.
.
.
.
"La différence entre l'érotisme et la pornographie c'est la lumière". Bruce LaBruce
.
.

jeudi 8 octobre 2009

Leigh Bowery







C'est la vie de Leigh Bowery qui est une oeuvre en soi : styliste, performer, nightclubber exceptionnel, inspirateur d'artistes, il est l'un des figures flamboyantes de cette génération d'artistes qui, dans les années 80, ont croisé toutes les disciplines et tous les milieux. Faire son portrait, c'est revisiter les 10 ans pendant lesquels l'art a pensé se resourcer dans la fête et la jouissance de l'instant.

Au début des années 80, il devient l'un des chefs de file de l'avant-garde artistique londonienne. L'époque n'est plus au nihilisme antisocial des années Punk, mais plutôt à un hédonisme joyeux et provocateur - contre les moralismes conservateurs de Thatcher ou Reagan.

Leigh Bowery fait de sa vie un art, et explore toutes ses possibilités créatrices à partir de lui-même : son matériau est son corps, ses outils, costumes et maquillage. Il s'illustre alors dans les nightclubs de Londres et Paris où, avec son ami Trojan, il apparaît dans des costumes improbables, et des maquillages extravagants. En 1982, il dessine des costumes pour le spectacle -notamment ceux de Michael Clarke. Il finit par rejoindre la compagnie de danse de Clark en tant que pianiste, et danseur .En 1985, il crée le Taboo, le nightclub légendaire de Leicester Square, et devient une icône des années 80 : ses costumes varient d'un soir à l'autre, il se déguise tantôt en gâteau d'anniversaire à trois Étages, tantôt en boulet de canon humain... Mais, malgré cette apparente frivolité, il fréquente le gotha artistique international de l'époque, dans toutes les disciplines : de Norman Rosenthal à Boy George en passant par Vivienne Westwood.

Il devient alors " performance artist " : la galerie Anthony D'Offay l'accueille pour ses performances pendant deux semaines. Son oeuvre " live " est très remarquée, il est alors un des artistes contemporains les plus en vue. C'est là qu'il rencontre le peintre Lucian Freud et devient sa " muse ". Les rétrospectives de Freud à Londres et à New York montrent alors des peintures gigantesques de Bowery. Certains de ces nus sont aujourd'hui accrochés au Met et à la Tate Gallery.Sa dernière tentation artistique fut la musique, mais son groupe " Minty " n'eut le temps de sortir qu'un disque. Leigh Bowery mourut du Sida en 1994. Il avait 33 ans.

source:Texte de presse du documentaire diffusé en janvier 2002 sur ARTE La légende de Leigh Bowery de Charles Atlas Big Talk Productions


Leigh Bowery par Lucian Freud




















Leigh Bowery par Annie Leibovitz

























































La légende de Leigh Bowery de Charles Atlas

mercredi 7 octobre 2009

Barbarella et son ange
Roger Vadim - Jane Fonda 1968









Cuauhtémoc Rodríguez

Photographe mexicain


















































Priape



Priape dit "de Rivery" d'après son lieu de découverte: statuette de Priape constituée de deux parties, trouvée à Rivery (Somme) en 1771. 2ème moitié du 1er siècle après JC. (Musée de Picardie à Amiens).
Takashi Murakami
My Lonesome Cowboy (1998)

(la sculpture a trouvé acquéreur à 15 millions de dollars !!!!)







Voici une œuvre qui a fait parler d’elle cette année pour avoir été vendue à plus de quinze millions de dollars. Il s’agit d’un jeune personnage comme on en voit beaucoup dans les mangas, faisant jaillir de son sexe un filet de sperme prenant l’arrondi et le virevoltant d’un lasso.
L’auteur de cette œuvre est japonais. Il se nomme Takashi Murakami et on parle souvent de lui comme « le père du pop art japonais ». La raison ? Son art s’alimente essentiellement de la culture populaire japonaise, plus précisément de la culture « otaku », terme qui peut se traduire par les expressions américaines « nerd » ou « geek » et qui désigne souvent un accro aux mangas et aux animes. En réaction à un art japonais d’après guerre qu’il jugeait sclérosé, Murakami a créé le style « superflat », qui s’inspire grandement de la culture manga et du consumérisme et dont le but a été de donner à l’art japonais son autonomie face à la suprématie occidentale dans le domaine. Pour définir son art, Murakami a créé le néologisme « Poku », de la contraction entre « Pop art » et « Otaku ». Comme Warhol, Murakami a créé sa « factory », la ” Huripon Factory”, qui est devenue la « Kaikai Kiki Corporation », une société de promotion et de management d’artistes présente à travers le monde entier.
Cette entreprise symbolise l’image de Murakami « business man » : « Tout est permis en art. Il n’y a pas de limites, ni de contradictions entre l’art et la mode, les musées et le marché. Ces frontières sont factices et reflètent l’évolution de la société » déclare l’artiste, cité par le Figaro. C’est sur ce parti-pris que la plupart des détracteurs de Murakami vont s’appuyer afin de tenter de discréditer l’artiste.
My lonesome Cow-boy, l’œuvre qui nous intéresse aujourd’hui, est l’une des deux sculptures qui ont permis à Murakami de devenir connu. La seconde est Hiropon (voir l’aperçu plus bas), le pendant féminin de My lonesome Cow-boy, qui représente une jeune héroïne nippone faisant jaillir de l’un de ses seins un filet de lait. Ces deux sculptures font référence aux hentaï, ces mangas pornographiques où la sexualité est surdimensionnée, caricaturée. Les hentaï tiennent une place importante dans la culture otaku. Les otaku collectionnent souvent des petites figurines tridimensionnelles, « les garage kits ». Ces figurines mettent souvent en scène des femmes aux poitrines généreuses et aux poses lascives (un peu comme les pin-ups de la culture américaine). Elles sont des symboles des fantasmes et de la perception de la sexualité chez les otaku. Avec My lonesome Cowboy et Hiropon, Murakimi construit des figurines grandeur nature où il pousse à son paroxysme l’exagération du langage sexuel propre à la culture hentaï.

