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"La différence entre l'érotisme et la pornographie c'est la lumière". Bruce LaBruce
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mercredi 21 mars 2018

Andreas Gursky, 1955. Allemagne


La photographie la plus chère du monde.



99 Cent, 1999. Epreuve chromogène. Epreuve couleur sous Diasec, 207 × 336.9 cm. Edition of 6


Elle est devenue la photographie la plus chère du monde lors d'une vente chez Sotheby's le 7 février 2007, où elle a été adjugée pour 3,34 millions de dollars. La vente d'un autre tirage à New York en mai 2006 avait rapporté 2,25 millions, et un troisième tirage avait été vendu 2,48 millions par une galerie new-yorkaise en novembre de la même année.




Andreas Gursky


Extrait du catalogue Collection art contemporain

La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007.



Andreas Gursky suit tour à tour l’enseignement dispensé à la Folkwangschule d’Essen, prônant une photographie subjective, et celui, à l’opposé, de la Staatliche Kunstakademie de Düsseldorf avec Bernd Becher, dont l’approche objective, mise au service de l’inventaire de bâtiments industriels, a influencé toute une génération d’artistes allemands.

De cette double formation, Gursky retire un vocabulaire personnel qui connaîtra en quelques années un succès fulgurant. Qu’il s’agisse de vues extérieures (paysages de montagne, parkings, architectures urbaines…) ou intérieures (usines, bâtiments officiels, salles de concert…), les photographies de Gursky oscillent entre deux visions : l’une, macroscopique, qui lui permet d’embrasser dans des formats monumentaux l’entièreté d’une scène, et l’autre, microscopique, que l’on peut lire dans le souci quasi obsessionnel porté à la représentation du détail. Aussi, l’œil est sans cesse conduit d’un extrême à l’autre, dans l’impossibilité de se fixer, ce qui confère à ces surfaces photographiques, d’une composition rigoureuse, une mobilité subtile. Les qualités picturales des œuvres, déjà présentes dans les petits formats des années 1980, puis magnifiées par des dimensions propres à rivaliser avec celles des peintures d’histoire des siècles passés, sont autant liées aux principes de sérialité qui les traversent qu’au talent de coloriste de l’artiste.

99 ¢ est à cet égard l’une des œuvres les plus significatives. L’intérieur d’un supermarché américain, dans lequel tout est proposé au prix unique de 99 ¢, est prétexte à restituer la profusion des petites surfaces colorées des produits bien alignés dans un parfait ordonnancement au chatoiement exceptionnel. La succession des rayonnages, tel un déferlement, donne une dimension vertigineuse à l’image, que vient renforcer le reflet au plafond des étalages. C’est dans un second temps qu’émergent les figures des clients du magasin, que la profusion des emballages semblait avoir englouties. On peut lire ici toute l’ambiguïté de la présence de l’homme chez Gursky, présence qui, lorsqu’elle n’est pas en tant que foule, multitude ou rassemblement, le sujet de l’œuvre – où elle est tout aussi instrumentalisée –, sert d’indicateur d’échelle plutôt que de support à une narration.


Henri Rousseau dit Le Douanier Rousseau, 1844 - 1910. France




Les représentants des puissances étrangères venant saluer la République en signe de paix.1907. Huile sur toile, 130 x 161 cm. Musée Picasso, Paris



A gauche, six présidents français - Armand Fallières, Jules Grévy, Sadi Carnot, Emile Loubet, Casimir Perier et Félix Faure - sont groupés sous la branche d’olivier que tend l’allégorie de la République française, une Marianne toute vêtue de rouge, coiffée du bonnet phrygien et qui s’appuie sur un bouclier portant l’inscription : Union des peuples. A leurs côtés se tiennent neuf souverains étrangers : de gauche à droite, le Tsar Nicolas II de Russie, Pierre Ier de Serbie, François-Joseph d’Autriche, l’Empereur d’Allemagne Guillaume II, Georges Ier de Grèce, Léopold II de Belgique, Ménélik II d’Ethiopie, Muzaffar-al-Din de Perse et Victor-Emmanuel II d’Italie. A l’extrême-droite se tiennent les représentants des colonies françaises : Madagascar, l’Afrique noire, l’Indochine et l’Afrique du Nord. Tous ces personnages arborent un rameau d’olivier. Au second plan, à droite, des enfants de toutes les origines dansent autour de la statue du penseur humaniste Etienne Dolet, place Maubert.

