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"La différence entre l'érotisme et la pornographie c'est la lumière". Bruce LaBruce
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mercredi 15 septembre 2010

Retour sur...Tom of Finland (Touko Laaksonen) (1920-1991)








Né Touko Laaksonen dans le village de Kaarina, Finlande, le 8 mai 1920 de parents maître d'école, l'homme qui allait devenir Tom of Finland a manifesté un intérêt pour l'art dés l’enfance. Il a déménagé à Helsinki en 1939, où il a fréquenté l'école d'art et a commencé à créer les dessins érotiques qui allaient lui apporter la gloire.

En avril 1940, après que la Finlande avait concédé son territoire de l'Union soviétique à la suite de la guerre dite « d'hiver », Laaksonen a été engagé dans l'armée. Par la suite, la Finlande a autorisé l'accès aux armées allemandes de ses territoires afin d'envahir l'Union soviétique, puis a été à son tour envahie par les Soviétiques.




Tom of Finland, page from his childhood notebook (1928).


Après la Seconde Guerre mondiale, Laaksonen a travaillé dans la publicité, tout en continuant à dessiner. Il est devenu membre de la société bohème d'Helsinki, mais évitait la sous-culture gay car elle était dominée par les homosexuels efféminés. En 1953, il a rencontré Veli, l’homme qui allait devenir son partenaire de vie.







En 1956, Laaksonen a présenté ses dessins à la revue américaine de bodybuilding Physique Pictorial. L'éditeur fut très satisfait de son travail et en vedette le dessin d’un bûcheron Laaksonen sur la couverture de la revue du printemps de 1957.












Comme beaucoup d’illustrateurs et de photographes dont le travail est apparu dans des publications aussi implicitement gay, Laaksonen a choisi d'être publié sous un pseudonyme. Ainsi est né «Tom of Finland ».

À une époque où la pornographie était strictement réglementée et les personnes passibles de peine de prison pour des dessins érotiques, le travail de Tom était particulièrement audacieux.












Tom a choisi de construire un corps masculin gay avec une mâchoire carrée , débraillé et mal rasé , hyper-masculin, avec des muscles saillants, hypertrophiés, une taille étroite et les épaules larges.

Dans une série intitulée «Les hommes des forêts de Finlande» Tom a travaillé à de nombreuses images pour le Physique Pictorial en 1957. Ses personnages étaient des bûcherons prédateurs agressifs qui abattaient des arbres et jouaient avec des tronçonneuses.

















Avec le temps, Tom a élargi son panthéon de physiques robustes incluant le marin, le motard, le policier, et le gardien de. On a fait valoir que de telles images avaient pu fournir un espace de fiction, un terrain d'entraînement mental, pour ces jeunes gens au coeur de l’Amérique qui, dans les années 1960 et 1970, serait la base du mouvement des droits des homosexuels.


Les protagonistes de Tom méritent autant de reconnaissance pour avoir été bien déssinés avec leurs sourires diaboliques, leurs jeans serrés, et leurs corps travaillés, mais ces attributs sont importants en eux-mêmes, car ils suggérent une sous-culture gay qui, comme un défi, rejete l'invisibilité, l’homophobie, et les outrages de la vie gay pré-Stonewall.

















Au moment où le simple fait d’entrer dans un bar gay pouvait signifier une nuit en prison pour les homosexuels, l'ouverture et la visibilité des représentations de Tom étaient particulièrement choquantes.


Cantonnés dans les vestiaires, les parcs, les forêts, les bars et les cellules de prison, les hommes de Tom semblent errer dans des lieux isolés des espaces. Leurs érections jaillisant des jeans, dans un éclatement des boutons, avec leurs manches de chemise relevées cachent mal l'optimisme irrépressible d'une libération gay qui était encore à venir.

















Bien qu’innocemment représentés dans les premières années, les dessins de Tom sont devenus plus explicites et par la suite ils prirent un ton plus agressif. Son travail parallèle au mouvement de libération gay (et l'assouplissement de la censure face à la révolution sexuelle des années 1960 et 1970) progressa dans la représentation de la nudité, avec des pénis en érection complète, des attributs de cuir, et, éventuellement SM.


