LE NU MASCULIN DANS L'ART
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Homosexualité masculine et culture art peinture dessin photographie cinéma littérature sculpture histoire et bien d'autres choses...
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"La différence entre l'érotisme et la pornographie c'est la lumière". Bruce LaBruce
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dimanche 26 novembre 2017
Vangelis Kyris
Hommage au Caravage. Amor omnia vincit
Caravaggio (Michelangelo Merisi), L'Amour Victorieux (Amor Omnia Vincit),1601-1602, Huile sur toile. Berlin, Gemäldegalerie
Khamsa by
Atai (Walters MS 666), 1721
Le manuscrit Walters W.666 est une copie éclairée et illustrée
du Hamsa (quintet) du poète et érudit turc ottoman 'Ata'ullah ben Yahyá' Ata'i
(mort en 1044 AH / AD 1634). Bien que d'un contenu différent, ce travail
s'inspire du fameux Khamsah perse de Nizami Ganjavi (mort en 605 AH / 1209) et
du Khamsah d'Amir Khusraw Dihlavi (mort en 725 AH / 1325). Cette copie ottomane
de l'œuvre d'Ata'i se termine par une partie de son Divan (fb 142b-151b) au
lieu du 5ème poème (mesnevi), Hilyet ül-efkar. Le texte, écrit en écriture
Nasta'liq, a été copié par Heyrullah Heyri Çavuszade en 1133 AH / 1721. Il y a
38 illustrations, et des incipits illuminés présentent les différents poèmes
(fols 1b, 22b, 63b, 107b et 142b).
Acquis par Henry Walters, Baltimore; par legs au Walters Art
Museum, 1931.
Atai (Uzbeki, mort en 1044 AH / 1634) (Auteur)
Khayr Allah
Khayri Jawush Zadah (Scribe)
Vue du détroit du Bosphore
Un sodomite déshonoré
Cette illustration du manuscrit W.666 de Walters dépeint un
sodomite déshonoré devant une foule par des tambours et un instrument à vent
turc (zurna).
Deux hommes surpris au lit
Deux amants épargnés d'être décapités en raison de leur loyauté envers l'un l'autre.
Hursid, un souverain chinois, regardant le jeune fils de son vizir nager dans une piscine
Un jeune homme regarde par la fenêtre son amant Abdullah
Un mari adultère et son amant encornés par un bélier
Un roi regardant une image de son fils et son tuteur, qui est tombé amoureux de lui
Une jeunesse innocente reçoit un groupe de sodomites.
Un homme s'expose à travers un trou dans la clôture
Ce feuillet du manuscrit W.666 de Walters représente un
homme qui s'expose à travers un trou dans la clôture tandis que les femmes de
l'autre côté lient son pénis avec une ficelle.
Un jurisconsulte donnant des conseils sexuels
Un pédéraste
Cette
illustration du manuscrit W.666 de Walters dépeint une foule regardant un
jongleur, alors qu'une punition est infligée à un homosexuel pour ses avances
sur un jeune garçon.
Henry Geldzahler (Conservateur de musée, historien et critique de l'art moderne), 1976 (Lithographie)
Pornographie
Hervé Joseph Lebrun, 1963. France
De 1975 jusqu’en 1983, sortirent en salles de cinéma en France, 75 films d’un genre cinématographique inédit : le porno homo français. Tous filmés en 16 mm, la plupart munis de visas d’exploitation délivrés par le CNC (Centre national du cinéma), ces films sortirent dans les salles de cinémas parisiennes qui projetaient du porno homo (Le Dragon, La Marotte, le Hollywood Boulevard…) et dans quelques salles en province. Ils furent produits essentiellement par 3 sociétés de production : Les films de la Troïka (Norbert Terry), AMT Productions (Anne-Marie Tensi) et Les films du Vertbois (autour de Jacques Scandelari). Ce genre, subrogé par la vidéo, s’éteint en 1983 avec « Mon ami, mon amour ». Depuis lors, le cinéma pornographique homosexuel n’a plus jamais été distribué dans les salles de cinéma en France.
À travers le témoignage de 8 réalisateurs et acteurs et de nombreux extraits de films, après 5 années d’enquête et de recherche, “Mondo Homo: A Study of French Gay Porn in the 70’s” révèle enfin au grand public l’histoire insolite et oubliée de ces pionniers du cinéma homosexuel français
LA PARENTHÈSE ENCHANTÉE DU PORNO GAY MADE IN FRANCE
Le documentaire «Mondo Homo» exhume la production X hexagonale d'avant la vidéo et le sida, et donne la parole à ses protagonistes. Foutrement passionnant.
C’était avant l’hécatombe du sida, même bien avant l’élection de François Mitterrand. C’est dans cette France giscardienne que s’est produite une révolution sexuelle marquée par la libéralisation de la pilule, la dépénalisation de l’avortement et… l’explosion du porno. Du X hétéro, bien sûr, mais aussi de son pendant homo (alors que l’homosexualité était encore illégale). C’est à cette période foisonnante qu’Hervé Joseph Lebrun rend un hommage stimulant dans son «Mondo Homo», présenté au festival Everybody’s Perfect de Genève et bientôt au LUFF de Lausanne. Sous ce titre-clin d’œil au voyeur et scandaleux «Mondo Cane» de Cavara, Jacopetti et Prosperi, il raconte les tâtonnements jouissifs d’une poignée de gays venus d’horizons divers: gérants de cinéma porno, écrivains, publiciste, artiste de variété ou techniciens.