Rousseau espère la vendre à l’Etat, mais c’est finalement Ambroise Vollard, le célèbre marchand de tableaux de la rue Lafitte, qui en fera l’acquisition. Pablo Picasso la lui rachètera en 1913.



A Lire : Alain GALOIN, « Le Douanier Rousseau, pacifiste et républicain », L'Histoire par l'image

George Striftaris, Grèce



PHOSPHORUS






































AMG






Bill McLeod, Los Angeles, 1950




Brian Idol, Los Angeles, 1966




Cliff Bankes & Bob Dupre, Los Angeles, 1951




Jerry Krebs, Los Angeles, 1961




Tony Martin & unknown friend, Los Angeles, 1967












Genre "Catalina Vidéo"

Que cache donc un uniforme?

Réponse :











Série " fesses"








All my Love, Your Tommy



Remember-the times-we-spent To-ether





Orwell, réveille-toi, ils ont copié ton oeuvre.





L’inquiétant projet chinois pour noter la population

En Chine, à partir du 1er mai, les citoyens qui récolteront une mauvaise note sociale ne pourront plus prendre l’avion ni le train. Ce dispositif de notation fait partie d’un vaste projet du gouvernement chinois : le système de crédit social. Utilisant des milliers de données personnelles et administratives, l’outil devrait être effectif en 2020 pour distinguer les « bons » des « mauvais » Chinois… selon les critères du pouvoir en place.
C’était un scénario de la série britannique Black Mirror, qui imagine les conséquences extrêmes que pourrait avoir l’invasion des technologies dans nos sociétés. C’est désormais presque une réalité : en Chine, le gouvernement développe un gigantesque système de notation de ses citoyens, basé sur leurs comportements en ligne et dans la vie réelle.

Encore à l’étape de test, ce dispositif va connaître une première application concrète à partir du 1er mai. À cette date, les Chinois les moins bien notés se verront interdire temporairement certains moyens de transport.

Dans deux déclarations datées du début du mois de mars, la Commission nationale de réforme et développement chinoise annonce qu’une liste d’individus ayant commis des actes répréhensibles va être établie. Ces derniers ne pourront plus prendre l’avion ni le train pendant un an.

Sont concernés les Chinois qui ont propagé de fausses informations sur le terrorisme, causé des problèmes lors de vols, utilisé des tickets de transport périmés, oublié de payer des amendes, omis de régler l’assurance de leur entreprise, etc.

Des obstacles partout.

Cette décision annonce le lancement du « système de crédit social », un outil administratif en construction depuis 2014. Ce projet du président Xi Jinping consiste à attribuer une note aux individus, sorte d’indice de fiabilité, en fonction des informations que le gouvernement possède sur eux, de leurs actions passées à leur parcours scolaire, en passant par leur statut social et leur situation financière.

Traverser au feu rouge, ne pas acheter de produits chinois, oublier de payer ses amendes, fumer dans les transports en commun : ce sont des points en moins. Des diplômes, des partages d’articles positifs sur la Chine sur les réseaux sociaux : ce sont des points en plus.

En fonction de sa note, à partir du 1er mai, un Chinois pourra donc être autorisé ou interdit de transports (l’avion et le train) et, à terme, pour les moins bien notés, cela pourra être compliqué d’obtenir un visa, de s’inscrire sur des sites de rencontre, d’obtenir une promotion, etc.

Pire, dénonce l’organisation non-gouvernementale Human Right Watch, « ceux qui ont des notes faibles seront confrontés partout à des obstacles, de l’obtention d’un emploi au gouvernement à l’inscription de leur enfant dans l’école souhaitée. Nous ne savons pas encore qui va gérer ce système, si et comment nous pourrons contester les notes ou même si tout cela est légal ».

