.
.
.
.
"La différence entre l'érotisme et la pornographie c'est la lumière". Bruce LaBruce
.
.

mardi 9 mars 2010


Jacques Martin et Alix l'intrépide.










AH ! Alix et Enak, le couple inséparable de la bande déssinée qui a bercé l’enfance de certains d’entre-nous. Et à l’époque comment pouvions-nous expliquer ce doux émoi que nous procurait la lecture de ces albums. La semi-nudité, voire la nudité tout court des ces deux jeunes gens et de leurs contemporains, les rapports troubles qui se sont noués entre Alix et Enak au fil de leurs aventures dans lesquelles ont peut voir maintenant le rapport de l’éraste et l’éromène. 

Cet univers masculin qui sentait bon la sueur et les thermes romains. Qui ne s’est pas dit, quand plus tard il pouvait mettre un mot sur la chose, que ces deux-là devaient être plus que simples camarades. L’homosexualité d’Alix et Enak a très vite surgit dans l’univers de la bande-dessinée. C’est une chose sur laquelle Jacques Martin lui-même s’est exprimé (voir interview à la fin du post). S’il se refuse à répondre à cette question, cela ne nous empêche pas d’y croire, et de voir en ces deux héros le couple que nous voulons y voir, ce couple qui a accompagné nos premiers émois et nos premiers questionnements.








Jacques Martin est né à Strasbourg, le 25 septembre 1921. Il est le dernier des enfants d'un ménage Franco-Belge installé à Obernai. Le père, Français, est pilote de ligne et la mère, Belge, est sans emploi. Le couple s'est rencontré lors d'une escale aérienne en Belgique lors de la Première Guerre Mondiale. C'est donc en Alsace que grandit Jacques Martin en compagnie des Pieds Nickelés, Bibi Fricotin et Buster Brown...

Le père Martin est engagé par une autre société d'aviation et toute la famille s'établit dans la Région Parisienne. Une enfance pourtant marquée par une rapide disparition du père, lors d'un accident d'avion, dès lors, il passera d'internats en pensionnats. Il découvre alors "Zig et Puce" et "Cœur Vaillant" où paraissent les bandes d'Hergé. Surtout, il assiste au patronage, à une projection de diapositives extraites des aventures de Tintin et c'est la révélation...

En 1940, c'est la période de l'Occupation. Il effectue son Service de Travail Obligatoire (STO) en Allemagne chez Messerschmitt, il y restera deux ans et demi.À la Libération, Jacques Martin se lance dans le graphisme et tente parallèlement de s'essayer dans la bande dessinée humoristique.Il collabore à quelques revues Bruxelloises, dont le journal Bravo, mais le succès n'est pas encore au rendez-vous.





Jacques Martin




1946, NAISSANCE DU JOURNAL DE TINTIN, PREMIERS CONTACTS



Avant même la parution du Journal Tintin (1946), Martin a vent de ce projet et tente sa chance. Il contacte Raymond Leblanc, le rédacteur en chef, et soumet ses essais à Hergé, alors directeur artistique, qui ne les trouve pas originales et ne donne pas suite. C'est un échec qui durera deux ans.En 1948, il retente l'expérience mais en donnant un ton beaucoup plus aventurier a ses essais. 






C'est de là, qu'est née l'idée d'Alix, un soucis d'originalité provoquée par un réel intérêt pour l'Histoire Antique. En l'absence d'Hergé, la rédaction accepte de lui donner sa chance sans pour autant lui garantir la bénédiction du Maître. Quelques jours plus tard, le journal le contacte et lui demande en urgence les planches suivantes, car sa première planche est déjà parue ! La carrière d'Alix démarre sur les chapeaux de roues.












1948, LES DÉBUTS HÉROÏQUES




Son premier récit "Alix l'intrépide" n'est pas un chef-d'œuvre, il a été fait dans l'improvisation et le graphisme de Martin manque alors franchement de maturité. Il y subit, au sein du Journal de Tintin, une influence énorme d'Edgar Pierre Jabobs, autant par son traité que par son cadre fantastique. Mais Martin n'est pas Jacobs, et même si, avec le temps, son dessin s'affine, se sophistique, Alix ne "colle" pas à l'univers de Blake et Mortimer. Si le "Sphinx d'Or" (1950) est un album relativement cohérent dans l'œuvre de Martin, "l'Ile Maudite" est une véritable catastrophe narrative, cette histoire se perd dans des anachronismes et des délires absurdes et fantastiques qui ne mènent nulle part. La carrière d'Alix s'arrête pendant 3 ans.








