LE NU MASCULIN DANS L'ART
.
.
.
.
Homosexualité masculine et culture art peinture dessin photographie cinéma littérature sculpture histoire et bien d'autres choses...
.
.
.
.
"La différence entre l'érotisme et la pornographie c'est la lumière". Bruce LaBruce
Priape dit "de Rivery" d'après son lieu de découverte: statuette de Priape constituée de deux parties, trouvée à Rivery (Somme) en 1771. 2ème moitié du 1er siècle après JC. (Musée de Picardie à Amiens).
Takashi Murakami
My Lonesome Cowboy (1998)
(la sculpture a trouvé acquéreur à 15 millions de dollars !!!!)
Voici une œuvre qui a fait parler d’elle cette année pour avoir été vendue à plus de quinze millions de dollars. Il s’agit d’un jeune personnage comme on en voit beaucoup dans les mangas, faisant jaillir de son sexe un filet de sperme prenant l’arrondi et le virevoltant d’un lasso. L’auteur de cette œuvre est japonais. Il se nomme Takashi Murakami et on parle souvent de lui comme « le père du pop art japonais ». La raison ? Son art s’alimente essentiellement de la culture populaire japonaise, plus précisément de la culture « otaku », terme qui peut se traduire par les expressions américaines « nerd » ou « geek » et qui désigne souvent un accro aux mangas et aux animes. En réaction à un art japonais d’après guerre qu’il jugeait sclérosé, Murakami a créé le style « superflat », qui s’inspire grandement de la culture manga et du consumérisme et dont le but a été de donner à l’art japonais son autonomie face à la suprématie occidentale dans le domaine. Pour définir son art, Murakami a créé le néologisme « Poku », de la contraction entre « Pop art » et « Otaku ». Comme Warhol, Murakami a créé sa « factory », la ” Huripon Factory”, qui est devenue la « Kaikai Kiki Corporation », une société de promotion et de management d’artistes présente à travers le monde entier. Cette entreprise symbolise l’image de Murakami « business man » : « Tout est permis en art. Il n’y a pas de limites, ni de contradictions entre l’art et la mode, les musées et le marché. Ces frontières sont factices et reflètent l’évolution de la société » déclare l’artiste, cité par le Figaro. C’est sur ce parti-pris que la plupart des détracteurs de Murakami vont s’appuyer afin de tenter de discréditer l’artiste. My lonesome Cow-boy, l’œuvre qui nous intéresse aujourd’hui, est l’une des deux sculptures qui ont permis à Murakami de devenir connu. La seconde est Hiropon (voir l’aperçu plus bas), le pendant féminin de My lonesome Cow-boy, qui représente une jeune héroïne nippone faisant jaillir de l’un de ses seins un filet de lait. Ces deux sculptures font référence aux hentaï, ces mangas pornographiques où la sexualité est surdimensionnée, caricaturée. Les hentaï tiennent une place importante dans la culture otaku. Les otaku collectionnent souvent des petites figurines tridimensionnelles, « les garage kits ». Ces figurines mettent souvent en scène des femmes aux poitrines généreuses et aux poses lascives (un peu comme les pin-ups de la culture américaine). Elles sont des symboles des fantasmes et de la perception de la sexualité chez les otaku. Avec My lonesome Cowboy et Hiropon, Murakimi construit des figurines grandeur nature où il pousse à son paroxysme l’exagération du langage sexuel propre à la culture hentaï.