source :scribouillart

The Big Penis Book




The Big Penis Book est bien plus qu’une anthologie des plus beaux pénis jamais photographiés. C’est une étonnante réflexion sur ce symbole qu’est le phallus. Dans une introduction magistrale, Dian Hanson (ici, en vidéo) rappelle qu’avant l’apparition du monothéisme, nous vivions dans des maisons aux portes ornées d'érections. Des phallus étaient mis à l’entrée des villages et des champs pour protéger les récoltes et les humains. Les Grecs puis les Romains vénéraient l'organe mâle comme un Dieu. Il s’appelait Priape et ses statuettes arrogantes, constamment érigées, étaient placées dans tous les foyers, veillant à ce que les hommes de la maison gardent le pénis aussi dur que celui de leur protecteur…

Priape servait aussi à faire fuir les voleurs. Ses représentations (l’équivalent de nos panneaux «Attention au chien»), menaçaient cambrioleurs et chapardeurs de pommes suivant une gradation de peines ainsi énoncées par les textes : «A la première offense, voleur, je t’encule. A la seconde, tu l’auras dans la bouche. Mais si tu commets un troisième vol, ton cul goûtera d’abord à ma vengeance, puis ta bouche encore.» Dian Hanson commente avec humour : «Des promesses, toujours des promesses…»

D’après les études d’Alfred Kinsey (recensant les données de 3500 Américains), il semblerait que les pénis en érection de plus de 20,5 cm constitue seulement 1,8% de la population.
En 1948, l’Institut Kinsey établit que la majorité des hommes, soit 65,7%, possédait un pénis mesurant entre 14 et 16,5 cm. 15% des hommes seulement mesuraient entre 17 et 18 cm. A l’époque, Alfred Kinsey se contentait de donner une feuille blanche aux sujets, pour qu’ils y posent leur sexe et en marquent la limite à l’aide d’un feutre. Ce trait de feutre se faisait loin des regards et c’est pourquoi les enquêteurs estiment que les chiffres ont été légèrement surévalués… En juin 2007, après une enquête portant sur 11 531 Britanniques, c’est pourtant aux mêmes conclusions que sont parvenus les professeurs Kevan Wylie et Ian Eardly. Selon leur expertise, la taille moyenne du pénis en érection des Occidentaux ferait entre 14 cm et 16 cm.

Quid des Africains et des Asiatiques ? Dian Hanson répond : «Jusqu’à ce que quelqu’un entreprenne une recherche à l’échelle planétaire, relevant les mensurations d’hommes de tous les continents, la longueur moyenne du pénis en érection continuera de nous échapper.» Ce qui intéresse Dian, en réalité, ce n’est pas le nombre exact de centimètres à partir duquel un pénis est estimé comme «plus grand que la norme». Ce qui l’intéresse, c’est à partir de quel moment un homme se laisse tirer en laisse par sa propre queue…
Son livre accumule des témoignages étonnants d’hommes dotés de gros pénis. Contre toute attente, certains de ces témoignages sont plutôt négatifs. Prenez John Holmes, un des acteurs de X les plus connus au monde. Né en 1944, mort du sida en 1988 à Los Angeles, il possédait «officiellement» un pénis de 33 cm (plus probablement de 28 cm). Il joua dans 2500 films et finit drogué, avec une mentalité de gigolo… Dian Hanson raconte qu’il exigea d’être payé pour une entrevue de 30 minutes. Son pénis l’avait transformé en «prostituée».

