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"La différence entre l'érotisme et la pornographie c'est la lumière". Bruce LaBruce
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samedi 26 juin 2010

Torch Song Trilogy (1982-1988. USA)






Torch Song Trilogy (1982) est la collection de trois pièces d’Harvey Fierstein rendu en trois actes : International Stud, Fugue en pépinière, et Les veuves et les enfants d'abord !

L’histoire est centrée sur Arnold Beckoff, un chanteur de chansons d’amour sentimentales (Torch-song) juif et drag queen vivant dans New York City à la fin des années 1970 et 1980.

la pièce de plus de quatre heures commence par une soliloque dans lequel il explique sa désillusion cynique de l'amour.

Chaque acte se concentre sur une phase différente de la vie d'Arnold. Dans le premier, Arnold rencontre Ed, qui est mal à l'aise avec sa bisexualité. Dans le second, un an plus tard, Arnold rencontre Alan (Matthew Broderick), et tout-deux vivent une existence bienheureuse et adoptent un enfant, jusqu'à ce que la tragédie frappe. Dans le troisième acte, quelques années plus tard, Arnold est un père élevant seul le jeune David, lui-même homosexuel. Arnold est contraint de faire face à l'intolérance et à l'irrespect de sa mère(Anne Bancroft).

Le premier acte tire son nom (International Stud) d'un bar gay ayant existé au 117 Perry Street, dans Greenwich Village dans les années 1960 et 1970. Le bar avait une backroom qui joue un rôle central dans l’acte.

En 1988, Fierstein adapte la pièce pour un long métrage réalisé par Paul Bogart, avec Fierstein, Anne Bancroft, Matthew Broderick, Brian Kerwin, et Eddie Castrodad. Probablement le premier film sur l’homosexualité qui ne soit ni caricatural ni larmoyant.





























vendredi 25 juin 2010

Horst P. Horst (1906-1999)



Horst P. Horst est un photographe allemand, réfugié à Paris puis aux États-Unis, surtout connu pour ses photos de mode. De son vrai nom Horst Paul Albert Bohrmann naît à Weißenfels en 1906. Il étudie l'art à Hambourg avant de s'installer à Paris pour suivre une formation avec Le Corbusier.

Contrairement à beaucoup d'artistes de l'époque, il ne fréquente pas la bohème à Montparnasse. Il préfère les milieux bourgeois attirés par l'art. Il rencontre alors le baron George Hoyningen-Huene qui dirige les studios Vogue.

Il devient son modèle puis son amant et son élève. Encouragé par Hoyningen-Huene il se lance dans la photographie. En 1931, il réalise ses premiers clichés pour Vogue France puis pour l'édition américaine l'année suivante. En 1935, il prend la tête des studios à la suite du départ de Hoynigen-Huene chez Harper's Bazaar.

Quand la guerre éclate en Europe, il part vivre aux États-Unis. Il obtient la nationalité américaine en 1943. Il travaille pour Vogue jusqu'en 1951, année de fermeture des studios. Il ouvre alors son propre atelier. Il réalise de nombreuses photos d'intérieur chez des personnalités pour le compte de House & Garden. Il complète son œuvre avec des photos de nus et des natures mortes.

En 1971, paraît « The beautiful thirties », un livre sur les années 1930 avec ses propres images et celles de Hoynigen-Huene.

En 1984, le Centre international de la photographie de New York lui consacre une rétrospéctive.





George Hoyningen-Huene





Male Nude, Back View, 1952





Male Nude Legs Crossed with Arm, 1952





Male Nude Frontal light- legs crossed & arms out, 1950





Male Nude Back - horizontal, 1952





Male Nude - side view with foot, 1952





Male Nude - frontal sitting, 1952





Male Nude - Backside, 1952





Male Nude, 1952





Male Nude - Triangle, 1952





Male Nude - Rear Side, 1952





Male Nude - Hands Behind Back, 1952





Male Nude - Prostrate Nude, 1952





Male Nude - Back Study, 1952

Retour sur...Le savon Ivory

(merci à anonyme (nommez-vous dans les mails, merci))















jeudi 24 juin 2010

Photobucket
Charles Demuth (1883-1935 - USA)








Charles Demuth, Self Portrait, 1907



Demuth est né le 8 Novembre 1883 à Lancaster, en Pennsylvanie , dans une famille prospère dans l'industrie du tabac, qui a encouragé ses activités artistiques. Son père, Ferdinand était un photographe amateur, et sa grand-mère et sa tante étaient peintres de fleurs amateurs. Sa mère cultivait un jardin luxuriant à Victoria, et les fleurs allaient fasciner Demuth tout au long de sa carrière.