1955, LA RENAISSANCE D'ALIX




Fin 1955, débute la quatrième aventure d'Alix "La Tiare d'Oribal", une réussite et une renaissance aboutie d'Alix. Le scénario est mieux structuré, sans improvisation, le traité graphique est maintenant bien ancré dans la ligne des Studios Hergé et est techniquement au point. C'est un triomphe auprès des lecteurs du Journal de Tintin et les Editions du Lombard, timidement, suivent le mouvement : de 1956 à 1958, les quatre premières aventures d'Alix ressortent en albums mais sans publicité. Alix ne fait pas l'unanimité chez Le Lombard.













1962-1974, L'ÂGE D'OR




À partir de 1962, Hergé marque le pas, son génie créateur s'essouffle, même s'il ne devient petit à petit qu'essentiellement scénariste, la carrière de Tintin touche à sa fin.Pour occuper les studios, les albums d'Hergé sont constamment remaniés, voire redessinés (L'Ile Noire en 1965, essentiellement par Bob de Moor). A partir de cette époque la création d'Alix s'émancipe. Jacques Martin s'échappe des griffes de Editions du Lombard et passe chez Casterman où visiblement la commercialisation des albums est plus efficace. Les ventes progressent régulièrement.

"Les Légions Perdues" (1962) marque le début de l'Age d'Or. Martin s'éloigne de l'esprit de la ligne claire, donc de Tintin, et son graphisme devient plus réaliste, plus adapté à l'aventure historique. Martin fait du Martin, enfin ! C'est aussi la période bénie où son travail est reconnu par ses pairs, les ventes des albums deviennent à partir de 1970 de gros tirages... Alix devient une référence et rentre véritablement dans le cercle restreint des "Classiques" de la Bande Dessinée.







1972, MARTIN QUITTE LES STUDIOS HERGÉ




En 1972, Martin quitte les studios au moment où la production de Tintin est au point mort et le climat relationnel entre Hergé et ses employés est en permanence sous tension. C'est le déclin du journal de Tintin, un journal délaissé par son héros, une presse concurrente (Spirou, Pilote, Pif Gadget) beaucoup plus créative, met à mal notre hebdomadaire. 






Mai 68 est passé par là et Tintin "jouit" d'une mauvaise réputation ultra conservatrice : les ventes baissent et les incessantes nouvelles formules du journal n'y changeront rien. Cette période de transition permettra au père d'Alix de mettre en place une nouvelle forme de collaboration afin de développer ses propres séries. Lefranc, après une longue absence et un album, sans suite, réalisé par Bob de Moor en 1973 sera repris beaucoup plus longuement (jusqu'en 1998) par Gilles Chaillet (Le génial père de Vasco). Après le départ de Roger Leloup en 1969, ces deux dessinateurs, ainsi que Jean Pleyers participeront de façon ponctuelle à l'élaboration des albums d'Alix.









1974, UNE ORIENTATION VERS UN LECTORAT PLUS ADULTE




"Le Fils de Spartacus" (1974-75), marque un tournant dans l'œuvre de Martin : il y aborde des thèmes qui, auparavant, n'étaient évoqués que très superficiellement. A partir de cet album, il deviennent récurrents. On y voit une mère vendre son fils Spartaculus (en le condamnant à une mort certaine : infanticide ?) et un préfet ouvertement pédophile... Les mères ont très souvent mauvaise presse, portent le masque de la trahison, de la cruauté et de l'intérêt pour les choses matérielles (Hermia : le Cheval de Troie), les ambiguïtés sexuelles de certains personnages s'affirment (Enak, Numa Sadulus, Archeola/lus - l'Enfant Grec) et laissent perplexes.


le fils de Spartacus



Et la création d'un nouvel héros (XAN puis JHEN avec Gilles de Rais, dessiné par Jean Pleyers à partir de 1978) confirment la nouvelle orientation de son auteur...Alix devient de moins en moins "politiquement correct" et une lecture psychanalytique de ces albums permettrait de décrypter Martin au fil de son œuvre... L'alibi historique est certes tout à fait recevable, car le monde Antique (ou le Moyen Âge pour Xan) est particulièrement riche en violences et crimes sexuels, mais on s'oriente de plus en plus vers un lectorat adulte, Mai 1968 a laissé son emprunte dans l'œuvre de Martin. Chez Alix, le monde de l'enfance vu par Tintin fait partie du passé... C'est la fin de l'Âge d'Or.