The Big Penis Book est bien plus qu’une anthologie des plus beaux pénis jamais photographiés. C’est une étonnante réflexion sur ce symbole qu’est le phallus. Dans une introduction magistrale, Dian Hanson (ici, en vidéo) rappelle qu’avant l’apparition du monothéisme, nous vivions dans des maisons aux portes ornées d'érections. Des phallus étaient mis à l’entrée des villages et des champs pour protéger les récoltes et les humains. Les Grecs puis les Romains vénéraient l'organe mâle comme un Dieu. Il s’appelait Priape et ses statuettes arrogantes, constamment érigées, étaient placées dans tous les foyers, veillant à ce que les hommes de la maison gardent le pénis aussi dur que celui de leur protecteur…
Priape servait aussi à faire fuir les voleurs. Ses représentations (l’équivalent de nos panneaux «Attention au chien»), menaçaient cambrioleurs et chapardeurs de pommes suivant une gradation de peines ainsi énoncées par les textes : «A la première offense, voleur, je t’encule. A la seconde, tu l’auras dans la bouche. Mais si tu commets un troisième vol, ton cul goûtera d’abord à ma vengeance, puis ta bouche encore.» Dian Hanson commente avec humour : «Des promesses, toujours des promesses…»
D’après les études d’Alfred Kinsey (recensant les données de 3500 Américains), il semblerait que les pénis en érection de plus de 20,5 cm constitue seulement 1,8% de la population. En 1948, l’Institut Kinsey établit que la majorité des hommes, soit 65,7%, possédait un pénis mesurant entre 14 et 16,5 cm. 15% des hommes seulement mesuraient entre 17 et 18 cm. A l’époque, Alfred Kinsey se contentait de donner une feuille blanche aux sujets, pour qu’ils y posent leur sexe et en marquent la limite à l’aide d’un feutre. Ce trait de feutre se faisait loin des regards et c’est pourquoi les enquêteurs estiment que les chiffres ont été légèrement surévalués… En juin 2007, après une enquête portant sur 11 531 Britanniques, c’est pourtant aux mêmes conclusions que sont parvenus les professeurs Kevan Wylie et Ian Eardly. Selon leur expertise, la taille moyenne du pénis en érection des Occidentaux ferait entre 14 cm et 16 cm.
Quid des Africains et des Asiatiques ? Dian Hanson répond : «Jusqu’à ce que quelqu’un entreprenne une recherche à l’échelle planétaire, relevant les mensurations d’hommes de tous les continents, la longueur moyenne du pénis en érection continuera de nous échapper.» Ce qui intéresse Dian, en réalité, ce n’est pas le nombre exact de centimètres à partir duquel un pénis est estimé comme «plus grand que la norme». Ce qui l’intéresse, c’est à partir de quel moment un homme se laisse tirer en laisse par sa propre queue…
Son livre accumule des témoignages étonnants d’hommes dotés de gros pénis. Contre toute attente, certains de ces témoignages sont plutôt négatifs. Prenez John Holmes, un des acteurs de X les plus connus au monde. Né en 1944, mort du sida en 1988 à Los Angeles, il possédait «officiellement» un pénis de 33 cm (plus probablement de 28 cm). Il joua dans 2500 films et finit drogué, avec une mentalité de gigolo… Dian Hanson raconte qu’il exigea d’être payé pour une entrevue de 30 minutes. Son pénis l’avait transformé en «prostituée».
«Même les hommes qui en possèdent un gros ne le trouvent pas assez gros et, paradoxalement, ceux qui en ont un très gros se sentent mal-aimés. Ils développent un énorme sentiment d’insécurité parce qu’ils sont harcelés de demandes purement sexuelles. Ils ont l’impression de n’être pas désirés pour eux-mêmes, mais pour leur pénis. John Holmes, par exemple, à qui j’ai beaucoup parlé, m’a vraiment fait pitié. Il est devenu un organe, une prostituée, parce qu’il en est venu à se déconsidérer totalement : “S’ils veulent mon pénis, ils n’ont qu’à payer !”. John Holmes gagnait des sommes considérables. Mais c’était un homme profondément malheureux.»
Peintre orientaliste espagnol, il étudie à Grenade puis à Madrid. En 1910 il reçoit un premier prix lors d'une exposition organisée par l'Académie Royale des Beaux-Arts de Grenade. Il obtient une bourse pour poursuivre ses études. Il peint souvent de jeunes sujets masculins qu'il pare de vêtements orientaux pour reconstituer une Grenade mauresque imaginaire. De ces reconstitutions artificielles il se dégage une impression de rêve et de richesse perdue non dénuée d'érotisme.
lundi 5 octobre 2009
Ron Mueck
Ron Mueck, né à Melbourne en 1958 est un sculpteur australien hyperréaliste travaillant en Grande-Bretagne. Son père et sa mère étaient respectivement fabricants de jouets en bois et de poupées de chiffons.