En effet, comment cette note sera-t-elle attribuée ? Pour le moment, c’est encore très nébuleux. Le gouvernement chinois pourrait fusionner les informations qu’il détient sur ses citoyens (administratives surtout), avec des données des géants du web en Chine, comme Alibaba (site de vente en ligne), Tencent (services internet et mobiles), Baidu (moteur de recherche en chinois), qui notent déjà leurs utilisateurs.

Des algorithmes se chargeront d’établir le score final. Certaines professions feront l’objet d’un examen particulier : les enseignants, les comptables, les journalistes et les médecins.

Puissant instrument de contrôle social

Pour le gouvernement chinois, c’est l’outil rêvé pour mieux contrôler sa population gigantesque et s’assurer de l’application de la loi et des règles sur son territoire. « Sans doute un outil parfait pour le contrôle des opposants », note la sinologue Séverine Arsène, dans une tribune sur ce sujet publiée dans le journal Le Monde. « Ce n’est pas un système de notation anodin. En évaluant les citoyens sur un éventail de comportements, des habitudes d’achat aux discours sur les réseaux sociaux, le gouvernement a l’intention de façonner une société sans problème », écrit Maya Wang, chercheuse pour Human Rights Watch.

Le gouvernement espère que son outil sera au point pour 2020. À cette date, le système de notation sera obligatoire pour 1,3 milliard de Chinois… Mais le « Big Brother » de l’Empire du Milieu est en fait déjà là. En 2017, la Cour suprême du pays a déclaré en conférence de presse que plus de 6 millions de Chinois avaient été privés de voyages aériens en raison de leur fort endettement ou de leur mauvais comportement social…



Source : Ouestfrance

mardi 20 mars 2018



Craig regarde un porno avec Jeff Stryker






Affiche publicitaire pour la marque italienne Benetton du photographe Oliviero Toscani, 1994


Qui se souvient?


1994. La nouvelle campagne de pub présente en gros plans des parties de corps (pubis, bras, ventre et fesse) tatouées du sigle anglais définissant la séropositivité " H.I.V. positive ". L’encre violette rappelle les tampons des services vétérinaires apposés sur la viande prête à être commercialisée, ainsi que l’utilisation qu’en a fait le régime nazi à des fins d’humiliation et de ségrégation. C’est la première fois que les mots sont utilisés dans une campagne Benetton, ils sont censés n’offrir qu’un seul sens et poser un message univoque ; dans cette campagne de pub, ils ont été les plus forts : le public en retient le marquage et l’exclusion.

Suite à cette campagne, l’Agence française de lutte contre le sida (AFLS) porte plainte contre la société italienne et l’agence de publicité B. Mad dénonce l’utilisation de causes éthiques et humanitaires à des fins publicitaires et répond en faisant une autre campagne " United Boycott " contre Benetton et dont les fonds seraient être versés à l’Association Arcat-Sida. Leur annonce-presse reprend les mêmes codes que Benetton : une photographie seule accompagnée de l’accroche et un cartel sur le côté.

La campagne publicitaire HIV Positive marque un tournant : Le photographe Toscani ne se contente plus d’illustrer le slogan de Benetton, mais s’attaque aux sujets de société. La provocation publicitaire débute : dans toute l’Europe, sont diffusées des affiches montrant le tee-shirt ensanglanté qu’on croit être celui du soldat bosniaque Marinko Gagro, assassiné par un « sniper » à Sarajevo : L’affaire est source de polémique.

L’école Fabrica est créée dans le but de devenir un laboratoire de tendances et d’innovation pour la marque.(Le Musée des Arts Décoratifs, Paris)





La justice embarassée par le procès de la pub « HIV Positive » de Benetton.

La justice embarassée par le procès de la pub «HIV Positive» de Benetton Le tribunal de grande instance de Paris a examiné mercredi la requête de trois personnes séropositives, qui avaient assigné Benetton pour atteinte à la dignité humaine à la suite d'une campagne publicitaire de septembre 1993 montrant la mention «HIV-positive» sur le corps humain.

