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"La différence entre l'érotisme et la pornographie c'est la lumière". Bruce LaBruce
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mercredi 4 novembre 2009

Cornelius McCarthy


The Grey Striped Kimono


Padraic's Ivory Torso


Man with Cane


Interior with Billy


Heart of Gold


Gold Chain


Edward's View





Curtain with Arabesques


Colum Hands on Chest

Philip Gladstone




Up (Bather en Grisaille)


Untitled (Reclining Male Nude)


The Music Man








Bather

Love, Hate and War

Kneeling Male Nude


Hiding, in Plain Sight





stretch


Jester

mardi 3 novembre 2009





Eraste et éromène





Les Grecs anciens semblent avoir été les premiers à s'être exprimés au sujet de la pédérastie, à l'avoir étudiée et à l'avoir organisée et érigée en institution dans certaines cités. Divers indices permettent néanmoins de supposer que le modèle pédérastique de la Grèce antique a évolué à partir de rites initiatiques des sociétés de chasseurs-cueilleurs du paléolithique supérieur.

La pédérastie supposait un lien de couple entre un homme et un garçon déjà entré dans la préadolescence (donc à partir d'au moins douze ans). Ce couple tenait sa légitimité de nombreux équivalents symboliques ou mythologiques en la personne des dieux ou des héros (Zeus et Ganymède, Apollon et Hyacinthe, Apollon et Cyparisse, Héraclès et Iolaos, Thésée et Pirithoos, Achille et Patrocle). À Sparte, il était directement institué par la loi (Grande Rhêtra de Lycurgue).

L'environnement socioculturel faisait de la pédérastie un mode reconnu de formation des élites sur le mode ésotérique (un maître-un élève). Les termes désignant l'homme et le garçon pouvaient varier d'une cité à l'autre : par exemple, erastes (amant) et eromenos (aimé) à Athènes, eispnelas (inspirateur) et aites (auditeur) à Sparte. Les modalités de la relation différaient également ; selon les cités, les rapports sexuels étaient permis ou non. Les fêtes publiques initiatiques axées sur l'homosexualité pédagogique étaient nombreuses à travers la Grèce : les Hyacinthies de Sparte, les Théséia et les Euandria d'Athènes...

La Crète offre le modèle le plus ancien d'institution pédérastique, dont on connaît essentiellement les caractérisitques grâce à un texte d'un historien grec du IVe siècle, Ephore, repris par Strabon. Après en avoir fait l'annonce et obtenu l'approbation du père, l'homme procédait à l'enlèvement rituel du garçon, le rapt pédérastique. Commençait alors pour ce dernier une période d'apprentissage placée sous la responsabilité de l'adulte, qui l'isolait avec lui à la campagne pour une durée de deux mois environ. Il s'agissait de faire du garçon un chasseur adroit et un combattant courageux. Pendant toute cette période, le couple partageait également des activités sexuelles. On considérait comme normal pour le jeune garçon de s'offrir à son amant, en marque de reconnaissance pour les efforts que l'homme consacrait à sa formation. À l'issue de cette période, le garçon était reconduit dans la cité, où l'on fêtait son retour et sa renaissance sociale, publiquement et à grands frais. Parmi les nombreux présents, trois cadeaux rituels étaient obligatoires : un bœuf, qui manifestait sa capacité à sacrifier aux dieux, une armure, qui marquait son entrée dans le groupe des citoyens-soldats et une coupe lui permettant de participer au banquet ou symposion, festin civique masculin. On reconnaissait alors l'éphèbe à la fois comme homme et comme citoyen. En même temps, le garçon pouvait dénoncer son partenaire s'il l'avait forcé à des relations contre sa volonté, et ainsi couper la relation. Cette initiation rituelle ne concernait pas l'ensemble des citoyens. Ceux qui l'avaient connue se voyaient accorder des marques d'honneur particulières.

Sparte requérait de tous ses citoyens de nouer une relation pédérastique. Mais l'homme devait au préalable gagner l'affection du garçon, à la différence du cas de la Crète ou même de celui d'Athènes et de nombreuses autres cités grecques, où cette affection, bien que souhaitée, n'était pas requise.

