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"La différence entre l'érotisme et la pornographie c'est la lumière". Bruce LaBruce
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vendredi 21 août 2009

Ganymède




C'est un prince troyen, fils de Tros (roi fondateur de Troie) et de la nymphe Callirrhoé, arrière-petit-fils de Dardanos et donc descendant de Zeus. Selon l'Iliade, il est réputé être le plus beau des adolescents.
Alors qu'il fait paître son troupeau sur le mont Ida de Troade, Zeus l'aperçoit et, se transformant en aigle, l'enlève pour en faire son amant, et l'échanson des dieux. En compensation, son père reçoit de Zeus quatre chevaux qu'il tenait de Poséidon, qui figurent ensuite dans le mythe d'Héraclès : Laomédon (père de Ganymède selon d'autres versions) les promet au demi-dieu s'il sauve sa fille Hésione. D'autres traditions parlent plutôt d'une coupe en or, œuvre d'Héphaïstos. 





Michel-Ange 1475








Anonyme 1540-1560


Héra, jalouse non seulement de ce nouvel amant mais aussi de sa fonction d'échanson que Zeus avait enlevé à Hébé, sa fille, force son mari à renvoyer Ganymède chez les mortels. Zeus l'élève alors plutôt au ciel sous la forme de la constellation du Verseau.

Homère (Iliade, XX, 232-233), lui, mentionne seulement qu'il est enlevé par « des dieux », sans parler d'aigle. Enfin, selon une version plus tardive, c'est Éos (l'Aurore) qui enlève Ganymède et Tithon. Zeus, apercevant Ganymède, le réclame à la déesse, et l'obtient à condition qu'il exauce un vœu.
Ganymède donna son nom à la constellation du Verseau.




Le Correge



Il est difficile d'identifier ce qui revient à l'histoire et ce qui revient au mythe à propos de Ganymède. « Zeus et Ganymède » étant le couple pédérastique archétypal et divin depuis la Grèce classique, il a donné lieu à d'innombrables œuvres, aussi bien par les poètes de l'antiquité que par les artistes depuis la Renaissance.

source:wikipedia





Eustache Le Sueur 1646



"Sur le monde je porterai le regard clair prêté par l'aigle à Ganymède", écrivait Jean Genet dans le Journal du voleur. Enigmatique et silencieux, arraché à la terre par l'aigle de Jupiter, le jeune Troyen devint l'échanson des dieux, immortalisé dans la constellation du Verseau. 




vers 450 av. J.C.



Avant que la critique contemporaine fasse de lui un emblème de l'homosexualité, Ganymède a inspiré autant les arts figurés (Botticelli, Le Corrège, Michel-Ange, Rubens, Rembrandt, Flatters, Thorvaldsen, Pallez, Turcan...) que, depuis les épisodes homérique et ovidien, une riche littérature: on le retrouve en particulier dans l'œuvre de Dante, de Géngora, de Du Bellay, dans le théâtre de Marlowe et de Shakespeare, à l'âge romantique dans le poème de Goethe devenu lieder de Schubert et de Wolf, dans les poésies de Hölderlin, de Lamartine et de Musset, au siècle suivant dans les œuvres de Jacques d'Adelswärd-Fersen, de Forster, de Thomas Mann... Ganymède illustre la beauté du corps masculin et son érotisme, mais aussi une idée de la jeunesse éternelle ; son rapt peut être une image du sublime, et, par sa fonction d'échanson divin, il incarne une certaine conception de l'inspiration et de l'enthousiasme poétiques dont on trouve un pendant dans les poésies arabe et persane.

Source: Véronique Gély, PUF.  "Ganymède ou l'échanson rapt, ravissement et ivresse poétique"




Thorvaldsen




Pierre Julien (1731-1804), Ganymède et l’aigle de Jupiter





Polydore de caravage






Rembrant 1635





Rubens 1611-1612






Zeus enlevant Ganymède, terre cuite peinte, v. 480





Zeus Courting Ganymede, by the Penthesileia painter. Red-figure kylix from 450 B.C.

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