Pornographie

Une fois n'est pas coutume. Je vais poster ici l'intégralité d'un magazine porno des années 70. Je trouve intéressant l'immense différence entre la pornographie des années 70 et celle d'aujourd'hui, où les gros plans sur la pénétration et les muqueuses contre muqueuses sont légions. Ici rien de tout cela, tout est suggéré, pas d'érection, pas de contact sexuel, pas de pénétration, tout semble (trop?) simulé. On imagine les protagonistes guidés par le photographe prenant une pose plus ou moins suggestive, sans véritable conviction, avant de passer à la suivante. Bizarrement, il n'émane de ce magazine porno aucune excitation sexuelle à proprement parler lorsqu'on les regarde avec les yeux des années 2000. On sent tout faux, factice, comme si, à l'époque des prémisses de la publication pornographique, aller plus loin, en montrer plus paraissait encore impensable. Comme l'époque a changé. Et au final, il ressort de cette pornographie désuète une sorte de charme et de légèreté qu'on n'attendrait pas de la pornographie. En fin de compte qu'il y a-t'il de plus excitant? Les gros plans anatomiques de notre pornographie actuelle proches de la coloscopie, où ces images qui ne montrent que ce que le lecteur veut bien voir, font appel à ses propres fantasmes et l'oblige à créer lui-même les scènes qui l'émoustillent à partir d' images qui insitent à libérer son imagination?