1988, LA MORT DU JOURNAL DE TINTIN



Hergé décède en mars 1983, le journal de Tintin se saborde en 1988, faute de lecteurs, Martin s'installe en Suisse pour échapper à la pression fiscale belge et pour noircir le tableau : une maladie des yeux, en 1988, l'empêche progressivement de continuer son œuvre. Face à ce handicap, il s'entourera d'une nouvelle équipe pour dessiner et se consacrera désormais à l'écriture de nouveaux scenarii et à la direction artistique des albums. Contrairement à Hergé, il souhaite que ses personnages lui survivent, ses collaborateurs deviendront ses successeurs... Le fait d'avoir vu Bob de Moor, le fidèle compagnon d'Hergé, complètement lâché par les ayant-droits de Tintin, ne semble pas étranger à sa décision...
Jacques Martin est mort en Suisse le 21 janvier 2010



Biographie :alixintrépide.org site sur-lequel vous trouverez une mine de renseignements.








Interview exclusive de Jacques Martin réalisée le 11 octobre 2004.



En deux mots : quel était l'état des mœurs avant le mariage à l'époque de César ?
La société antique était-elle plus permissive ?



Bien sûr la société antique ne connaissait pas le concept du pêcher. Il n'y avait même pas d'expression ou de mot pour désigner l'homosexualité. C'est le judéo-christianisme longtemps combattu par les autorités romaines, qui a fini par s'imposer et a transformé les mœurs et les coutumes du monde gréco-romain en supprimant le panthéon et la mythologie de cet immense état par la conversion de l'empereur Constantin et l'arbitraire de Théodos qui détruisit et martela beaucoup de temples païens.



Sur l'homosexualité supposée d'Alix et Enak - cette question revient en permanence - peuvent-ils l'être ou non ? Autrement dit, ne serait-ce pas au lecteur de se faire une opinion en fonction de sa sensibilité ?


Oui. C'est au lecteur de réagir selon sa sensibilité parce que Alix et Enak sont à mon sens, des archétypes du monde antique. Toutefois dans les images de mes albums, il n'y a aucune vignette provocatrice et rien n'indique qu'ils aient des rapports intimes. Mais, il est évident que je ne peux empêcher certain lecteur d'imaginer, d'affabuler ou même de fantasmer sur ces deux personnages car j'en conviens ils peuvent prêter à toutes sortes d'interprétation. Il faut savoir qu'au départ dans "Le sphinx d'or" je n'envisageais pas de faire courir les aventures au jeune Enak en dehors de cette histoire.

Cependant, lors de la réalisation de l'album suivant,"L'île maudite", j'ai reçu un coup de téléphone de la rédaction du Journal Tintin me demandant quand et à quel moment j'allais faire intervenir le jeune Enak ? Etonné, j'ai répondu qu'il n'apparaissait pas dans ce livre. La réponse a fusé m'intimant l'ordre de parachuter 'immédiatement" ce personnage réclamé à corps et à cris par des lecteurs de l'hebdomadaire. Au bas de l'immeuble de la rédaction, il y avait un magasin de périodiques et de bonbons, la rédaction m'a déclaré qu'elle calmait l'effervescence des lecteurs qui réclamaient le retour d'Enak en distribuant des caramels.

J'étais jeune et plus ou moins débutant, je ne pouvais résister aux exigences de la direction et de la rédaction du Journal Tintin qui m'engageaient. Il m'a donc fallu réintroduire Enak dans cette histoire qui arrive de façon abrupte et depuis je n'ai pu m'en séparer. A cet égard, je peux vous assurer qu'en dédicace, on me demande d'illustrer le personnage d'Enak autant qu'Alix. Bien sûr, je pense les avoir graphiquement bien réussis puisque la majorité des lecteurs les trouvent beaux et avec le peu de vêtements que les gréco-romains portaient dans l'Antiquité, je conçois fort bien qu'ils prêtent à des rêves.



Vous répétez à qui veut l'entendre "que vous défiez quiconque de trouver une image d'Alix (ou d'Enak) démontrant leur homosexualité, car il n'y en a pas" , ce qui est visiblement exact. Mais selon vous pourquoi, un nombre important de lecteurs s'imagine le contraire ?