«Même les hommes qui en possèdent un gros ne le trouvent pas assez gros et, paradoxalement, ceux qui en ont un très gros se sentent mal-aimés. Ils développent un énorme sentiment d’insécurité parce qu’ils sont harcelés de demandes purement sexuelles. Ils ont l’impression de n’être pas désirés pour eux-mêmes, mais pour leur pénis. John Holmes, par exemple, à qui j’ai beaucoup parlé, m’a vraiment fait pitié. Il est devenu un organe, une prostituée, parce qu’il en est venu à se déconsidérer totalement : “S’ils veulent mon pénis, ils n’ont qu’à payer !”. John Holmes gagnait des sommes considérables. Mais c’était un homme profondément malheureux.»
the big penis book - Dian Hanson.éditions Taschen

mardi 6 octobre 2009

Peinture murale Maya
(grottes de Naj Tunich (El Petén, Guatemala))



Gabriel MORCILLO RAYA (1887-1973)
Peintre orientaliste espagnol, il étudie à Grenade puis à Madrid. En 1910 il reçoit un premier prix lors d'une exposition organisée par l'Académie Royale des Beaux-Arts de Grenade. Il obtient une bourse pour poursuivre ses études. Il peint souvent de jeunes sujets masculins qu'il pare de vêtements orientaux pour reconstituer une Grenade mauresque imaginaire. De ces reconstitutions artificielles il se dégage une impression de rêve et de richesse perdue non dénuée d'érotisme.

















lundi 5 octobre 2009

Ron Mueck


Ron Mueck, né à Melbourne en 1958 est un sculpteur australien hyperréaliste travaillant en Grande-Bretagne. Son père et sa mère étaient respectivement fabricants de jouets en bois et de poupées de chiffons.

Mueck commence sa carrière dans l'industrie du spectacle en modélisant des marionnettes pour la télévision et le cinéma, en Australie, à Los Angeles puis à Londres. Il a ainsi travaillé pour le film Labyrinthe et a collaboré au Muppet Show.

Il fonde en 1990 une entreprise de production de mannequins pour des publicités. Ses personnages photo-réalistes ne sont créés que pour être photographiés d'un certain angle et Mueck désire de plus en plus produire des sculptures semblant parfaites quelle que soit la position du spectateur.

Mueck passe à l'art en 1996 avec sa collaboration avec sa belle-mère Paula Rego pour qui il produit des petits personnages pour un de ses tableaux, en particulier une sculpture de Pinocchio. Elle le présente au collectionneur Charles Saatchi qui est impressionné.
Il est révélé en 1997 par l'exposition Sensation à la Royal Academy of Arts pour laquelle il a créé Dead Dad (Père mort), une œuvre sur le corps de son père réduit aux deux tiers de sa taille réelle.

Il connaît depuis un succès croissant, de la Biennale de Venise en 2001 où il présente son « garçon » de cinq mètres de haut. Il a également été choisi pour l’exposition Mélancolie du Grand Palais en décembre 2005.

Ses sculptures reproduisent le corps humain dans ses plus minutieux détails grâce au silicone, à la résine polyester et à la peinture à l’huile. Derrière sa précision clinique, un goût du morbide transparaît, à travers la déchéance de ses corps obèses et vieillissants accentuée par leurs dimensions anormales.

En 2002, sa sculpture Femme enceinte a été achetée par la National Gallery of Australia pour 800 000 dollars australiens.
Il peut être rapproché de l'artiste Stanley Spencer des années 1930 ou de son contemporain Jenny Saville. Les artistes du mouvement hyperréaliste tels Duane Hanson, John DeAndrea, Ralph Goings et Chuck Close s'apparentent aussi à son œuvre.


Il est celui qui a profondément renouvelé la question de la sculpture contemporaine par ses sculptures monumentales ou étrangement petites qui créent une tension entre notre univers réel et le monde fantasmagorique qu'il y intègre. Les personnages plongés dans leurs pensées semblent vivants, les plus petits détails sont présents, l’envie est forte de se comparer à un de ces colosses ou de ces lilliputiens et lorsqu’on se laisse y prendre et qu’on regarde, on ne remarque qu’une chose, c’est qu’il n’y a rien à remarquer, il ne leur manque que la parole, que le mouvement, c'est troublant, la maîtrise parfaite des matériaux relaye une sensibilité à travers ce naturel ambigu. On sent qu'il ne s'agit pas ici d’une simple volonté de réalisme banal pour parvenir à la perfection figurative, mais on entre ici dans les sphères psychologiques de personnages complexes, dont les vies sont induites à travers la mise en scène de chacun d’eux : un homme nu assis sur une chaise, une femme assise dans son lit, tous ces éléments qui évoquent leur environnement amorcent le regard de manière imperceptible afin de laisser libre cours à la fiction personnelle du spectateur.
source:wikipedia

































vintage

Everett Lee Jackson: cow-boy et indien (1950)