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"La différence entre l'érotisme et la pornographie c'est la lumière". Bruce LaBruce
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mardi 4 octobre 2016





André Breton, 1896-1966. France








André Breton

De la série de photomatons réalisés vers 1929 pour encadrer le tableau de Magritte, Je ne vois pas la femme cachée dans la forêt.(voir plus bas)





La Révolution Surréaliste, 1924-1929






André Breton, Benjamin Péret, et Louis Aragon




La Révolution Surréaliste est la plus célèbre et la plus importante revue surréaliste fondée en 1924. La Révolution surréaliste est pendant cinq années le creuset dans lequel vont se développer les grands thèmes du surréalisme, mouvement qui marquera et influencera profondément la littérature et les arts plastiques. Elle ne sortira que 12 numéros entre le 1er décemebre 1924 et le 15 décembre 1929.

Les premiers directeurs furent Pierre Naville et Benjamin Péret, pour les quatre premiers numéros, puis André Breton par la suite.

Dans les premiers numéros, La Révolution surréaliste contenait notamment des récits de rêves dus à Breton, Raymond Queneau et Michel Leiris.

Le numéro 12, l'unique de l'année 1929, sort le 15 décembre et est suivi en juillet de l'année 1930 par le numéro 1 de Le Surréalisme au service de la révolution alias Surréalisme ASDLR..

La parution des revues est très irrégulière d'abord mensuelle puis trimestrielle, puis bi-annuelle et enfin annuelle.

La mise en page de la couverture se compose toujours du titre de la revue en gros caractère et en majuscule avec une photographie ou une gravure différente à chaque parution en dessous.






Numéro six de La Révolution surréaliste, en fascicule, mars 1926.








Numéros sept de La Révolution surréaliste, en fascicule, juin 1926.









































































































Monument aux morts






Monument aux morts. Photocollage réalisé par Albert Valentin en 1929, utilisé pour illustrer un article de La Révolution surréaliste. Annoté au dos : « Albert Valentin projet d'un monument aux morts ». La Révolution surréaliste, cinquième année, n° 12, 15 décembre 1929, rep.p. 47




Max Ernst. Visions de demi-sommeil


Manuscrit de Max Ernst destiné au n°9-10 de La Révolution surréaliste paru le 1er octobre 1927.






















Ces quelques pages sur le demi-sommeil, dont on ne s'étonnera pas qu'elles soient tout entières centrées sur le thème de la vision. De la formule « je me vois » aux descriptions très visuelles, avec force couleurs et formes, en passant par les « représentations optiques » qui hantent le texte, Ernst se révèle un voyant d'un genre très particulier. L'évocation d'une scène primitive, pour s'enraciner sans doute dans le biographique, a aussi à voir avec le retour au premier plan de la psychanalyse sur la scène intellectuelle, notamment grâce aux traductions de Marie Bonaparte parues en juin 1927.


« Devant le panneau un homme noir et luisant fait des gestes lents et, selon mes souvenirs d'une époque postérieure, joyeusement obscènes. Ce drôle de bonhomme porte les moustaches de mon père. »







Jaques Prévert








Paul Eluard



Série de photomatons réalisés vers 1929 utilisés par André Breton pour encadrer le tableau de Magritte, Je ne vois pas la femme cachée dans la forêt. reproduit dans La Révolution surréaliste n° 12 du 15 décembre 1929.






René Magritte. Je ne vois pas la femme cachée dans la forêt, 1929. Huile sur toile, 73 x 54 cm   



Magritte est venu s'installer à Paris en 1927 où, d'après divers témoignages, il participait aux réunions de la rue Fontaine ou des cafés élus par les surréalistes. Il a été accepté dans le groupe surréaliste entre avril 1928 et février 1929. Le séjour parisien de Magritte, même s'il ne dure que trois ans, correspond à une période de production intense.  (d'après José Vovelle, Le surréalisme en Belgique, Bruxelles, André de Rache, 1972, pp. 69-71

Pour la parution de l'« Enquête sur l'amour » dans le n° 12 de La révolution surréaliste Magritte imagina un montage où autour de son tableau, La femme cachée, sont réunis les portraits de seize surréalistes les yeux clos, à savoir de gauche à droite et de haut en bas : Alexandre, Aragon, Breton, Bunuel, Caupenne, Dalí, Eluard, Ernst, Fourrier, Goemans, Magritte, Nougé, Sadoul, Tanguy, Thirion, Valentin.


Cette enquête concernait « l'idée d'amour, seule capable de réconcilier tout homme, momentanément ou non, avec l'idée de vie ». « Ce mot : amour, auquel les mauvais plaisants se sont ingéniés à faire subir toutes les généralisations, toutes les corruptions possibles (amour filial, amour divin, amour de patrie, etc.), inutile de dire que nous le restituons ici à son sens strict et menaçant d'attachement total à un être humain. »

Les réponses étaient attendues de la part « de ceux qui ont véritablement conscience du drame de l'amour (non au sens puérilement douloureux mais au sens pathétique du mot) »

Parmi les réponses à l'enquête, celle de Breton, concernant le passage de l'idée d'amour au fait d'aimer est étroitement liée à la signification du tableau de Magritte : « Il s'agit de découvrir un objet, le seul que je juge indispensable. Cet objet est dissimulé : on fait comme les enfants, on commence par être « dans l'eau », on « brûle ». Il y a un grand mystère dans le fait que l'on trouve. » (« Enquête sur l'amour », in : La révolution surréaliste, n° 12 - cinquième année, 15 décembre 1929, pp. 65-76)





Rêve




Manuscrit autographe (circa 1923)


Manuscrit autographe de Pierre Naville (selon les experts de la vente de 2003) ou d'André Breton (selon l'éditeur du site en 2005).


Il semble bien inédit, ce rêve de Breton mettant en scène André Gide et Jacques Copeau - dont les noms déformés par un tiers fantomatique finissent par évoquer le Docteur Jeckill et Mister Hyde... On peut dater le manuscrit des années 1920, ce que corroborerait la place où il a été conservé ; Gide est encore une figure relativement familière à Breton, alors, qui le fréquentera de moins en moins à mesure que le temps passera.



« Je mange à une table d'hôte, assez inquiet, comme s'il y avait autour de moi une grande impossibilité d'agir. Me retournant tout à coup, je vois contre le mur et accoudé à une petite table A. Gide, qui me reconnaît. Je vais à lui. Il me dit "ah ah alors on est bien avec la princesse". »




Album photo de travail pour la Révolution surréaliste


Paul Klee, Alberto Giacometti, René Magritte, André Masson



Photographies de quarante-cinq œuvres de Giacometti, Klee, Magritte et Masson réalisées pour La Révolution Surréaliste vers 1930. Album contenant huit photographies d'œuvres de Giacometti, sept de Klee, huit de Magritte et vingt-deux de Masson.



Alberto Giacometti



























































Paul Klee


















































René Magritte





























































André Masson





































































































































































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