Thèbes est célèbre pour son bataillon sacré (Hiéros Lokhos) de trois cents combattants, formé de couples pédérastiques. À Leuctres, ils écrasèrent Sparte. Il fallut attendre Philippe II de Macédoine, père d'Alexandre le Grand, pour en venir à bout. Après les avoir enfin vaincus à Chéronée, il leur rendit les honneurs militaires.

Quelle que soit la cité, il est normal pour un homme d'être séduit par un jeune garçon et d'en faire publiquement état, pourvu que le garçon en question présente les deux caractéristiques nécessaires pour justifier l'établissement du lien pédérastique : il doit être καλός kalos (beau) et ἀγαθός agathos (bon, courageux, droit et réservé).

Athènes offre l'exemple le plus significatif de l'évolution d'une institution éducative aristocratique et guerrière en une pratique moins rigoureuse, davantage centrée sur l'esthétisme et les sens. Sur les céramiques, les grands adolescents musclés et vigoureux firent place peu à peu à des garçons plus délicats et souvent plus jeunes. Pour les amoureux des garçons, kalos prenait le pas sur agathos, ce qui ne fut pas sans entraîner des dérives, critiquées par certains auteurs, tantôt sur le mode humoristique, tantôt sur le mode sérieux. Dans l'espoir de séduire un même beau garçon, des hommes pouvaient rivaliser de cadeaux. Certains garçons en profitaient, accordant leurs faveurs au plus offrant. Que ce fût la passion amoureuse ou le pur désir sexuel qui prît le dessus, le résultat fut le développement d'une quasi-prostitution parmi les fils de citoyens, dans une proportion difficile à évaluer.

Platon fut de ceux qui s'élevèrent contre le dévoiement de la pédérastie institutionnelle. Que ce soit dans Le Banquet ou dans Phèdre, il ne remit pas en question la pédérastie elle-même. En revanche, dans Les Lois, il va jusqu'à en envisager l'interdiction pure et simple. Ses idées en la matière ne furent guère suivies.

Les relations pédérastiques perdurèrent en Grèce jusqu'à leur interdiction; tardive par l'Empire romain, après que le christianisme fut reconnu comme religion officielle, puis seule religion d'État.
source:wikipédia







Éraste et Éromène, détail de La Marseillaise de François Rude, Arc de Triomphe, Paris (1833).







Scène pédérastique l'éraste (amant) touche le menton et le sexe de l'éromène (aimé). Face A d'une amphore à col attique à figures noires, v. 540 av. J.-C.






documentaire « Le sexe dans la Grèce antique » sur la chaîne Planète-2007














Amour de l'antiquité : Achille et Patrocle


L’amitié d’Achille et de Patrocle est proverbiale. Dès le Ve siècle av. J.-C. cependant, les Grecs y voient davantage : de manière générale, c’est à cette époque que les auteurs grecs ajoutent à des amitiés célèbres (Oreste et Pylade, Thésée et Pirithoos, Héraclès et Iolaos, etc.) une composante pédérastique. En l’espèce, le débat pour les Grecs ne vise pas à savoir si Patrocle et Achille étaient amis ou amants, mais pourquoi Homère reste si réservé sur leur relation, ou encore si Patrocle est l’éromène (bien-aimé) d’Achille ou l’inverse.


L’orateur athénien Eschine, dans son Contre Timarque (142-143), déclare ainsi :


« Bien qu’Homère évoque à de nombreuses reprises Patrocle et Achille, il passe sous silence leur désir ( érôs) et évite de nommer leur amour (philía), estimant que l’intensité extraordinaire de leur affection (εὔνοια / eúnoia) était transparente pour les lecteurs cultivés. Achille déclare quelque part (...) qu’involontairement, il a enfreint la promesse faite à Ménœtios, le père de Patrocle ; Achille avait en effet assuré qu’il ramènerait Patrocle sain et sauf à Opous si Ménœtios l’envoyait à Troie avec lui et s’il le lui confiait. Ce passage montre évidemment que c’est par désir amoureux (érôs) qu’il a pris soin de Patrocle. »


En effet, pour beaucoup des Grecs, l’émotion démesurée dont fait preuve Achille à la mort de Patrocle et son ardeur à le venger ne laissent aucune doute sur la nature de leurs relations : la réserve d’Homère est perçue comme un signe de discrétion. Le tragique Eschyle développe ce motif dans sa tragédie perdue les Myrmidons. Il représente sans détours (fr. 228b Mette) Achille pleurant sur le corps de son ami, célébrant la beauté de ses hanches et regrettant les baisers qu’ils s’échangeaient. Chez Eschyle comme chez Eschine, Achille est l’éraste et Patrocle l’éromène.