Il me semble avoir répondu plus haut à ce sujet, par ailleurs si un couple ou un tandem comme Alix et Enak était tout à fait normal dans l'Antiquité, de nos jours cela peu paraître tendancieux. Néanmoins, je ne vais pas transformer l'Antiquité afin de calmer les ardeurs de pudibonderies de personnes qui ont du mal à se transposer dans une époque aussi lointaine.



Vous avez donné quelques interviews très ambiguës sur ce sujet (du moins à la lecture) il y a quelques années (Les Cahiers de la Bande Dessinée en 1973 - Gay Pied en 1988 - Marianne en 1996...) dans lesquelles vous répondez jamais réellement à la question pour ne pas froisser votre lectorat. N'avez-vous pas eu l'impression de vous faire piéger en jouant la carte du flou absolu ?


Non, mais j'ai toujours souhaité que mes lecteurs puissent déguster ce qu'ils ont envie de goûter. Il est évident que je ne fais pas de discrimination entre mes lecteurs hétérosexuels et homosexuels sans vouloir choquer ni les uns, ni les autres. A cet égard, je pense être très consensuel.










Pouvez-vous nous donner une explication sur cette fameuse illustration utilisée par Gay Pied et présentée comme une "création originale" pour l'interview ?


Cette illustration dont vous faîtes mention a été créée non pas pour une revue comme Gay-Pied mais pour un portfolio édité par Alain Littaye. Ce dessin a d'ailleurs été depuis repris dans un album intitulé "L'odyssée d'Alix 1" avec les principales images que proposait le portfolio. Seules quelques illustrations ont été ajoutées afin de réaliser un album en 56 pages (en grand format pour la 1ère édition et sans la B.D.). C'est la revue Gay-Pied qui s'est emparé de cette illustration dans un certain contexte homosexuel bien sûr - alors qu'elle n'avait qu'un seul but au départ - relater les thermes romains tels qu'ils existaient.

Comme la nudité ne présentait aucun problème pour nos ancêtres - ce qui n'est pas toujours le cas actuellement - ce serait mentir au public que de représenter les personnages aux thermes avec des cache-sexe car cela n'existait pas Cela pourrait prêter à caution. Et le résultat ne s'est pas fait attendre puisque j'ai reçu des propositions du groupe américain de Burroughs afin d'illustrer des romans à caractère homosexuel. Bien entendu, j'ai refusé malgré les sommes importantes qui étaient proposées. Par ailleurs, il faut aussi préciser que les romans dans lesquels on m'a demandé de faire des illustrations étaient tellement ésotériques, difficiles d'accès et certainement réalisés par des gens qui travaillaient sous l'emprise de stupéfiants, avec qui, il était impossible d'entamer une telle collaboration.










Que diriez-vous pour conclure ?


A la réflexion, il y a tout lieu de penser et de constater que certains groupes homosexuels se sont emparés d'Alix et d'Enak comme des images emblématiques malgré le fait qu'ils n'aient pas du tout été créés pour cela. Ainsi donc, je pense que cette situation est irréversible parce que beaucoup d'homosexuels ont besoin de figures de proue et qu'ils s'identifient à ce duo libre, fier et esthétiquement réussi. Cela ne me gène pas parce que je tiens à avoir la plus grande part de lecteurs mais il est aussi évident que mes personnages doivent être reconnus par tous les gens qui rêvent et cela est indestructible.



































































lundi 8 mars 2010

Robert C. Rore (1954-Obersalzberg, Allemagne)

peintre basé à Munich.


merci à Arthur.



Robert C. Rore dans son atelier



Badszene 2008



Der Kuss 2004



Lesender 2003



Mannsbild 2005



Mannsbild 2005



Rücken 2003



Schwimmer 2003



Studie 2005



Umkleide 2008



Studie eines Mannes 2004


série: Mann 2009













vendredi 5 mars 2010

Johan van Breukelen (1952)

site


Johan van Breukelen, artiste néérlandais, est un artiste visuel qui, depuis 1989, s'est spécialisé dans le nu masculin. Au début, il travaillait en utilisant une combinaison de la photographie, du maquillage et de la craie. Aujourd'hui, il travaille la photographie pure.

Il joue des distorsions, du collage, de la colorisation des corps, des maquillages et des reflets dans des miroirs déformants pour dépasser le simple constat physique des formes apparentes et atteindre une essence plus secrète de l'homme, une profondeur cachée.

De ce fait, les miroirs sont une composante essentielle de la photographie. Dans ses photographies, il essaie de capturer une partie du mystère, la force et la vulnérabilité de l'énergie sexuelle masculine. Van Breukelen est fasciné par le côté obscur de l'homosexualité avec ses aspects parfois déformant.






































