Kota de William Rubin

Gabon, du 19ème siècle. Bois, laiton, cuivre, fer. Hauteur 66 cm.

Les Kota forment un peuple bantou d'Afrique centrale, établi principalement au Gabon (région du fleuve d'Ogooué), mais également en République du Congo.Habitués à vivre de chasse et de pêche, ils se sont installés dans la forêt équatoriale au Nord-Est du Gabon. Il existe un groupe principal, qui regroupe plusieurs sous-groupes répartis sur l'ensemble du territoire. Lorsque les colons sont arrivés, une guerre s'est déclarée car ils ne voulaient pas se laisser coloniser.(wiki)

L’art traditionnel d’Afrique équatoriale est d’une grande richesse et d’une grande diversité. Une région se distingue particulièrement par ses figures de reliquaire en bois plaqué de cuivre. Elle se localise en grande partie à l’est du Gabon en chevauchant toutefois une partie du territoire de la République du Congo, appelée communément Congo Brazza.

L’art dont il s’agit est celui dit “ kota ”, justement réputé pour sa qualité et l’abstraction de ses formes. Les Kota pratiquaient un culte qui se caractérisait par la conservation de reliques des ancêtres des lignées importantes dans des paniers surmontés de sculptures bien spécifiques jouant en quelque sorte le rôle de gardiens des reliques.

En la présence exclusive d’initiés, les grandes décisions du clan, du lignage, étaient prises au cours de cérémonies où les reliquaires étaient sortis. Par ce rituel les ancêtres participaient toujours à l’existence des vivants.(source et pour en savoir plus: Jacqver)

William Stanley Rubin,(1927-2006.New York), était un historien d'art, un essayiste et un conservateur de musée américain. Il est entré en 1967 au MoMA, à la fin des années 1950, à la tête du département Peintures et Sculptures. Le style de l'art Kota (type losange) a inspiré Picasso qui a peint une série en 1907, ainsi que Modigliani. En juin 2015, Son Kota est devenu l'une des œuvres de l'art africain les plus chères, vendu chez Christies France Paris pour 5,5 M €.