Dans ses dessins, Tom donne aux membres engorgés une échelle et une importance qui ne figure pas dans la nature, mais transmettent parfaitement le monde hautement chargé du désir masculin gay.

















Une partie de l'importance du travail de Tom, est qu'il représente aussi ouvertement le désir sexuel conventionnel entre hommes. En effet, les dessins de Tom présentent une hyper- masculinité, version de la classe ouvrière de la virilité homosexuelle qui anticipe l’émergence de l’apparence des "clones" des années 1970.
Mais en dépit de la masculinité exagérée de ses sujets, et même la brutalité de certaines de leurs actions, Tom injecte également de la tendresse et de l'amusement dans ses représentations.
















Laaksonen a travaillé dans la publicité jusqu'en 1973, jusqu’à ce qu’il soit finalement en mesure de subvenir à ses besoins à travers son art. Après 1973, son travail a commencé à être exposé dans des musées et galeries du monde entier. Pour beaucoup, il continue d'être la quintessence de l'art érotique gay masculine.
















En 1979, avec son ami et manager de Durk Dehner, Laaksonen a fondé la Tom of Finland Company, qui a conduit en 1986 à la création de la Tom of Finland Foundation, qui est l'archive officielle du travail de Tom et une collection d’art gay érotique masculin.

Veli, le compagnon de longue date de Laaksonen est mort en 1981, et l'artiste en 1991.

La combinaison moustache-blouson-casquette de cuir s'est imposée dans la culture populaire du monde occidental comme un stéréotype visuel des homosexuels. En 1999, l'Institut Culturel Finlandais de Paris lui a consacré une exposition. En 2004, le Musée d'Art moderne de New York a fait entrer plusieurs exemples de l'art de Tom dans sa collection permanente.















Traduit de l'article anglais de Ken Gonzales- Day sur glbtq.com par votre serviteur.

mardi 14 septembre 2010

William Theophilus Brown (1919 - USA)




William Theophilus Brown




William Théophilus Brown est né le 7 avril 1919 à Moline , Illinois.

Pendant ses études à Yale, où il étudie la musique et la peinture, à la fin des années 1930, Brown rencontre le compositeur Paul Hindermith et le poète May Sarton, avec qui il se lie d’amitié . il sort diplômé en 1941.

À la fin de la Seconde Guerre mondiale durant son service militaire, l'artiste déménage à Paris , où il étudie avec Fernand Léger et Amédée Ozenfant . Il rencontre alors Pablo Picasso, Braque, Giacometti, Balthus. Brown , qui a étudié le piano au Yale, était également proche d'un certain nombre de compositeurs, dont Poulenc, Samuel Barber, et Igor Stravinsky.

De retour à New York en 1949, il a établi des liens avec les artistes américains Philip Guston et Mark Rothko , et une amitié étroite et durable avec Willem de Kooning et Elaine qui a fortement influencé son œuvre, bien que Brown n’était pas tout à fait à l’aise avec l’expressionnisme abstrait.

En 1952 Brown s’inscrit dans le programme de troisième cycle à l'atelier de l’Université Berkeley de Californie et se joint à un groupe d'artistes - dont Richard Diebenkorn, David Park, Elmer Bischoff, James Weeks, et Nathan Oliveira - qui sera plus tard connu sous le nom Mouvement Figuratif de Bay Area ( Bay Area Figurative Movement) et qui pronait la réintroduction de la figure humaine dans leurs tableaux.

Pendant ses études à Berkeley, Brown a également rencontré le peintre Paul Wonner. Les deux hommes tombèrent amoureux et restèrent en couple jusqu’à la mort de ce dernier, en 2008.

Au début des années 1960 , Brown et Wonner s'installe à Santa Monica, où ils ont développé une amitié étroite avec un couple gay, le romancier Christopher Isherwood et le portraitiste Don Bachardy. Au fil des ans , Brown et Wonner également développé des amitiés avec le dramaturge William Inge, Compositeur et chef d'orchestre Andre Previn, l'actrice Eva Marie Saint et son mari, le réalisateur Jeffery Hayden.

