Lot in Sodom
James Sibley Watson et Melville Webber (U.S.A. 1933)
Le film utilise des techniques expérimentales et montre des images d'avant-garde. Il fait fortement allusion à la sexualité et notamment l'homosexualité.
Sodome est un lieu de péché. Un ange est envoyé par Dieu pour le vérifier et il est accueilli par Loth. Les gens de Sodome veulent avoir des rapports sexuels avec lui. Loth refuse, puis l'ange lui dit de fuir la ville avec sa femme et sa fille. Sodome est ensuite détruite par les flammes; la femme de Loth est transformée en statue de sel pour avoir regardé la ville détruite par les flammes, outrepassant les injonctions de l'ange. Tous les intertitres sont des citations de la Bible.
Chronique de Nuremberg, Loth fuit Sodome, gravure sur bois, 1432
Sodome est une ville mentionnée dans la Genèse1. La tradition biblique la situe au sud de la mer Morte, dans l'actuel Israël, au sud de la forteresse de Massada.
Sodome est, avec Gomorrhe, détruite par le soufre et le feu, victime de la colère divine, parce qu'on y maltraite les étrangers (non-respect des lois de l'hospitalité) et les pauvres (non-respect des lois de la charité).
Depuis l'empereur Justinien en 543, cet épisode a été utilisé pour justifier la répression de l'homosexualité. Une telle interprétation est présente chez plusieurs penseurs chrétiens comme Augustin d'Hippone, l'un des quatre Pères de l'Église, mais elle n'est pas fidèle au texte.
Son récit fait partie de la Genèse : Dieu, alerté par « le cri contre Sodome », dont le « péché est énorme », est résolu à détruire la ville pour punir ses habitants (Genèse 18:20-21). Il envoie alors deux anges vérifier si le « péché » est avéré. Ces anges arrivent à Sodome et Loth, le neveu d'Abraham, les invite à loger chez lui. Tous les hommes de la ville entourent la maison de Loth en demandant qu'il leur livre les deux étrangers pour qu'ils les « connaissent » (Genèse 19:5).
Dans ce passage, les habitants de Sodome disent à Loth : « Où sont les hommes qui sont venus chez vous cette nuit ? Amenez-les nous pour que nous les connaissions. » (yada’ en hébreu). Loth propose ses deux filles vierges en échange mais les habitants refusent.
Convaincu de leur crime, Dieu détruit la ville par « le soufre et le feu » en même temps que la cité voisine de Gomorrhe qui apparait dans le texte sans autre précision dans un sort que connaissent en définitive la plupart des villes aux alentours de la mer Morte
La destruction de Sodome, Bible française du XVIIème siècle
« Le soleil se levait sur la terre quand Lot entra dans le Tsoar. Alors l'Éternel fit tomber sur Sodome et sur Gomorrhe une pluie de soufre et de feu ; ce fut l'Éternel lui-même qui envoya du ciel ce fléau. Il détruisit ces villes et toute la plaine, et tous les habitants de ces villes. La femme de Loth regarda en arrière, et elle devint une statue de sel. Abraham se leva de bon matin et se rendit à l'endroit où il s'était tenu en présence de l'Éternel. De là, il tourna ses regards du côté de Sodome et de Gomorrhe et vers toute l'étendue de la plaine ; et il vit monter de la terre une fumée, semblable à la fumée d'une fournaise. »
Abraham regardant Sodome en flamme. Jacques Joseph Tissot (France. 1836-1902)
L'objet initial du texte est de condamner la transgression des traditions de l'hospitalité, qui était une valeur fondamentale des civilisations antiques.
De nombreuses discussions ont porté sur le sens de la demande des habitants de Sodome. Les textes prophétiques donnent des explications qui n'ont pas trait à l'homosexualité, comme le Livre d'Ézéchiel (« orgueilleuse, repue, tranquillement insouciante ») ou d'autres documents qui positionnent le reproche du non-respect du droit. Plus tardivement, la demande des habitants sera interprétée comme une demande de rapports homosexuels. La première assimilation du crime de Sodome à l'homosexualité apparait vers -50.
Le terme traduit par le mot connaître en français a pour racine yada’ qui signifie connaître, savoir. Il constitue parfois un euphémisme pour rapport sexuel mais cela concerne généralement les rapports hétérosexuels. Dans le cas d'un rapport homosexuel, d'autres occurrences bibliques utilisent le verbe sakan qui signifie coucher.
Certains exégètes expliquent donc que le terme yada’ signifie faire connaissance avec dans le sens d'une demande de l'identité de voyageurs qui, arrivés le soir chez un étranger habitant en ville, n'aurait pas été vérifiée à l'entrée de la ville.
La réaction de Loth, qui semble choqué de la demande, laisse penser qu'il s'agit d'une demande d'ordre sexuel, mais n'impliquant pas nécessairement l'homosexualité. Celui-ci répond à la demande des habitants de la ville — dont font partie les gendres de Loth — par la proposition de leur offrir ses propres filles — dans un passage auquel répond un passage ultérieur où ce sont les filles qui utiliseront leur père dans un récit incestueux — ce qui remet en question cette supposée homosexualité de la même manière qu'il est douteux que tous les habitants de la ville, y compris les gendres de Loth, aient pu être homosexuels.
Le crime des habitants de Sodome semble donc s'apparenter au crime grave pour l'antiquité du déni des lois de l'hospitalité à travers l'agression sexuelle motivée par l'agressivité, l'orgueil et l'inhospitalité de Sodome.
(Source: Wikipédia)
Loth (Friedrich Haak)
Lot in Sodom
Hildegarde Watson (la femme de Loth),Dorothea Haus (les filles de Loth), Lewis Whitbeck (l'Ange). Musique Louis Siegel.
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