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"La différence entre l'érotisme et la pornographie c'est la lumière". Bruce LaBruce
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samedi 19 juin 2010

Jean-Germain Drouais (1763-1788)


Il est l'un des représentants les plus talentueux du Néo-classiscisme français, et le fils du célèbre portraitiste François Hubert Drouais (1727-1775).

Il est l'élève préféré de David. Le maître le considère incomparablement plus talentueux que ses autres élèves pourtant méritant : Girodet, Gros, Gérard. Il remporte à vingt-ans le Grand Prix de Rome de 1784 avec "Le Christ et la Cananéenne". David l'accompagne à Rome et ensemble ils élaborent les Horaces. Interrogé sur ce voyage, David dira "Je pris le parti de l'accompagner, autant par attachement pour mon art que pour sa personne; je ne pouvais plus me passer de lui; je profitais moi-même à lui donner des leçons, et les questions qu'il me faisait seront des leçons pour la vie."

Jean-Germain Drouais meurt en 1788 à l'âge de vingt-cinq ans de la petite vérole. La briéveté de sa carrière et la qualité de ses toiles lui valent aujourd'hui une réputation sans égale.

Sa disparition précoce à vingt-cinq ans a été considérée par les contemporains comme une décapitation de l'école française. Drouais désormais restera comme l'image du génie cruellement fauché et dont fut privé le destin du néo-classicisme.

Il est certes impossible et vain de vouloir reconstituer ce qu'auraient pu être le rôle et la carrière de Jean Germain Drouais, mais l'émotion soulevée par sa disparition n'est pas une légende, et l'on reste impressionné par l'unanimité des éloges et des regrets.



Jean-Germain Drouais, attribué à Jacques-Louis David




Jean-Germain Drouais par Jean Antoine GROS le Père




Étude d'une statue d'Apollon




Étude d'une statue d'Apollon




Homme nu et cheval ; Ancien titre: Homme nu essayant de retenir un cheval emporté




Gladiateur assis, 1785




Homme nu assis dans contrapposto



Philoctète dans l'île de Lemnos (1786-88).




Marius prisonnier à Minturnes, 1786




Le berger Pâris, 1784-1785




Le Retour du fils prodigue, 1782




Académie d'homme assis




Athlète mourant dit aussi Soldat romain blessé, 1785

vendredi 18 juin 2010

Retour sur...George Quaintance (1902-1957)












































mercredi 16 juin 2010

Retour sur...Jean Boullet
























"Futur" (1952-1956)





En octobre 1952 sort le premier journal homosexuel de l’après-guerre"Futur". Il n’y avait eu aucune parution depuis l’interdiction d’ «Inversions» en 1925. Le journal est créé par un jeune homme de 22 ans, Jean Thibault, et se veut dés le départ un journal engagé, anticlérical, contre les « bonnes mœurs » de l’ordre bourgeois établi, contre les hommes politiques de droite et notamment le député homophobe Pierre-Henri Teitgen, membre du MPR, parti politique chrétien. Jean Tibault assure presque seul la rédaction du journal ; il fustige les contrôles policiers dont sont victimes les homosexuels sur les lieux de drague.

Le contexte moral de l’époque est en effet bien difficile. En effet depuis la guerre, le régime de Vichy, entendant lutter contre la dépravation que représente pour lui l'homosexualité, signe une ordonnance en 1942 qui fait de l'homosexualité un délit, l'article 334. A la libération cet article 334 est maintenu.

Aux Etats-Unis la chasse aux communistes de McCarthy se doubla d'une croisade anti-homosexuels. En Grande Bretagne l'homosexualité est tabou, l'affaire des "Cinq de Cambridge" mêlant espionnage et homosexualité va porter la paranoia anti-homos au paroxisme. La Grande Bretagne encouragée par les américains met alors en oeuvre une campagne destinée à identifier les homosexuels dans les services publics, en utilisant les méthodes mises au point par le FBI.

En France dans les années 50, le Préfet de Police de Paris interdit aux homosexuels de se travestir même pour des spectacles. Il est également interdit aux hommes de danser entre eux. Ces sont les années de la rigueur moralisatrice où la censure veille. A la fin des années cinquante, le directeur de la police judiciaire, dans un discours lors d'une réunion d'Interpol décrit le milieu homosexuel comme "un milieu favorable à la délinquance, un "bouillon de culture", où éclosent les virus criminels" et il dénonce la visibilité accrue de l'homosexualité : "Ses adeptes se rencontrent dans certains lieux publics, cafés, bars, cabarets, dont ils constituent la presque unique clientèle ; ils se signalent parfois par un comportement extérieur particulier, par le vêtement notamment qui, sans même parler du travesti interdit par le règlement, trahit aux yeux de tous, les moeurs de certains éphèbes, par la décoloration des cheveux, par le maintien général dont le maniérisme ne laisse aucun doute dans l'esprit"

Malgré cela, aux Etats-Unis, les rapport Kinsey sur la sexualité, en 1948 et 1953 fait scandale en montrant que 50% des hommes interrogés ont déjà ressenti de l'attrait pour un autre homme, et que 37% ont eu au moins un rapport homosexuel ayant mené à l'orgasme. Les premiers groupes de revendication homosexuels apparaissent aux Etats-Unis et en France et se nomment volontiers homophiles. Par ailleurs les écrivains de la Beat Generation rejettent toute norme sexuelle (Allen Ginsberg et Williams Burroughs étaient gays). Les homosexuels commencent à se réunir dans des bars qui leurs sont destinés.