Mueck commence sa carrière dans l'industrie du spectacle en modélisant des marionnettes pour la télévision et le cinéma, en Australie, à Los Angeles puis à Londres. Il a ainsi travaillé pour le film Labyrinthe et a collaboré au Muppet Show.
Il fonde en 1990 une entreprise de production de mannequins pour des publicités. Ses personnages photo-réalistes ne sont créés que pour être photographiés d'un certain angle et Mueck désire de plus en plus produire des sculptures semblant parfaites quelle que soit la position du spectateur.
Mueck passe à l'art en 1996 avec sa collaboration avec sa belle-mère Paula Rego pour qui il produit des petits personnages pour un de ses tableaux, en particulier une sculpture de Pinocchio. Elle le présente au collectionneur Charles Saatchi qui est impressionné. Il est révélé en 1997 par l'exposition Sensation à la Royal Academy of Arts pour laquelle il a créé Dead Dad (Père mort), une œuvre sur le corps de son père réduit aux deux tiers de sa taille réelle.
Il connaît depuis un succès croissant, de la Biennale de Venise en 2001 où il présente son « garçon » de cinq mètres de haut. Il a également été choisi pour l’exposition Mélancolie du Grand Palais en décembre 2005.
Ses sculptures reproduisent le corps humain dans ses plus minutieux détails grâce au silicone, à la résine polyester et à la peinture à l’huile. Derrière sa précision clinique, un goût du morbide transparaît, à travers la déchéance de ses corps obèses et vieillissants accentuée par leurs dimensions anormales.
En 2002, sa sculpture Femme enceinte a été achetée par la National Gallery of Australia pour 800 000 dollars australiens.
Il peut être rapproché de l'artiste Stanley Spencer des années 1930 ou de son contemporain Jenny Saville. Les artistes du mouvement hyperréaliste tels Duane Hanson, John DeAndrea, Ralph Goings et Chuck Close s'apparentent aussi à son œuvre.
Il est celui qui a profondément renouvelé la question de la sculpture contemporaine par ses sculptures monumentales ou étrangement petites qui créent une tension entre notre univers réel et le monde fantasmagorique qu'il y intègre. Les personnages plongés dans leurs pensées semblent vivants, les plus petits détails sont présents, l’envie est forte de se comparer à un de ces colosses ou de ces lilliputiens et lorsqu’on se laisse y prendre et qu’on regarde, on ne remarque qu’une chose, c’est qu’il n’y a rien à remarquer, il ne leur manque que la parole, que le mouvement, c'est troublant, la maîtrise parfaite des matériaux relaye une sensibilité à travers ce naturel ambigu. On sent qu'il ne s'agit pas ici d’une simple volonté de réalisme banal pour parvenir à la perfection figurative, mais on entre ici dans les sphères psychologiques de personnages complexes, dont les vies sont induites à travers la mise en scène de chacun d’eux : un homme nu assis sur une chaise, une femme assise dans son lit, tous ces éléments qui évoquent leur environnement amorcent le regard de manière imperceptible afin de laisser libre cours à la fiction personnelle du spectateur.
source:wikipedia
vintage
Everett Lee Jackson: cow-boy et indien (1950)
dimanche 4 octobre 2009
George Platt Lynes (1907 - 1955)
George Platt Lynes, né à Orange (New Jersey) le 15 avril 1907 et mort à New York le 6 décembre 1955, est un photographe de mode et de publicité américain.
Il est le fils de Joseph Russell Lynes et d'Adelaide Sparkman. Il passe son enfance dans le New Jersey, mais fréquente la Berkshire School dans le Massachusetts. Il est envoyé à Paris en 1925 pour se préparer à l'université. Sa vie change irrémédiablement avec les amis qu'il s'y fait. Gertrude Stein, Glenway Wescott, Monroe Wheeler et ceux qu'il rencontre à travers eux ouvrent au jeune artiste un monde entièrement nouveau.