Si dans la lignée du Mouvement Figuratif de Bay Area , Brown s’est attaché à ré-introduire la figure humaine dans la peinture, il s’est concentré sur les personnages masculins, et surtout le nu.

Brown réside toujours à San Francisco, Californie et peint tous les jours.





Theophilus Brown and Paul Wonner





Male Nude 1950





Man's Back 1950





Football, 1954





Open Door





Two Men in an Interior, 1960











Regatta, 1963





Sans titre, 1964





Sans titre, 1975





Sans titre, 1976





Sans titre, 1978





Sans titre, 1978





Sans titre, 1980





Sans titre, 1985




Sans titre, 1993




Sans titre, 1993





Sans titre, 1995





Sans titre, 1998





Sans titre, 2001





Sans titre, 2009





Sans titre, 2009











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lundi 13 septembre 2010

Jean Genet (1910-1986)







LE CONDAMNE A MORT


Sur mon cou sans armure et sans haine, mon cou
Que ma main plus légère et grave qu’une veuve
Effleure sous mon col, sans que ton cœur s’émeuve,
Laisse tes dents poser leur sourire de loup.

Ô viens mon beau soleil, ô viens ma nuit d’Espagne,
Arrive dans mes yeux qui seront morts demain.
Arrive, ouvre ma porte, apporte-moi ta main,
Mène-moi loin d’ici battre notre campagne.

Le ciel peut s’éveiller, les étoiles fleurir,
Ni les fleurs soupirer, et des prés l’herbe noire
Accueillir la rosée où le matin va boire,
Le clocher peut sonner : moi seul je vais mourir.

Ô viens mon ciel de rose, ô ma corbeille blonde !
Visite dans sa nuit ton condamné à mort.
Arrache-toi la chair, tue, escalade, mords,
Mais viens ! Pose ta joue contre ma tête ronde.

Nous n’avions pas fini de nous parler d’amour.
Nous n’avions pas fini de fumer nos gitanes.
On peut se demander pourquoi les cours condamnent
Un assassin si beau qu’il fait pâlir le jour.

Amour viens sur ma bouche ! Amour ouvre tes portes !
Traverse les couloirs, descends, marche léger,
Vole dans l’escalier, plus souple qu’un berger,
Plus soutenu par l’air qu’un vol de feuilles mortes.

Ô Traverse les murs ; s’il le faut marche au bord
Des toits, des océans ; couvre-toi de lumière,
Use de la menace, use de la prière,
Mais viens, ô ma frégate, une heure avant ma mort.


Jean Genet. 1942


à Maurice Pilorge, guillotiné le 17 mars 1939 à Saint-Brieuc







Voir l'unique film de Jean Genet "Un chant d'amour" sur ce blog



Aboû Nouwâs ( أبو نواس الحسن بن هانئ الحكمي ) né entre 747 et 762 à Ahvaz (Iran) et décédé vers 815 à Bagdad (Irak actuel)





Shah Abbas I, 1627, Musée du Louvre, Paris




Aboû Nuwâs, poète arabe, est né d'un père arabe, Hani qui était soldat dans l'armée de Marwan II, et d'une mère persane nommée Golban qui a travaillé comme tisserande. D'un milieu persan mais arabisé, il passe toute sa vie à Bagdad. Ses contacts avec des mécènes, tels les vizirs barmécides, et son aura scandaleuse lui valent les foudres du calife Haroun ar-Rachid.

Abou Nuwas est encore un jeune garçon quand sa mère le vend à un épicier de Bassorah, Al-Sa'ad Yashira. Abu Nuwas émigre à Bagdad, peut-être en compagnie de Walibah ibn al-Hubab, et devient rapidement célèbre par sa poésie pleine d'esprit et d'humour, qui ne traite pas les thèmes traditionnels du désert, mais parle de la vie urbaine et chante les joies du vin et des boissons (khamriyyat) et l'amour des jeunes garçons (mujuniyyat) avec un humour grivois. Son travail comprend des poèmes sur la chasse, l'amour des femmes, et autres panégyriques de ses patrons. Il se fait connaître pour son goût de la dérision et de la satire, deux de ses thèmes de prédilection étant la passivité sexuelle des hommes et la débauche sexuelle des femmes. S'il se plaît à évoquer la liberté sexuelle des hommes, il n'a en revanche aucune sympathie pour les lesbiennes. Il aime à scandaliser la société en écrivant ouvertement des choses interdites par l'Islam. Il est probablement le premier poète arabe à avoir écrit sur le thème de la masturbation.

