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"La différence entre l'érotisme et la pornographie c'est la lumière". Bruce LaBruce
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dimanche 29 janvier 2012

Jérome Thirriot. Akhara (les lutteurs de Bénarès)




La pratique de la lutte, pour un hindou, ne se résume pas à celle d’un sport. Si l’entraînement prépare certes à la compétition, c’est tout un mode de vie qu’il lui faudra acquérir sous la conduite d’un guru dont l’enseignement prendra en compte tous les aspects de sa vie matérielle quotidienne comme ceux de son existence spirituelle.

À travers une discipline rigoureuse du corps, c’est le perfectionnement moral et l’éveil de la conscience de soi qui sont recherchés. Attenant à un temple, l’akhara, aire de combat, accueille les adeptes venus d’un même quartier, qui chaque matin se retrouvent afin d’accomplir de complexes rituels de purification et d’offrandes au dieu-singe Hanuman, alternant les exercices d’entraînement et la lutte, suivis de longs massages réciproques.





C’est l’un de ces gymnases, à Bénarès, que Jérôme Thirriot fréquente, l’appareil toujours à portée de main. Ses images nous révèlent un univers sacré où resplendissent, dans la lumière matinale, la beauté et la sensualité des corps luisants de sueur et du lait d’amande régénérateur, dont chacun, après l’effort, s’abreuve et s’asperge.

(J.-C. F. sur Archive-photographie.com)


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