Joseph Angelo D'Allesandro dit Joe Dallesandro (1948. U.S.A)
Un des dix plus beaux hommes qu’il ait photographié selon Francesco Scavullo, Joe Dallesandro est né à Pensacola, en Floride, en 1948, d’un père marin italo-américain. Il est considéré comme le sexe symbole du cinéma underground américain.
A l’âge de cinq ans, sa mère fut condamnée à purger une peine de prison de cinq ans dans un pénitencier fédéral pour vol de voiture. Ses parents divorcèrent peu après, et son père déménagea à New-York avec ses deux enfants, Joseph et Robert, pour exercer le métier d’ingénieur en électricité. Le père ne se sentant pas capable d’élever ses enfants, les confia à un foyer d’adoption, où de foyer en foyer, ils finirent par être adoptés par une famille catholique de Brooklyn. Joe Dallesandro par Bob Mizer, AMG et Bruce of Los-Angeles.
A l’âge de cinq ans, sa mère fut condamnée à purger une peine de prison de cinq ans dans un pénitencier fédéral pour vol de voiture. Ses parents divorcèrent peu après, et son père déménagea à New-York avec ses deux enfants, Joseph et Robert, pour exercer le métier d’ingénieur en électricité. Le père ne se sentant pas capable d’élever ses enfants, les confia à un foyer d’adoption, où de foyer en foyer, ils finirent par être adoptés par une famille catholique de Brooklyn. Joe Dallesandro par Bob Mizer, AMG et Bruce of Los-Angeles.
Joe Dallesandro Mais Joe était un révolté, et trainait dans les rues avec des gangs. Il était bagarreur, fauteur de trouble à l’école, et son comportement dissipé, probablement pour attirer l’attention de son père, fit que les enfants furent retirés de la famille d’accueil lorsque Joe avait quatorze ans pour être confiés à leurs grands-parents paternels dans le Queens. Joe fut exclu de l’école pour avoir poinçonné le directeur qui avait insulté son père.
Les choses ne s’arrangèrent pas pour Joe ; petit voleur, adepte du vandalisme, il commença à voler des voitures pour le plaisir. Il fut arrêté à l’âge de quinze ans par la police, au volant d’une voiture volée, après une course poursuite alors qu’il avait forcé le péage d’une autoroute, au cours de laquelle il prit une balle dans la jambe. Il fut alors condamné à purgé sa peine à Camp Cass, un établissement de rééducation pour mineurs. C’est là qu’il se fit faire son fameux tatouage « Little Joe » sur le bras droit.
Il s’enfuit du camp au bout de trois mois, et s’enfuit jusqu’au Mexique en auto-stop, où il vécut dans une grotte, avant de regagner Los-Angeles. Là, fort d’un physique particulièrement avantageux, il commença à se prostituer avant d’être remarqué par le photographe Bob Mizer de l’AMG, qui l’engagea et publia ses clichés dans Physique Pictorial, faisant de lui un de ses modèles les plus populaires.
Il posa également pour la Grecian Guild Pictorial de Herman Lynn. Il posa nu pour de nombreux photographes dans le milieu des années soixante, et notamment Bruce of Los-Angeles. Il tourna même dans, au moins, un film pornographique gay.
Bruce of Los Angeles
Bob Mizer
Bob Mizer
FILMOGRAPHIE (non exhaustive)
Andy Warhol à Munich, 1971
Andy Warhol
Andy Warhol
Andy Warhol et Paul Morrisey
La Factory d'Andy Warhol par Richard Avedon, 1969
THE LOVES OF ONDINE d'Andy Warhol et Paul Morrissey - 1968
Il retourna à New-York, et à l’âge de dix-huit ans alors qu’il avait contracté un mariage malheureux, et ne sachant pas trop où allait sa carrière, se rendant chez un ami dans le village, il appris que « le mec des soupes Campbell » tournait un film dans l’un des appartements. Ses amis et lui décidèrent de s’y rendre.
C’est Paul Morrissey qui jugeant Joe comme le plus pittoresque de la bande, suggéra à Warhol de le faire tourner dans le film. Du fait de son expérience de modèle, habitué à être photographié, il accepta et ne fut pas du tout gêné de jouer en sous-vêtements.
Un an plus tard, en 1968, le film, Les amours d’ondine parut avec la photo de Joe sur l’affiche, et sur 86 minutes de film, les 23 minutes de scène improvisée de Joe eurent leur succès.
Plus que Warhol, et bien que Joe ait joué un rôle majeur dans deux de ses films, Cowboys Lonesome (1969), qui a été inquiété par le FBI pour rumeurs d'un viol à l'écran, et Diego Surf (1968), ce fut Morrissey qui fut son véritable mentor. Avec sa trilogie, Flesh (1968), Trash (1970) et Heat (1972), Paul Morrissey fit de Joe une star du cinéma underground américain du début des années 70, Warhol occupant le rôle de producteur.
Plus que Warhol, et bien que Joe ait joué un rôle majeur dans deux de ses films, Cowboys Lonesome (1969), qui a été inquiété par le FBI pour rumeurs d'un viol à l'écran, et Diego Surf (1968), ce fut Morrissey qui fut son véritable mentor. Avec sa trilogie, Flesh (1968), Trash (1970) et Heat (1972), Paul Morrissey fit de Joe une star du cinéma underground américain du début des années 70, Warhol occupant le rôle de producteur.