Peter Flinsch (1920)




Peter Flinsch

Peter Flinsch est né en 1920 dans la ville allemande de Leipzig, au sein d'une famille de grande bourgeoisie liée à la banque et à l'industrie papetière. Famille d'amateurs d'art possédant une collection de tableaux de maîtres de la Renaissance Italienne, et dont l'un des grands-pères fonda le dictionnaire d'artistes Thieme-Becker.

Au cours des années 1930, à l'instar des fils de son milieu, le jeune Peter reçu une formation humaniste libérale dans des pensionnats privés. Durant cette période, il s'initia à l'art et au théâtre, et fit de nombreux voyages en France, en Italie et en Autriche. C'est aussi l'époque dramatique de l'arrivée au pouvoir du national-socialisme, et comme tous les garçons de sa classe, il sera membre des jeunesses hitlériennes.

En 1938, avant de poursuivre des études supérieures, il s'engage pour le service militaire obligatoire. Artilleur dans l'aviation, il est d'abord stationné à Berlin, puis, le conflit mondial éclatant, il suivra les principaux théâtres d'opérations, notamment en France, en Afrique du Nord, en URSS et en Hongrie enfin, où il sera blessé.

En 1942, après une fête de Noël, il a été vu embrassant un autre soldat et a été inculpé en vertu de l'article 175-1 du code pénal du Troisième Reich. Plus de 100 bars gays et les organisations politiques ont été anéanties dans Berlin et Himmler lui-même s'est ensuite vanté les Nazis avaient tué un million d'hommes homosexuels entre 1938 et 1944.

la cour martiale le condamne à servir dans une unité disciplinaire chargée des opérations de déminage dont le travail consistait à enlever les mines sur les lignes de front - qui s'élève en principe à une peine de mort.

Le destin étant parfois étrange, cette affectation lui sauva peut-être la vie, puisque son ancienne unité fut envoyée à Stalingrad, d'où bien peu de ses camarades revinrent. Après la débâcle du printemps 1945, sa famille ruinée, il doit subvenir à ses besoins. Il rentre alors dans sa ville de Leipzig occupée par l'armée soviétique, et trouve du travail comme décorateur de théâtre. Peindre des portraits monumentaux de Marx et autres héros du panthéon communiste, marquera le début de l'apprentissage de son métier.

Quelques mois plus tard, las de ce type d'expression, il s'établit à Berlin dont il goûte, malgré les destructions et les pénuries, l’effervescence des lendemains d'hostilités. il y poursuit son travail scénique tout en effectuant des travaux d'illustrateur et de caricaturiste pour des publications. Il s'installe à Paris en 1950, ville qu'il a connue avant la guerre et dont il apprécie l'ambiance.

En 1951, Peter Flinsch est à l'emploi de la compagnie Air France, en poste à Munich. Il dessine des étalages publicitaires et travaille au service des relations publiques. Deux ans plus tard, sur la côte Pacifique canadienne, il rejoint son ami Heino Heiden, danseur et chorégraphe, et fonde avec lui le Vancouver Ballet. Pour les spectacles de la troupe, il créera décors et costumes et organisera des tournées. A 35 ans, fort d'une expérience scénogra phique déjà impressionnante, il entre au service de la jeune télévision montréalaise de Radio-Canada.

Durant les trente années qui suivront, il mènera une carrière très diversifiée, créant tes décors d'émissions pour enfants, des opéras, des pièces de théâtre, des téléromans et des variétés. En 1981, avec L’espion aux yeux verts de Bernard Clavel, il gagne le prix Anik pour le meilleur décor de télévision.

A côté de ses activités professionnelles, Peter Flinsch entreprend une démarche consacrée au dessin, à la peinture et à la sculpture. Bien qu’ayant connu une période abstraite, son art, surtout figuratif, est lié à la représentation du corps humain, en particulier celui de l'homme.
sources: galerie dentaire,wikipédia anglais et Richard Burnett ur le site hour.ca



Peter Flinsch: The Body in Question by Ross Higgins. Edition Arsenal Pulp Press



Wrestlers in Banana Split 2000




The Wounded Wrestler 1988




Step 2003




Rolf Laubscher 1977




Pilobolus 1986




Mahogany - An Old Pro From the WWF 1994




Hommages à Arenas 1994




Hairdryer 1998









Confrontation 1973




Brian F.2003




Beware of a Man with His Hands Behind His Back 1995