Il rentre aux États-Unis avec l'idée d'une carrière littéraire et ouvre une librairie à Englewood (New Jersey) en 1927. Il commence à s'intéresser à la photographe en prenant des photos de ses amis, qu'il expose dans sa boutique.
De retour en France l'année suivante en compagnie de Wescott et Wheeler, il parcourt l'Europe pendant plusieurs années, appareil photo à la main. Il se fait des amis proches parmi de nombreux artistes tels que Jean Cocteau et le marchand et critique d'art Julien Levy.
En 1932, Levy expose ses photographies dans sa galerie d'art à New York et Lynes ouvre son studio la même année. Il reçoit bientôt des commandes de Harper's Bazaar, Town & Country et Vogue, y compris une couverture avec celle qui fut preut-être le premier mannequin vedette, Lisa Fonssagrives.
En 1935, il doit prendre en photo les premiers danseurs et les productions de la toute récente compagnie de l'American Ballet fondée par Lincoln Kirstein et George Balanchine (maintenant le New York City Ballet).
Tout en poursuivant sa carrière de photographe de mode et en travaillant pour des clients aussi importants que Bergdorf Goodman et Saks Fifth Avenue dans les années 1930 et 1940, il perd le goût pour ce travail et entreprend une série de photos sur des personnages et des histoires de la mythologie grecque.
Vers le milieu des années 1940, désabusé, il quitte New York pour Hollywood, où il devient photographe en chef des studios Vogue. Il photographie Katharine Hepburn, Rosalind Russell, Gloria Swanson et Orson Welles, ainsi que d'autres artistes parmi lesquels Aldous Huxley, Igor Stravinski et Thomas Mann. C'est un succès artistique mais un échec financier.
Ses amis l'aident à rentrer à New York, en 1948. Mais d'autres photographes tels que Richard Avedon, Edgar de Evia et Irving Penn ont pris sa place dans le monde de la mode. Le travail commercial ne l'intéresse plus et il ne parvient pas renouer avec le succès.
Il consacre alors sa vie photographique à l'imagerie homoérotique. Il avait commencé dans les années 1930 à photographier des nus dans son cercle d'amis et d'artistes, dont le jeune Yul Brynner, mais ces tirages n'étaient connus que par des intimes. Il commence à travailler avec le docteur Alfred Kinsey et son institut à Bloomington (Indiana), qui de nos jours renferme la plus grande collection de nus masculins. Il se déclare deux fois en faillite.
En mai 1955, on lui découvre un cancer des poumons en phase terminale. Il ferme son studio de photographie, détruit la plupart de ses tirages et de ses négatifs, principalement des nus masculins. Après un dernier voyage en Europe, Lynes revient à New York où il meurt.
Yul Brynner
The Milkman
Orpheus (Nicolas Magallanes and Francisco Moncion)
*titre du futur livre de Simon basinger (musicologue & rédacteur en chef des cahiers Poulenc)
Francis Poulenc est né le 7 janvier 1899 à Paris, c’est un compositeur et pianiste français, membre du groupe des Six. Son père fut l’un des fondateurs des établissements Poulenc Frères, (qui devinrent Rhône-Poulenc) Poulenc est considéré comme un compositeur autodidacte. Après une scolarité au lycée Condorcet, il connaît à dix-huit ans une première réussite avec une Rhapsodie nègre. Avec la Première Guerre mondiale, sa production n’est pas importante. Il compose Le Bestiaire, un cycle de mélodies sur des poèmes de l’œuvre de Guillaume Apollinaire.
Ricardo Viñes lui fait rencontrer Isaac Albéniz, Claude Debussy et Maurice Ravel. Poulenc fait partie, avec Georges Auric, Louis Durey, Arthur Honegger, Darius Milhaud et Germaine Tailleferre du groupe informel de musiciens que le critique Henri Collet surnommera en 1920 le Groupe des Six, Leur esthétique commune,est influencée par Satie et Cocteau.