L'image, diffusée dans les médias et sur les panneaux publicitaires, représentait une épaule, une fesse ou un pubis, marquée de la mention «HIV-Positive» et simplement accompagnée du logo «United Colors of Benetton». En octobre 1993, l'Association française de lutte contre le sida avait engagé une requête analogue, jugée irrecevable. Cette fois, trois personnes ayant apporté la preuve de leur séropositivité, l'affaire a pu être plaidée.

«Les affiches HIV-Positive sont demeurées plus d'un mois sur les écrans publicitaires de nos villes. Elles ont choqué les personnes pour lesquelles je plaide. Moralement, c'est une infamie, juridiquement, une atteinte à la dignité», a déclaré Me Bernard Jouanneau, le représentant des plaignants, qui a demandé 100.000 francs de dommages et intérêts.

«Il faudrait comprendre que Benetton a voulu dénoncer les dangers dont sont victimes les malades du sida, a poursuivi l'avocat. Ces débats d'idées ne font pas disparaître les souffrances que ces images provoquent.»

Imprimé sur la peau «comme sur la viande»

Après avoir évoqué la réprobation «unanime» que cette campagne avait soulevée, Me Jouanneau a souligné l'ambiguïté d'une image sans message explicite et évoqué le «tampon HIV-Positive» imprimé sur la peau du modèle «comme sur la viande», pour conclure: «C'est une agression, une insulte, une dégradation qui renvoie les malades à leur destin qui serait l'abattoir. Cette campagne a débordé le cas habituel et admissible des provocations utilisées par Benetton dans ses activités commerciales.»

Me Martine Karsenty, qui défendait les intérêts de Benetton, s'est voulue plus nuancée: «Benetton a voulu susciter avec des affiches anonymes une prise de conscience individuelle et collective vis-à-vis des malades du sida. A chacun de les interpréter. On nous reproche d'avoir donné une image dégradante au niveau de la perception immédiate. Mais il s'agit d'une perception subjective. Hôpitaux, médecins, malades, tout le monde a réagi et tout le monde a réagi différemment. Il n'y avait aucune incitation, aucune obligation de l'interpréter d'une façon ou d'une autre. Il n'y a donc pas eu d'abus du droit de la liberté d'expression, ni de préjudice individuel.»

Concluant les débats auxquels assistait le père Jean-Michel Di Falco, venu «soutenir un malade qui a eu le courage de tenter de se faire entendre face au rouleau compresseur, à l'énorme machine Benetton», le substitut du procureur de la République a estimé qu'il n'y avait pas atteinte à la vie privée et s'est demandé quel préjudice personnel était causé à chacun des trois plaignants. Selon lui, la question soumise au tribunal est «délicate» et ne relève pas du droit mais «de la morale» et donc de «la conscience de chacun».

Le jugement a été mis en délibéré au 1er février 1995.

Pierre-Henri ALLAIN, 16 décembre 1994, pour Libération



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LE TRIBUNAL DE PARIS a condamné la société italienne Benetton Group et la société suisse United Colors of Benetton Communications pour leur publicité « HIV positive », diffusée à l'automne 1993, et leur a interdit, sous astreinte de 50.000 francs par infraction, de poursuivre ou reprendre cette campagne. Ces sociétés devront également payer 50.000 francs de dommages-intérêts à trois séropositifs qui avaient été atteints moralement par cette publicité qualifiée par les juges d'«exploitation provocante» de la souffrance, ainsi qu'un franc symbolique à l'association Aides.

Le tribunal a estimé qu'il y avait abus du droit d'expression reconnu par la Constitution. Il n'a pas jugé «convaincantes» les explications de Benetton selon lesquelles les affiches publicitaires montrant des parties de corps humains frappées d'un tampon «HIV positive» étaient «particulièrement favorables à la cause des malades du sida et destinées à leur venir en aide». «Le virus HIV demeure une affection effrayante et (...) susceptible de provoquer (...) des manifestations d'exclusion ou de rejet, voire d'hostilité», ont dit les juges, pour lesquels le message qui «laisse la place à des associations d'idées nuisibles aux personnes dont la souffrance se révèle exploitée d'une façon provocante» constitue une faute de la part de Benetton. (AFP, le 2 février 1995)
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Alain Delon, 1973


Mandate, USA



Mars 1986




Aout 1986




Novembre 1987

AMG