Demuth a étudié à la School of Industrial Art de Philadelphie de 1903 à 1905. En 1904, il fait un bref séjour à Paris, y a connu la vie de bohème et le frémissement de l’art moderne français. En 1905, Demuth s’inscrits à la Pennsylvania Academy of Fine Arts, où il fut l'élève de Thomas Anshutz, Hugh Breckenridge, et Henry McCart.

À l'automne 1907, lors de son deuxième voyage à Paris, Demuth fait la connaissance d’Henri Matisse, Georges Braque, André Derain, Raoul Dufy et Maurice de Vlaminck – issus du mouvement Fauve. Demuth retourne ensuite aux États en 1908 où il se ré-inscrit à la Pennsylvania Academy et termine ses études en 1910.





Trees and Barns-Bermuda, 1917






Red Chimneys, 1918






Monument, Bermuda, 1917



De retour à sa maison familiale à Lancaster, Demuth s’intéresse surtout aux natures mortes et aux études figuratives qui reflète l'influence de Matisse et des Fauves. En 1912, lors de sa troisième visite en Europe, pendant la révolution cubiste, Demuth étudie à l'Académie Colarossi et Julian, entrecoupé de voyages à Londres et à Berlin. Il a été présenté à Léo et Gertrude Stein et a commencé à fréquenter leur salon où il a rencontré Pablo Picasso, Juan Gris, Robert Delaunay, Francis Picabia et Marcel Duchamp.

Demuth a prospéré dans ce milieu et s’est plongé à fond dans le travail de Paul Cézanne. À son retour aux États-Unis en 1914, Demuth alternait entre Lancaster, Provincetown à Cape Cod, une colonie d'été des artistes et des écrivains, et New York.

Pendant plusieurs mois, à la fin de 1915, il vit à New York, dans Greenwich Village où il fréquente les bars de Harlem et les salons où l’on parle de liberté sexuelle. Il se métamorphose alors d'un peintre traditionnel à un peintre progressiste. Il fréquente le salon Arensberg fréquentés par Duchamp et Sheeler. C’est à New York qu’il participa à l'idéologie Dada.

Marsden Hartley, un autre peintre homosexuel de quelques années son ainé, avec qui il partageait des intérêts communs, l’a présenté à Alfred Stieglitz, mais Stieglitz a d’abord refusé d’exposé son travail qui était principalement exécuté sur la technique de l’aquarelle. Demuth a fréquenté la galerie de Stieglitz le « 291 », et s’est familiarisé avec l'avant-garde américaine. La Galerie Daniel à New York l’a parrainé jusqu'à ce qu'il rejoigne de façon durable Stieglitz en 1917.

A partir des années 20, sa série de portraits, collages d'objets, de lettres et de chiffres, annonce les réalisations à venir du pop art. Demuth fait un autre voyage à Paris en 1921 en reprenant ses théories de l'art. La plupart des travaux de Demuth ont été peints à Lancaster, qui lui a fourni ses sujets variés - vaudeville, acrobates, cafés et scènes de bar.





In the Province (roofs) 1920



Dans l'hiver de 1916-1917, Demuth produit des aquarelles qui vibraient comme un nerf "vivant", inspirées par Albert Gleizes, et a cette époque, il commença à montrer la structure architectonique et jeter les bases du Cubo-Réalisme, ou Précisionnisme, une adaptation du cubisme. Demuth a commencé à introduire l'imagerie industrielle dans ses toiles. Il trouve un équilibre entre abstraction et réalisme. Ses images industrielles sont structurées en plans simplifiés dans le style cubiste avec des lignes de force du futurisme italien. Bien que Demuth produit relativement peu de ces paysages industriels, ils l'ont imposé comme un artiste précisionniste. Son œuvre la plus célèbre est Mon Egypte (1927, New York, Whitney). Ce titre de Demuth se réfère capricieusement à la manie de l'égyptologie plantée dans la culture populaire américaine en 1922.