En 1926, Francis Poulenc rencontre le baryton Pierre Bernac, pour lequel il eut un attachement affectif, il en sera son amant, et compose pour lui un grand nombre de mélodies. Il l’accompagne au piano, à partir de 1935 (et jusqu’à sa mort en 1963), dans des récitals de musique française donnés autour du monde. En 1928, le compositeur écrit Le Concert champêtre, œuvre pour clavecin et orchestre destinée à la grande claveciniste Wanda Landowska et dédié à son autre compagnon, le peintre Richard Chanelaire, qu’il rencontre alors qu’il prend pleinement conscience de son homosexualité et qui devient son premier amant. C’est pour Raymond Destouches, son deuxième amant, qu’il écrit la Figure humaine et les Mamelles de Tirésias, dans la propriété de Noizay héritée de ses parents.
Il créa son Concerto pour deux pianos en 1932 avec Jacques Février, fidèle interprète de ses œuvres. En 1935, de passage à Rocamadour et consécutivement à la mort accidentelle de son ami, le compositeur et critique Pierre-Octave Ferroud, il vit un profond retour à la foi catholique de son enfance et se tourne vers des compositions d’inspiration religieuse. Après cet événement ses œuvres pour piano se font beaucoup plus rares et sont empreintes d’une profonde mélancolie. En 1936 il compose ses Litanies à la Vierge noire de Rocamadour, pour chœur de femmes et orgue (qu’il orchestrera ultérieurement), suivi en 1937 de la messe en sol majeur pour chœur mixte a cappella, d’un Stabat Mater (1950) et d’un Gloria (1959). Le compositeur écrira aussi son fameux Les Dialogues des Carmélites en 1957. Ses deux dernières compositions (simultanées) sont la Sonate pour hautbois et piano créée par Pierre Pierlot et Jacques Février et la Sonate pour clarinette et piano créée par Benny Goodman et Leonard Bernstein.
Le critique Claude Rostand, pour souligner la coexistence ou l’alternance chez Poulenc d’une grande gravité et de la foi catholique avec l’insouciance et la fantaisie, a forgé la formule célèbre « moine ou voyou ». Ainsi, à propos de son Gloria, qui provoqua quelques remous, le compositeur lui-même déclara : « J’ai pensé, simplement, en l’écrivant à ces fresques de Gozzoli (Benozzo Gozzoli) où les anges tirent la langue, et aussi à ces graves bénédictins que j’ai vus un jour jouer au football ».
Il a laissé plusieurs enregistrements comme pianiste soliste ou accompagnateur. On dispose aussi d’enregistrements parfois supervisés par lui et interprétés par des artistes qu’il privilégiait de son vivant, comme le baryton Pierre Bernac, la soprano Denise Duval ou le chef d’orchestre Georges Prêtre. Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise à Paris.
Membre du Groupe des Six, son style est en décalage avec la tendance dominante, marquée par le sérialisme de l’Ecole de Vienne ; il est intelligent, naturel et extrêmement mélodieux, pouvant passer du bouffon le plus gras – il admirait les chansonniers parisiens comme Maurice Chevalier au mystique le plus dramatique et au plus épuré. Il admire un certain nombre de compositeurs anciens : Schumann, Schubert, Mozart et Chopin, mais est également influencé par des créateurs plus modernes, dont Debussy qui le séduit par son langage harmonique et Stravinski avec son incontournable Sacre du Printemps. Satie également, qu’il rencontre grâce à Ricardo Vines et qui est le parrain du Groupe des Six avec Cocteau. En 1921, son professeur d’orchestration est Kœchlin et il fait connaissance avec les phares de la Seconde Ecole de Vienne. C’est également un ami d’Henri Sauguet. L’œuvre de Poulenc est riche en pièces de musique de chambre, notamment pour piano seul et de mélodies. Très croyant, il compose de la musique sacrée, des motets, un Gloria ainsi qu’une musique sur le Dialogue des Carmélites de Bernanos. Son goût poétique est très sûr, lui permettant de choisir les meilleurs textes à mettre en musique ; il est éclectique : ses auteurs de prédilection sont Apollinaire, Max Jacob, Cocteau, Louise de Vilmorin, Charles d’Orléans, Aragon, Malherbe, Garcia Lorca (les Trois Chansons en 1944), Ronsard ou encore Paul Eluard. Il est à noter qu’un bon tiers de ces auteurs sont homosexuels et une telle prédilection se retrouve chez des compositeurs tels que Britten et Ned Rorem. La dédicace de ses œuvres est souvent, elle aussi, à placer dans un contexte homosexuel. En 1923, il compose les Biches, ballet commandé par Diaghilev. Ses concerti pour deux pianos (1932) et pour orgue (1938) le sont par la princesse lesbienne de Polignac, dont le mécénat artistique était alors sans égal à Paris. Ses mélodies sont pour la plupart dédiées au chanteur Pierre Bernac, qu’il rencontre en 1926, devenant un ami très intime.