Ismail bin Nubakht dit d'Abu Nuwas: "Je n'ai jamais vu un homme d'une connaissance plus large que celle d'Abu Nuwas, ni celui qui, avec une mémoire si richement meublée, possédé des livres si peu nombreux. Après sa mort nous avons fouillé sa maison, et l'on ne trouva qu'un seul livre dans lequel l'on découvrit un cahier de notes, ce cahier contenait un recueil d'expressions rares et d'observations grammaticales."

Ses thèmes privilégiés versent dans une tendance hédoniste aux relents mystiques : amour du vin, des garçons et de la chasse, libertinage mais aussi angoisse de la mort et du vieillissement. Son esprit critique se tourne notamment contre les institutions religieuses.

Considéré en son temps comme le plus grand poète arabe classique, il est aujourd'hui très populaire dans les pays de langue arabe.

Pour avoir écrit un poème faisant élégiaque sur les Barmecides, la puissante famille renversée et massacrée par le calife Haroun ar-Rachid, Abu Nuwas se voit contraint de fuir en Égypte pour un temps. Il rentre à Bagdad en 809 après la mort d'Haroun ar-Rachid. La prise de la khilafa par Muhammad al-Amin, fils de Haroun ar-Rachid, libertin et ancien élève de Abu Nuwas, est un immense soulagement pour le poète. Le poète écrit des poèmes élogieux envers le nouveau khalife et compose une Kasida(poème en arabe, قصيدة ) en son honneur.

Néanmoins, son ivrognerie et ses libertinages finissent par user la patience d'al-Amin et Abu Nuwas est emprisonné. al-Amin sera finalement renversé par son frère puritain, Al-Mamoun, qui n'a aucune indulgence pour Abu Nuwas. Abu Nawas mourra en prison sans jamais en être ressorti. Certains biographes pensent qu'il aurait été empoisonné par un individu du nom de Ismail Abu bin Sehl qui aurait été chargé par le vizir Zonbor.




Mieux que fille vaut garçon


J'ai quitté les filles pour les garçons
et, pour le vin vieux, j'ai laissé l'eau claire.

Loin du droit chemin j'ai pris sans façon
celui du péché, car je préfère.

J'ai coupé les rênes et sans remords.
J'ai enlevé la bride avec les mors

Me voilà tombé amoureux d'un faon
coquet, qui massacre la langue arabe.

Brillant comme clair de lune son front
chasse les ténèbres de la nuit noire.

Il n'aime porter chemise en coton
ni manteau en de poil du nomade arabe.

Il s'habille court sur ses fines hanches
mais ses vêtements ont de langues manches.

Ses pieds sont chaussés et sous son manteau,
le riche brocart offre sa devine.

Il part en compagne et monte à l'assaut
décoche ses flèches et ses javelines

Il cache l'ardeur de la guerre et son
attitude au feu n'est que magnanime

Je suis ignorant en comparaison
d'un jeune garçon ou d'une gamine

Pourtant comment confondre une chienne qui eut
ses règles chaque moi et mit bas chaque année,

avec celui que je vois à la dérobée:
Je voudrais tant qu'il vînt me rendre mon salut!

Je lui laisse voir toutes mes pensées,
sans peur du mouzzin et l'imam non plus.

*

Amour Imberbe

Je regarde hamdâne et dis à mon ami
"Cela fait bien longtemps qu'il me l'avait promis

de ne laisser pousser sa barbe
qu'à condition de laisser glabre

son entrecuisse. Souviens-toi de sa splendeur,
du temps heureux de sa jeunesse en fleur.

quand sa beauté lui gagnait tous les cœurs.
Mais après tout, que sais-tu d'avouable


*


L'Amour en fleur

Je meurs d'amour pour lui, en tous points accompli
et qui se perd en attendant de la musique

Mes yeux ne quittent pas son aimable physique
sans que je me merveille à le voir si joli.

