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"La différence entre l'érotisme et la pornographie c'est la lumière". Bruce LaBruce
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samedi 27 janvier 2018

Raymond Depardon, 1942. France 





Les fous de Depardon


« On ne sort pas intact. On sort libéré. On a vu le bout et on sait que demain dans la rue, la différence n’est pas si grande. Heureusement il y a des fous en liberté. »



San Clemente, 1978-1979, Italie. 

Epreuve gélatino-argentique 59,9 x 49,5 cm.
 Collection du Cabinet de la Photographie – Centre Pompidou (Paris)



Appelé à l’aide en 1978 par Franco Basaglio, alors directeur de l’hopital psychiatrique du Manicomio, Raymon Depardon va servir de témoin.. Alors que l'Italie est confrontée au démantèlement progressif des hôpitaux psychiatriques, Raymond Depardon photographie plusieurs asiles de la péninsule, et plus particulièrement les derniers instants de celui de San Clemente. C'est dans cet hôpital, sur une petite île dans la lagune de Venise, qu'il réalisera peu après “San Clemente”, un de ses plus beaux films documentaires.

Il enregistre le quotidien des fous dans des instituts austères, désincarnés et délabrés. Il montre la solitude, le repli d’âmes perdues. Le personnel est absent du cadre. Un monde hors du temps et de la vie. Une errance perpétuelle entre les murs de l'institut, qui ne mène jamais nul part. Il montre les relations des malades, entre entraide, affection, violence ou indifférence. Les images sont fortes et poignantes, glaçantes parfois. Comment peut-on enfermer des hommes et des femmes dans de telles conditions de dénuement et d'abandon total?














































































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