Cependant, Platon n’est pas de cet avis : dans son Banquet (180a), il fait dire à Phèdre que « ce sont des balivernes, ce que dit Eschyle quand il fait d’Achille l’amant de Patrocle. Achille était plus beau que Patrocle, et même plus beau que tous les héros, il est donc bien plus jeune, comme l’indique d’ailleurs Homère. » Malgré ce désaccord, Phèdre non plus n’a aucun doute sur les relations de Patrocle et Achille.


Néanmoins, par la suite, la tradition se stabilise sur la version d’Eschyle, plus conforme au statut social des deux hommes. Ainsi, Élien déclare dans son Histoire variée (XII, 7) : « tandis qu’Alexandre [le Grand] couronnait la tombe d’Achille, Héphaestion couronna celle de Patrocle, laissant ainsi entendre qu’il était le mignon d’Alexandre, comme Patrocle avait été celui d’Achille. »
source:wikipedia




Dirk van Baburen (vers 1594-1624) Achille se prépare à venger la mort de Patrocle 1624



Henry Fuseli (ou Füssli) – Achille tente de saisir l'ombre de Patrocle – 1803




Chiron enseignant à Achille par REGNAULT




Amphore peinte, Quatrième siècle avant Jésus-Christ. Achille et Patrocle jouent au Jeu des Villes (jeu de dames)


Achille(auprès de Patrocle) recevant les ambassadeurs d'Agamemnon Ingres 1801


Achille se lamentant sur la mort de Patrocle - Gavin Hamilton 1760-1763



Achille pansant Patrocle, kylix à figures rouges du peintre de Sôsias, v. 500 av. J.-C.,



Achille dépose le cadavre d'Hector aux pieds du corps de Patrocle Joseph-Benoit Suvée



Patrocle Jacques-Louis David 1780



Les Grecs et les Troyens se disputant le corps de Patrocle Antoine Wierz 1844

Dans la série les amours homosexuelles d'Apollon:

Cyparisse


Dans la mythologie grecque, Cyparisse, Cyparissos ou Cyparittos (en grec ancien Κυπάρισσος / Kypárissos ou Κυπάριττος / Kypárittos, « le cyprès ») est un jeune homme aimé d'Apollon.
Selon les Métamorphoses d'Ovide, après avoir transpercé d'un javelot acéré son cerf favori (resplendissant d'or et d'autres pierres précieuses et consacré aux nymphes du pays de Carthée), Cyparissos souhaite mourir lui-même. Il demande donc aux Dieux de verser des larmes éternelles. Et suite à cette demande, il est transformé en cyprès, qui devient symbole funèbre, de tristesse et arbre des morts.
Cette métamorphose est aussi une manière d'atteindre l'éternité sans avoir à passer par les Enfers et une survie toujours renaissante.

OVIDE - MÉTAMORPHOSES
Livre X
Orphée et Eurydice (10, 1-142)

La métamorphose de Cyparissus (10, 106-142)

Le cyprès vint se joindre à la foule des arbres charmés par le chant douloureux d'Orphée. Le cyprès avait jadis été un enfant, Cyparissus, qui était le plus beau de l'île de Céos et dont s'était épris le dieu Phébus-Apollon. Cyparissus était particulièrement attaché à un cerf sacré, qui lui était devenu très familier et partageait ses jeux. (10, 106-125) Un jour, par mégarde, l'enfant blessa mortellement son animal préféré. Inconsolable, il voulut mourir, demandant la faveur de pleurer éternellement. Apollon, ne parvenant pas à le consoler, le métamorphosa en cyprès, arbre devenu un symbole funèbre. (10, 26-142)


Cyparisse Johann Ulrich Krauss 1690


Giulio Romano, Apollo and Kyparissos (1596), Nationalmuseum, Stockholm.