Cet âge d’or du porno a été de courte durée, de l’apparition de la classification X, en 1974, à sa mort, emporté par le sida et la vidéo. Car on ne parle pas ici de Jean-Daniel Cadinot, qui incarne pour beaucoup le porno gay made in France. A l’époque, on ne filmait pas avec une caméra VHS ou un smartphone, mais avec une équipe technique et un lourd dispositif, sur pellicule 16mm. Au total, pas moins de 75 films X gay ont été projetés dans les salles entre 1976 et 1982. Ils ne le seront jamais plus après 1983.
BAISODROMES
Riche en anecdotes cocasses (un tournage dans un camion garé en pleine après-midi sur un boulevard ou l’irruption d’un Marcel Carné priapique sur un plateau), le documentaire donne la parole à ces pionniers du X, dont les productions semblent le prolongement de leur vie sexuelle débridée. La décor de «Mondo Homo», c’est aussi les cinémas pornos gay parisiens aux noms évocateurs: le Far West, le Dragon, la Marotte… Autant d’incroyables baisodromes (aux affaires florissantes) qui feraient passer les sex-clubs d’aujourd’hui pour des business lounges. La capitale comptait même un théâtre érotique homo. Quant à sa musique, elle est puisée dans les bandes-sons de l’époque, qui va de la disco low-cost au requiem de Beethoven version psychédélique.
«Mondo Homo» est composé d’extraits explicites (avec quelques morceaux de bravoure, dont une hallucinante séquence de phone-sex) entrecoupés de témoignages d’acteurs-réalisateurs 35 ans après. Il communique la frénésie de ces années folles avec une impudeur réjouissante. A 75 ans, Carmelo Petix, ex-cabarettiste au Caire, à Beyrouth ou à Istanbul, se remémore ainsi une scène d’éjaculation faciale d’anthologie.
JAMBON-BEURRE ET HUILE DE MOTEUR
Les protagonistes vivent leurs fantasmes devant la caméra et ils s’en amusent encore aujourd’hui. Les sodomies sont lubrifiées au jambon-beurre ou à l’huile de moteur, on parodie des pubs pour les slips Dim. On explore aussi les nouveaux trips du moment. «On parlait de beaucoup de choses qu’on ne faisait pas encore: poppers , fist…», explique François Vallois au sujet de «Johan» (1976), présenté à Cannes. La même année, «Poing de force», de Jean Estienne, était coupé par la censure pour «atteinte à la dignité humaine». Qu’importe. «C’était la magouille, la loi n’était pas la loi», rigole Benoît Archenoul. Même les descentes de police dans son cinéma porno prenaient des allures de scénario de cul.
«Faire du cinéma porno, c’était revendiquer un acte de liberté.»
«J’avais l’impression d’être dans l’air du temps, résume l’ancien acteur Claude Loir. On n’était pas loin de 1968. Je fais partie de cette génération où les choses bougeaient socialement et sexuellement. J’apportais ma contribution en étant libre. Faire du cinéma porno, c’était revendiquer un acte de liberté.»
La mort, la peur des années sida qui vont suivre apparaît hors-champ, comme cet insaisissable Hitler de pacotille que Piotr Stanislas met en scène dans «Drôle de show» (1982). Elle les rattrapera. Les témoins se souviennent encore avec émotion de Jean-Paul Doux, ancien para au corps de rêve, gigolo du Quartier latin et première icône du X gay hexagonal. Il succombera au virus au début des années 80. «Quand on m’a annoncé sa mort, on m’a fait comprendre que ça allait m’arriver aussi», lâche Carmelo Petix.
L'Aviron, 1925 Projet de vitrail circulaire pour le Casino d'Ilbarriz, sur le thème des sports. Fusain, plume et encre noire, rehauts de gouache blanche. Beauvais, Musée départemental de l'Oise.
Douglas Topper
Craig Wylie, 1973. Zimbabwe
Nicolai Abildgaard, 1743-1809. Danemark
(Copies d'après des dessins de)
Carlo Pittore
jeudi 23 novembre 2017
Livre d'images d'Egerton Genesis
Lot reçoit les anges à Sodome, et autour de lui les concitoyens se livrent à une série d'actes violents et d'actes lubriques. Troisième quart du 14ème siècle, conservé à la British Library à Londres.
Nicolas Régnier
Accrochage du tableau David triomphant tenant la tête de Goliath au Musée d'Art de Nantes pour l'exposition du premier décembre.
David triomphant tenant la tête de Goliath, vers 1625. Huile sur toile, 132 x 104 cm. Musée des beaux-arts de Dijon
C'est à Rome, au tout début du XVIIe siècle, dans le cénacle des jeunes artistes français alors en formation, que Nicolas Régnier, originaire de Maubeuge et élève d'Abraham Janssens à Anvers, découvre la modernité du caravagisme.
Fidèle aux leçons ténébristes, il en tempère néanmoins l'esprit, par sa sensibilité à la lumière des peintres de Venise, où il passe la deuxième partie de sa carrière.
Ce David brandissant triomphalement la tête de Goliath, témoigne de ce caravagisme adouci et élégant : la violence du sujet et la figure sombre de la tête tranchée du géant contrastent avec la grâce du jeune David, la poignée de l'épée avec ses effets décoratifs et la ceinture rouge savamment nouée autour de la taille de l'adolescent.
(Notice d'Hélène Meyer extraite de "Le Musée des Beaux-Arts de Dijon : guide des collections permanentes", Ville de Dijon, 2000)
mercredi 22 novembre 2017
REX
Salon Dada. Affiche. Paris, galerie Montaigne, 6-30 juin [1921]