FLESH de Paul Morrissey - 1968
Premier volet de la trilogie Morrissey, les premières scènes de Flesh résument l'esprit des films à venir: montage documentaire, dialogues crus, images brutes. Et Joe Dallesandro, souvent dénudé, qui vit avec sa femme et leur fils. Prostitué de la 42e rue, à New York, il pratique ce job avec distance, pour aider la petite amie de sa femme à se faire avorter.
La première nudité frontale masculine de Joe au cinéma, son androgynie, l’ambiguïté sexuelle du personnage, les scènes de partouze, de bisexualité, d’homosexualité, de sexe tarifé, firent de cet homme un emblème, une icône de la libération sexuelle. Dallesandro avait une présence charismatique à l’écran.
FLESH
TRASH de Paul Morrissey - 1970
TRASH de Paul Morrissey - 1970
Puis vint Trash, en 1970, où il joue le rôle d’un toxicomane en recherche permanente de sa dose, qui vit avec Holly (Holly Woodlawn), un travesti qui passe son temps à faire les ordures et à draguer, et Jane (Jane Forth), la maitresse de maison qui passe son temps à écouter Pink Floyd sous acide. Nudité féminine, masculine et masturbation sont en vedette.
Le personnage de Joe a inspiré à Lou Reed la Chanson « Walk on the wild side ». La production de Trash montre une maitrise technique tant au niveau du son que de l’image plus maitrisée que dans le précédent film.
HEAT de Paul Morrissey - 1972
Dans Heat, en 1972, il incarne, Joey Davis, une ancienne vedette d'une série télévisée, qui après deux ans de service militaire débarque dans un motel sordide. En quête d’une nouvelle gloire, il est prêt à coucher avec tout le monde, et notamment avec une comédienne vieillissante (Sylvia Miles) et sa fille lesbienne qui va l'entraîner dans le monde décadent et délabré du show-business.
En 1974, après une tournée en Europe pour y présenter deux films tournés avec Warhol, Frankenstein et Dracula, il décide d’y rester et de ne pas retourner aux U.S.A. Il y tournera notamment sous la direction de Louis Malle, Catherine Breillat, Jacques Rivette et Serge Gainsbourg.
JE T'AIME MOI NON PLUS de Serge Gainsbourg - 1976
En 1976, il tourne sous la direction de Gainsbourg, Je t’aime moi non plus, avec pour role principal féminin, la femme du réalisateur, Jane Birkin.
Le film raconte les amours d'un homosexuel et d'une jeune femme à l'allure d'un adolescent androgyne, troublées et détruites par la jalousie d'un autre homme.
Vivant du transport d'immondices dans leur camion, deux jeunes homosexuels, Krassky (Dallesandro), dit Krass, et Padovan (Hugues Quester), arrêtent un jour leur véhicule devant un snack-bar tenu par un taciturne et grossier personnage, Boris. Boris a une serveuse, Johnny, jeune femme androgyne, qui plait à Krass.
Celui-ci l'emmène dans son camion, danse avec elle aux bals qu'organise Boris dans un hangar proche du snack, et Johnny, bientôt, tombe amoureuse de lui. Mais le soir, Krass s'avère incapable d'honorer les charmes de la jeune femme, qui se tourne alors sur le ventre. Commencent ainsi les tentatives d'accouplement sodomique.
L’impossibilité de leur relation fera que Krassky retournera vers son amant. Je t’aime moi non plus est le premier film de Serge Gainsbourg.
L’impossibilité de leur relation fera que Krassky retournera vers son amant. Je t’aime moi non plus est le premier film de Serge Gainsbourg.
Sticky Fingers, album des Rolling Stones designed par Andy Warhol, 1971.
La gloire underground de Dallesandro a transpiré dans la culture populaire, il fait la couverture de l’album Sticky fingers des Rolling Stone, photographié par Warhol,en avril 1971, où l’on voit son entre-jambe volumineux sur la pochette, ses fesses en recto, et son slip en pochette intérieure.
Il a également été photographié par des photographes célèbres de l'époque: Francesco Scavullo, Jack Robinson, Richard Avedon.
photo de Francesco Scavullo
Dallesandro par Kenn Duncan, 1968
Dallesandro par Kenn Duncan, 1968
Dallesandro par Kenn Duncan, 1968
Dallesandro par Kenn Duncan, 1968
Dallesandro par Kenn Duncan, 1968
Dallesandro par Kenn Duncan, 1968
Dallesandro par Kenn Duncan, 1969
Dallesandro par Kenn Duncan, 1969
Dallesandro par Kenn Duncan, 1969
Joe Dallesandro avec Robert Dallesandro (son frère)
Joe Dallesandro avec Robert Dallesandro
Dallesandro par Jack Mitchell, 1970
Dallesandro par Jack Mitchell, 1970
Dallesandro par Jack Mitchell, 1970
Dallesandro avec son fils ainé, Michael, photo de Greg Gorman
Dallesandro avec son fils ainé, Michael, photo de Greg Gorman
(sources: site officiel, wikipédia)
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