TOM of FINLAND
« Je sais bien que mes petits « dessins cochons » ne se retrouveront jamais accrochés aux murs des grands salons du Louvre, mais j'espère qu'un jour, notre monde saura accepter qu'il y a toutes sortes de manières d'aimer. »
Il est l'un des premiers à montrer qu'un gay peut aussi être un homme viril. Enfant, Touko observe la musculature de son voisin fermier avec fascination : il sera l'un de ses premiers héros. Fidèle à sa passion pour l'uniforme, il invite bientôt pompiers, policiers et marins à rejoindre son univers crayonné. Quand elles ne sont pas ouvertes sur leurs torses, les chemises dont il les habille leur collent à la peau et dévoilent les muscles saillants de leurs corps vigoureux. Si l'image semble aujourd'hui archétypale, elle est alors révolutionnaire : les gays disposent désormais d'un autre support d'identification que la parodie féminine à laquelle ils sont systématiquement réduits.
C'est aux Etats-Unis qu'il connaît le succès. Tiraillé entre son job de publicitaire free-lance et sa passion pour le « dessin cochon » (c'est ainsi qu'il la désigne), Touko envoie ses productions à un magazine de culturisme américain. Le succès est immédiat. En 1973, il quitte son travail pour se consacrer pleinement à ses figures érotiques. Cinq ans plus tard, il prend la direction des Etats-Unis et inaugure une longue série de voyages outre-Atlantique. « Quand il arrive là bas, il est encore Touko. C'est à l'intérieur de la limousine qui vient le chercher à l'aéroport qu'il devient Tom of Finland, un peu comme Clark Kent qui se transforme en Superman » résume Dome Karukoski, le réalisateur du biopic sur Tom of Finland. (source : Vice)
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