Sa taille est un roseau, sa face est une lune
et sa joue en feu ruisselle la beauté

Je meurs d'amours pour toi, mais garde mon secret:
le lien qui nous unit est une corde sûre.

Que de temps il fallut, pour te créer, aux anges!
tant pis pour les envieux: je chante ta louange


*


Me Tuera-t-il?

Ses larmes coulent sur les roses de ses joues
parce que je l'ai embrassé à l'improviste.
Mais quand je lui tendis un verre, déjà ivre,
il défit sa ceinture en faisant un mou.
Malheur à moi, quand il sortira du sommeil
de l'ivresse! Me tuera-t-il à son réveil?
Pour, des yeux, me punir de sa mésaventure?
N'ai-je pas dérangé le nœud de sa ceinture?


*

Amours Sorcières

Je suis un grand buveur de vin
je chevauche les sveltes faons,

et j'aime les hôtes gracieux,
ceux des bois et ailes des cieux.

Frère buveur, lève ton verre
à la santé des beaux garçons

Au ventre plat, la taille fière,
la joue où lint le raisin rond!

Buvons à nos amours sorcières,
à leurs beaux yeux si attirants

et que, dans son éclat brillant
la Beauté coule dans nos verres.

*


M'aime-tu?

Quand j'ai vu ce beau jeune homme
il riait à belles dents

Nous étions tous deux, en somme,
seuls avec Dieu, cependant,

Il mit sa main dans la mienne
et me fit tout un discours.

Puis me dit:" Est-ce que tu m'aimes?"
"Oui, au-delà de l'amour"

"Donc, dit-il , tu me désires?"
"Tout est désirable en toi"

"Crains Dieu alors, oublie-moi!"
"Si mon cœur veut m'obéir."




Juliette - L'ivresse d'Abhu Nawas. tirée de l'album Mutatis mutandis - 2005







dimanche 12 septembre 2010

Herb Ritts (1952-2002, U.S.A)

site officiel






Herb Ritts est né à Los Angeles dans une famille aisée, propriétaire d'une entreprise de mobilier. En 1974, il est diplômé en économie au Bard College dans l'État de New-York puis retourne à Los Angeles pour travailler dans l'entreprise familiale comme représentant de commerce.

Toutefois, Ritts commence à prendre des cours du soir en photographie et décide de se consacrer à l'art à la fin des années 1970.

Vers la fin des années 70, Herb Ritts photographie ses amis, parmi lesquels un jeune acteur qui fait ses débuts au cinéma. Peu de temps après, la photo de Richard Gere est publiée dans les magazines les plus importants du moment : Vogue, Esquire, Mademoiselle. Herb Ritts impose très vite un style aéré, ouvert et lumineux, qu'il développe d'une façon intuitive, s'inspirant de la lumière vive, du mode de vie, ainsi que des grandes étendues du sud de la Californie.

Ce n'est que quelques années après ses débuts qu'il recherche plus précisément son identité photographique. Naîtront des images qui nous sont depuis devenues familières tant elles sont connues : corps sublimes d'hommes, Djimon et l'octopus, la femme sabre, Stephanie, Cindy, Christy, Tatjana, Naomi nues et réunies... L'Afrique avec son livre "Africa" sorti en 1994 où animaux, guerriers masaï, arbres apparaissent sur des étendues de lumière blanche.
Ses portraits de stars : Dizzy Gillespie la joue gonflée, Nicholson à la loupe, Glenn Glose en clown blanc, Madonna en Pierrot, Burroughs et ses lunettes.



Waterfall II, 1989




Three male torso, 1986




Pierre and Yuri, Los-Angeles, 1999




Male Nude with Bubble, 1987




Greg Louganis (swimmer) 1987









Duo IV, Mexico, 1990














Fred with Tyres




Djimon with Octopus, Hollywood, 1989









Pavel Tchelitchev (1898-1957)





Pierrot, 1930