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"La différence entre l'érotisme et la pornographie c'est la lumière". Bruce LaBruce
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dimanche 4 octobre 2009

George Platt Lynes (1907 - 1955)







George Platt Lynes, né à Orange (New Jersey) le 15 avril 1907 et mort à New York le 6 décembre 1955, est un photographe de mode et de publicité américain.

Il est le fils de Joseph Russell Lynes et d'Adelaide Sparkman. Il passe son enfance dans le New Jersey, mais fréquente la Berkshire School dans le Massachusetts. Il est envoyé à Paris en 1925 pour se préparer à l'université. Sa vie change irrémédiablement avec les amis qu'il s'y fait. Gertrude Stein, Glenway Wescott, Monroe Wheeler et ceux qu'il rencontre à travers eux ouvrent au jeune artiste un monde entièrement nouveau.

Il rentre aux États-Unis avec l'idée d'une carrière littéraire et ouvre une librairie à Englewood (New Jersey) en 1927. Il commence à s'intéresser à la photographe en prenant des photos de ses amis, qu'il expose dans sa boutique.

De retour en France l'année suivante en compagnie de Wescott et Wheeler, il parcourt l'Europe pendant plusieurs années, appareil photo à la main. Il se fait des amis proches parmi de nombreux artistes tels que Jean Cocteau et le marchand et critique d'art Julien Levy.

En 1932, Levy expose ses photographies dans sa galerie d'art à New York et Lynes ouvre son studio la même année. Il reçoit bientôt des commandes de Harper's Bazaar, Town & Country et Vogue, y compris une couverture avec celle qui fut preut-être le premier mannequin vedette, Lisa Fonssagrives.

En 1935, il doit prendre en photo les premiers danseurs et les productions de la toute récente compagnie de l'American Ballet fondée par Lincoln Kirstein et George Balanchine (maintenant le New York City Ballet).

Tout en poursuivant sa carrière de photographe de mode et en travaillant pour des clients aussi importants que Bergdorf Goodman et Saks Fifth Avenue dans les années 1930 et 1940, il perd le goût pour ce travail et entreprend une série de photos sur des personnages et des histoires de la mythologie grecque.

Vers le milieu des années 1940, désabusé, il quitte New York pour Hollywood, où il devient photographe en chef des studios Vogue. Il photographie Katharine Hepburn, Rosalind Russell, Gloria Swanson et Orson Welles, ainsi que d'autres artistes parmi lesquels Aldous Huxley, Igor Stravinski et Thomas Mann. C'est un succès artistique mais un échec financier.

Ses amis l'aident à rentrer à New York, en 1948. Mais d'autres photographes tels que Richard Avedon, Edgar de Evia et Irving Penn ont pris sa place dans le monde de la mode. Le travail commercial ne l'intéresse plus et il ne parvient pas renouer avec le succès.

Il consacre alors sa vie photographique à l'imagerie homoérotique. Il avait commencé dans les années 1930 à photographier des nus dans son cercle d'amis et d'artistes, dont le jeune Yul Brynner, mais ces tirages n'étaient connus que par des intimes. Il commence à travailler avec le docteur Alfred Kinsey et son institut à Bloomington (Indiana), qui de nos jours renferme la plus grande collection de nus masculins. Il se déclare deux fois en faillite.

En mai 1955, on lui découvre un cancer des poumons en phase terminale. Il ferme son studio de photographie, détruit la plupart de ses tirages et de ses négatifs, principalement des nus masculins. Après un dernier voyage en Europe, Lynes revient à New York où il meurt.







Yul Brynner





The Milkman





Orpheus (Nicolas Magallanes and Francisco Moncion)





Orpheus and Eros





Lew Christensen as Orfeo





acteon











Salvadore Dali
Le Gay Poulenc*


*titre du futur livre de Simon basinger (musicologue & rédacteur en chef des cahiers Poulenc)





Francis Poulenc est né le 7 janvier 1899 à Paris, c’est un compositeur et pianiste français, membre du groupe des Six.
Son père fut l’un des fondateurs des établissements Poulenc Frères, (qui devinrent Rhône-Poulenc) Poulenc est considéré comme un compositeur autodidacte. Après une scolarité au lycée Condorcet, il connaît à dix-huit ans une première réussite avec une Rhapsodie nègre. Avec la Première Guerre mondiale, sa production n’est pas importante. Il compose Le Bestiaire, un cycle de mélodies sur des poèmes de l’œuvre de Guillaume Apollinaire.

Ricardo Viñes lui fait rencontrer Isaac Albéniz, Claude Debussy et Maurice Ravel. Poulenc fait partie, avec Georges Auric, Louis Durey, Arthur Honegger, Darius Milhaud et Germaine Tailleferre du groupe informel de musiciens que le critique Henri Collet surnommera en 1920 le Groupe des Six, Leur esthétique commune,est influencée par Satie et Cocteau.