A Paris, tout se passe principalement autour du quartier Saint-Germain, au Flore, à la Reine Blanche, au Royal Saint-Germain, on peut croiser Jean Cocteau, Jean Marais, Jean Genet. Le Fiacre, au 4 rue du cherche-midi, un bar-restaurant spécifiquement homosexuel est particulièrement connu et apprécié. La vie homosexuelle toutefois ne se résume pas au seul quartier de Saint-Germain dans ces années cinquante. La rue du Colisée et l'avenue Gabriel, les Champs-Elysées et autour de la place de l'Etoile, Montparnasse, Montmartre et la rue des Martyrs, la gare Saint-Lazare, la Montagne Sainte-Geneviève célèbre pour son bal où « les hommes sont en robe du soir, les femmes en pantalon », Pigalle, la rue de Lappe près de la Bastille et les grands boulevards en général sont très fréquentés.

La drague est active dans les fameuses vespasiennes, les parcs et jardins, les bois de Boulogne et de Vincennes, les quais de Seine, les Tuileries, le Champ de Mars, les établissements de bains, et les contrôles de police fréquents. La «folle » est le style alors le plus répandu. « On peut circuler à Saint-Germain-des-Prés, le samedi soir, sans être choqué, alors qu’il y a quinze ou vingt ans, à Pigalle, que d’homosexuels de tous genres s’affichaient, que de petits jeunes gens ostensiblement maquillés déambulaient !» (Futur)






C’est dans ce contexte moral que Jean Thibault essaie à travers « Futur » de faire entendre une voix militante. Il n’hésite pas à publier des photos de jeunes gens alors que les relations sexuelles sont interdites avec les moins de vingt-et–un ans (15 ans pour les actes hétérosexuels). Le journal parait tout les mois sur un grand format de quatre pages. Le deuxième numéro est interdit à l’affichage en vertu de la loi de protection de la jeunesse de 1949.

En 1953, son auteur est poursuivit par la justice pour avoir eu des relations sexuelles avec un jeune de moins de vingt-et-un an. Il est condamné à plusieurs mois de prison, durant lesquels le journal cessera de paraitre. Jean Thibault reprendra sa parution à sa sortie de prison. En 1956, « Futur » est condamné pour outrage aux bonnes mœurs, il cesse de paraitre après 19 numéros et son rédacteur doit s’enfuie à l’étranger pour échapper aux poursuites.

Sources : Boomer-café : Les Fifties et l'homosexualité ; Olivier Jablonski (extrait du Dictionnaire des cultures gaies et lesbiennes, Larousse, 2003) ;Hexagone gay ; Des folles de Saint-Germain-des-Prés au fléau social. Georges Sidéris – 2000. Le séminaire gai



mardi 15 juin 2010

Inversions (1924)





Inversions est la deuxième revue homosexuelle française. Après Akademos, fondé en 1909 par Jacques d'Adelswärd-Fersen, qui ne dura que 12 numéros et qui due s’arrêter sous la pression morale et financière.

La revue Inversions a été créée en 1924 par trois personnes d’origine modeste, loin des milieux littéraires et mondains parisiens, Gustave Beyria (1896-?), un employé de bureau, Gaston Lestrade (1898-?) employé des postes et Adolphe Zahnd, un tapissier et l'amant de ce dernier. Ces hommes veulent crier au monde la normalité de l’homosexualité et avec cela décomplexer les homosexuels eux-même. La revue ne reçoit aucun appui des milieux littéraires ou journalistiques.

"Inversion n'est pas une revue de l'homosexualité mais une revue pour l'homosexualité" ; "Il ne suffit pas que les homosexuels semblent être une minorité pour qu'on fasse d'eux des anormaux ou des malades. Inversion veut être leur revue, ils y chanteront leur amour aussi beau, aussi noble que les autres amours."

Cette revue se vend par correspondance ou en kiosque et diffuse des articles littéraires, scientifiques, de la poésie, relate le procès d’Oscar Wilde, et diffuse des annonces de rencontre. Et ce dernier point ne plait pas. Quelques auteurs de cercles homosexuels, comme Camille Spiess, ont écrit pour la revue, mais en générale, les grands auteurs et intellectuels l'ont boudée. Un député à l’assemblée nationale interpelle le ministre de la justice et une enquête est lancée. Après la parution de cinq numéros, les auteurs tentent d’y échapper en changeant de nom. Inversion deviendra « L’Amitié » en avril 1925.

Diverse personnalités publiques, comme Suzanne de Callias, Claude Cahun, Henry Marx, Havelock Ellis, Camille Spiess et George Pioch, se s'ont manifestés en faveur de la revue.

Peine perdue, la revue est condamnée pour outrage aux bonnes mœurs et propagation de mèthodes anticonceptionnelles, chose interdite dans la reconstruction de la France de l’après-guerre, elle est interdite et leurs auteurs condamnés à 6 mois de prison ferme (réduits à 3 mois en appel). Il n’y aura plus de revue homosexuelle en France jusque dans les années cinquante.

sources: Wikipédia, Olivier Jablonski sur Semgay (extrait du Dictionnaire des cultures gaies et lesbiennes, Larousse, 2003) et Hexagone gay

























Retour sur... Jean Cocteau



Dessins











































































Beefcake - Les studios AMG.











































lundi 14 juin 2010

Stuart Feather (United Kingdom)


site



Vanitas




Michael as a Minatour




Jonathon VII




John at The Turkish Baths




David at Gay Pride




Blindfolds