My Egypt, 1927



Demuth était un visiteur régulier de boîtes de nuit et cafés. Frêle toute sa vie, Demuth est décédé du diabète à l'âge de cinquante-deux en 1935. Il laisse derrière lui un corps de plus de neuf cents œuvres, dont certaines très puissantes et certaines extrêmement délicates, mais tout imprégné d'une réponse très personnelle au modernisme. Demuth a été l'un des premiers artistes américains d'être réceptif à la modernité. Il est l’annonciateur du Pop-Art. « La figure 5 en or » est justement l'une des icônes du modernisme américain.



Figure 5 in Gold, 1928






Chimney and Watertower, 1931



L’un des premiers peintres du modernisme américains, Demuth a également été l’un des premiers à affiché son homosexualité à travers sont œuvre de manière franche, avec des représentations positives du désir homosexuel. Fils d'un marchand prospère, il avait la liberté financière pour poursuivre sa vision artistique, sans égard débilitant pour l'opinion publique - concernant soit l'esthétique soit la sexualité.

Libre des soucis du marché, il a fait beaucoup de travail de nature privée, pour l'amusement et la stimulation de lui-même et ses amis homosexuels, et une grande partie n’a pas été montrée jusqu'aux années 1980. Son compagnon de vie s’appelait Robert Locher, un designer, qui était lui-même de Lancaster. Ils se sont rencontré en 1909, et sont restés ensemble jusqu’à la mort de Demuth. Demuth lui a dédié une pièce, The Azure Adder et l’a fait légataire de sa maison (qu’il a occupé jusqu’à sa mort en 1956) et de ses aquarelles à sa mort.




Beach study, N°2






Man on Dock, 1916






Three Sailors, 1917






Three Male Bathers, 1917






Early Morning, Eight O'Clock, 1917



Lors de son séjour à New-york, où il fréquentait les bars, les bains et les salons « libertaires » avec son ami Duchamp, son oeuvre a commencé à montrer des preuves de ces environnements sans entrave. Une série d'aquarelle intitulée Bain turc (1916-1918), inspirée par Bains Lafayette à Manhattan, insinue la possibilité de contacts homosexuels, virils entre hommes, la plupart des corps nus, suggestifs sont disposées milieu de plomberies phalliques.




Turkish Bath with Self Portrait, 1918






Semi-Nude Figures, 1916






Two Figures-Turkish Bath, 1917






Turkish bath, 1915






Turkish bath, 1916



D'autres séries, telles que celles consacrées au vaudeville et au cirque (1917-1919), contient des références symboliques à la sexualité gay, tandis que des travaux tels que Dancing sailors (1918) montre clairement le désir érotique latente entre hommes, même s’ils dansent avec des femmes.




The Purple Pup, 1918






Men at a Bar, 1912






The Circus






Two Acrobats






Circus, 1917






At marshalls, 1915






Vaudeville, Two Men, 1916






Dancing Sailors, 1917



Dans Distinguished Air (1930) Demuth dépeint une situation à une ouverture d’une'exposition, dans laquelle un couple d'hommes admire la sculpture notoirement priapique de Constantin Brancusi, Princesse X, tandis qu'un spectateur admire l'entrejambe de l'un des hommes.

Devant le refus que lui a opposé l’establishment d’exposer ce type d’aquarelle, Demuth a répondu par la création d'aquarelles ouvertement homoérotique de marins se déshabillant, se caressant, et même urinant en compagnie des autres. Ces œuvres constituent un élan de courage et de respect de soi qui serait bientôt répété par d'autres artistes gay.




Distinguished Air, 1930






Four Male Nudes






Men Swimming, No.1,






The Artist on the Beach at Provincetown, 1934






Two sailors, 1930






On "That" Street, 1932






Two sailors urinating, 1930








sources: wikipédia. Franklin et Marshall collège. GLBTQ.com. Gay & Lesbian Review Worldwide, The, July-August, 2008 by Cassandra Langer."American Visions: The Epic History of Art in America", by Robert Hughes. Betsy Fahlman De Grove Art en ligne © 2009 Oxford University Press.