, dans des accès de paranoïa en matière de contrefaçon du droit d'auteur, déchiré d'innombrables dessins. Sa peur d'être démasqué - en particulier par l'armée dont il redoutait qu’elle lui coupa sa retraite – l’a traqué toute sa vie.

Robert Mainardi, en collaboration avec l'éditeur Candy Green Press, a réussi à sortir un peu de l’ombre ce dessinateur relativement méconnu, près de 14 ans après la mort de Bush, en publiant un recueil de dessins intitulé « Hard boys ».

Bush a travaillé principalement avec des crayons de graphite et de couleur, avec des incursions occasionnelles de l'encre, la peinture et l'aquarelle. Son monde est peuplé de garçons californiens, de garçons de plage et de surfeurs, de recrues de Marine, de toutes sortes de meilleurs copains, coéquipiers et copains de vestiaire, de troupes de scouts, et de motards en cuir. Avec toujours un ton iconoclaste et un bon sens de l’humour.












































































































































































1 commentaire:

  1. I'm sorry that my French is not up to posting a comment. I think the "Now sir, please" picture with the boy on his hands and knees with his underpants pulled down is by the artist Oliver Frey, not Harry Bush.

    RépondreSupprimer