Apollon transformant Cyparissus en cyprès Antonio tempesta 1606


Cyparissus Giorgio Andreoli 1525-1530


cyparissusPainting from the House of the Vettii, Pompeii. 62-79 AD


Cyparissus Johann Wilhem Baur 1659

Dans la série les amours homosexuelles d'Apollon :


Hyacinthe

Dans la version la plus commune du mythe, Hyacinthe est le plus jeune fils du roi d'Amyclées, Amyclas (ou du roi de Sparte, Œbale). D'une beauté exceptionnelle, il est aimé d'Apollon et de Zéphyr, ou de Borée. Alors qu'Apollon lui apprend à lancer le disque, Hyacinthe est accidentellement (ou à cause de Zéphyr, selon la version) frappé à la tempe par le disque, et meurt. De son sang naissent des fleurs qu'on appelle, d'après le nom du jeune homme, des ὑάκινθοι / hyákinthoi, qui ne sont probablement pas des jacinthes mais plutôt des iris. Les pétales de la fleur portent l'initiale du jeune homme, Υ ou, selon la version, le mot ΑΙ, cri de lamentation d'Apollon.

Le pseudo-Apollodore (« Pseudo-Apollodore » est le nom donné à l'auteur de la Bibliothèque, anciennement attribué à Apollodore d'Athènes (IIe siècle av. J.-C.).La Bibliothèque est une sorte d'abrégé de la mythologie grecque. ) offre une version différente : Hyacinthe est le fils de la Muse Clio et du mortel Piéros, héros éponyme de la Piérie. L'aède thrace Thamyris s'en éprend, donnant ainsi naissance à la pédérastie.
Thamyris et Apollon tombèrent amoureux du très beau Hyacinthe. Apollon jaloux, fit perdre voix et mémoire au poète durant une compétition poétique. Zéphyr (Borée) qui contrôlait le vent d'ouest, rendit au poète ce qu'il avait perdu. Cependant, Zéphyr tomba sous le charme de Hyacinthe (lequel préférait Apollon); il décida alors de se venger... Apollon et Hyacinthe avait l'habitude de lancer le disque, lorsqu' Apollon lança le sien, Zéphyr détourna celui-ci par son souffle. Le disque frappa alors la tête de Hyacinthe qui mourut aussitôt. Malheureux, Apollon recueillit le sang de son bien-aimé et en fit naître une fleur pourpre. La version apollodorienne rejoint ensuite la version commune : Hyacinthe est aimé d'Apollon et tué accidentellement par lui, au cours d'un jeu de disque.
source:wikipedia


Ils allègent leurs corps de leurs vêtements et, tout luisants du suc de la grasse olive, ils engagent la lutte pour le lancement du large disque. Phoebus, après l'avoir bien balancé dans sa main, le lança à travers les airs, fendant de son poids les nues sur son passage. Longtemps après, la lourde masse retomba sur la terre consistante, témoignant de l'adresse que le dieu joignait à sa vigueur.

Aussitôt, sans réfléchir, dans l'emportement du désir de prendre part au jeu, l'enfant se précipita pour ramasser le disque. Mais sous le choc, le sol durci renvoyant celui-ci, le fit rebondir pour venir te frapper en plein visage, Hyacinthe [...] Celui-ci penche son visage marqué par la mort ; sa force l'abandonne, son cou est pour lui-même un fardeau et retombe sur son épaule. "Tu succombes, dit Phoebus, et je vois ta blessure, mon accusatrice. Tu es ma douleur et mon forfait [...]
Que ne m'est-il permis de perdre la vie, châtiment mérité, et avec toi. Ma lyre sous l'impulsion de ma main, mes chants, résonneront en ton honneur. Devenu une fleur nouvelle, tu répéteras, par l'inscription de tes pétales, mes gémissements [...] Tandis que ces mots sont proférés par la bouche sincère d'Apollon, voici que le sang, qui, s'épanchant sur le sol, avait teint le gazon, cesse d'être du sang, et une fleur naît...

Ovide, Métamorphoses, X 167 sqq


Jean Broc. La Mort d'Hyacinthe (1801)


Giovanni-Jacopo Caraglio. Apollo and Hyacinth (1500-7)



Francis Joseph Baron Bosio. Hyacinthe (1817)





lundi 2 novembre 2009

Samuel Salcedo








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realpeople III 2009.


real people 1 2009.


real people 2 2009.



ready 2008.



hooligans 2008.



enthomologist 2007.



candle 2009.