Poulenc commence à vivre son homosexualité après ses vingt-cinq ans et après une dépression qui est sans doute due pour une part à ses sentiments religieux, à la non-reconnaissance par la société de l’homosexualité, naturellement, mais aussi par la difficulté, sinon l’impossibilité, de fonder une famille : Raymonde Linossier, la seule femme qu’il ait pensé épouser, est d’ailleurs morte en 1930.
La correspondance de Poulenc –tenue de 1910 à 1963, éditée par Myriam Chimènes chez Fayard en 1994, permet de retracer l’évolution de ses sentiments : Ses amants : Richard Chanlaire (peintre) Raymond Destouches, Stéphane Audel (comédien) , Lucien Roubert etc… Il souffre d’une pleurésie, dont il meurt en 1955, juste après que Poulenc ait terminé son Dialogue des Carmélites. Le compositeur trouvait naturellement les tournées éprouvantes, car elles l’obligeaient à se séparer de son amant. Lors d’un déplacement aux Etats-Unis, il rencontre un couple de pianistes, Arthur Gold et Robert Fizdale, qui jouent la Sonate pour deux pianos en 1953. Il lui devient alors difficile de composer, mais la rencontre de son dernier grand amour Louis Gautier, en 1957, l’aide à retrouver son inspiration : il écrit alors sa Sonate pour flûte et la Voix humain, sur un livret de Cocteau (1958.) C’est une époque où il reprend contact avec Britten et Pears. Roger Peyrefitte écrit, dans ses Propos secrets, que Poulenc a fait de Gautier son héritier : "Poulenc était homosexuel, il vivait avec un maçon à qui il a laissé sa fortune. Son avarice était connue, bien qu'il fût apparenté au trust Rhône-Poulenc." De cette façon, Poulenc fait partie de ces homosexuels qui ne se laissent pas faire par la société et qui affirment leur droit à une reconnaissance de fait de leur couple ; il est en cela le continuateur de Custine et de Humboldt, qui a tout laissé à son fidèle domestique. Poulenc n'était pas plus radin que la majorité des citoyens en France à l'époque. Au contraire même, dans une lettre à Denise Duval, il lui explique à un moment donné que sa fortune s'élève à 6 francs 56, il a connu la traversée du désert.
Javier Marin est né à Uruapan, dans la région de MichoacÃin au Mexique en 1962. Il est diplômé de l'Académie de San Carlos à Mexico,la ville où il travaille et habite maintenant. Son objectif initial était la peinture et le graphisme, mais il a ensuite concentré son travail sur la terre cuite, la résine et le bronze. Depuis 1983, il participe à une exposition collective à la Casa de la Cultura, à Morelia (Mexique). En 1986, il organise une exposition solo à Mexico. Depuis ce temps, son travail a été montré dans le Museo de Bellas Artes de Mexico, l'Espace Pierre Cardin à Paris, à la 50e Biennale de Venise en 2005, sur la Plaza de Cibeles à Madrid, sur la Piazza del Duomo à Pietrasanta, et actuellement dans la Rotonda di via Besana et sur la place en face de la Scala de Milan.
mardi 29 septembre 2009
Gisèle Halimi, rapporteur, et Robert Badinter, ministre de la Justice, défendent la proposition de loi abrogeant le 2e alinéa de l'article 331 du code pénal, à l'Assemblée nationale, le 20 décembre 1981