En 1926, Francis Poulenc rencontre le baryton Pierre Bernac, pour lequel il eut un attachement affectif, il en sera son amant, et compose pour lui un grand nombre de mélodies. Il l’accompagne au piano, à partir de 1935 (et jusqu’à sa mort en 1963), dans des récitals de musique française donnés autour du monde. En 1928, le compositeur écrit Le Concert champêtre, œuvre pour clavecin et orchestre destinée à la grande claveciniste Wanda Landowska et dédié à son autre compagnon, le peintre Richard Chanelaire, qu’il rencontre alors qu’il prend pleinement conscience de son homosexualité et qui devient son premier amant. C’est pour Raymond Destouches, son deuxième amant, qu’il écrit la Figure humaine et les Mamelles de Tirésias, dans la propriété de Noizay héritée de ses parents.

Il créa son Concerto pour deux pianos en 1932 avec Jacques Février, fidèle interprète de ses œuvres. En 1935, de passage à Rocamadour et consécutivement à la mort accidentelle de son ami, le compositeur et critique Pierre-Octave Ferroud, il vit un profond retour à la foi catholique de son enfance et se tourne vers des compositions d’inspiration religieuse. Après cet événement ses œuvres pour piano se font beaucoup plus rares et sont empreintes d’une profonde mélancolie. En 1936 il compose ses Litanies à la Vierge noire de Rocamadour, pour chœur de femmes et orgue (qu’il orchestrera ultérieurement), suivi en 1937 de la messe en sol majeur pour chœur mixte a cappella, d’un Stabat Mater (1950) et d’un Gloria (1959). Le compositeur écrira aussi son fameux Les Dialogues des Carmélites en 1957. Ses deux dernières compositions (simultanées) sont la Sonate pour hautbois et piano créée par Pierre Pierlot et Jacques Février et la Sonate pour clarinette et piano créée par Benny Goodman et Leonard Bernstein.

Le critique Claude Rostand, pour souligner la coexistence ou l’alternance chez Poulenc d’une grande gravité et de la foi catholique avec l’insouciance et la fantaisie, a forgé la formule célèbre « moine ou voyou ». Ainsi, à propos de son Gloria, qui provoqua quelques remous, le compositeur lui-même déclara : « J’ai pensé, simplement, en l’écrivant à ces fresques de Gozzoli (Benozzo Gozzoli) où les anges tirent la langue, et aussi à ces graves bénédictins que j’ai vus un jour jouer au football ».

Il a laissé plusieurs enregistrements comme pianiste soliste ou accompagnateur. On dispose aussi d’enregistrements parfois supervisés par lui et interprétés par des artistes qu’il privilégiait de son vivant, comme le baryton Pierre Bernac, la soprano Denise Duval ou le chef d’orchestre Georges Prêtre.
Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise à Paris.


Membre du Groupe des Six, son style est en décalage avec la tendance dominante, marquée par le sérialisme de l’Ecole de Vienne ; il est intelligent, naturel et extrêmement mélodieux, pouvant passer du bouffon le plus gras – il admirait les chansonniers parisiens comme Maurice Chevalier au mystique le plus dramatique et au plus épuré. Il admire un certain nombre de compositeurs anciens : Schumann, Schubert, Mozart et Chopin, mais est également influencé par des créateurs plus modernes, dont Debussy qui le séduit par son langage harmonique et Stravinski avec son incontournable Sacre du Printemps. Satie également, qu’il rencontre grâce à Ricardo Vines et qui est le parrain du Groupe des Six avec Cocteau. En 1921, son professeur d’orchestration est Kœchlin et il fait connaissance avec les phares de la Seconde Ecole de Vienne. C’est également un ami d’Henri Sauguet. L’œuvre de Poulenc est riche en pièces de musique de chambre, notamment pour piano seul et de mélodies. Très croyant, il compose de la musique sacrée, des motets, un Gloria ainsi qu’une musique sur le Dialogue des Carmélites de Bernanos. Son goût poétique est très sûr, lui permettant de choisir les meilleurs textes à mettre en musique ; il est éclectique : ses auteurs de prédilection sont Apollinaire, Max Jacob, Cocteau, Louise de Vilmorin, Charles d’Orléans, Aragon, Malherbe, Garcia Lorca (les Trois Chansons en 1944), Ronsard ou encore Paul Eluard. Il est à noter qu’un bon tiers de ces auteurs sont homosexuels et une telle prédilection se retrouve chez des compositeurs tels que Britten et Ned Rorem. La dédicace de ses œuvres est souvent, elle aussi, à placer dans un contexte homosexuel. En 1923, il compose les Biches, ballet commandé par Diaghilev. Ses concerti pour deux pianos (1932) et pour orgue (1938) le sont par la princesse lesbienne de Polignac, dont le mécénat artistique était alors sans égal à Paris. Ses mélodies sont pour la plupart dédiées au chanteur Pierre Bernac, qu’il rencontre en 1926, devenant un ami très intime.

Poulenc commence à vivre son homosexualité après ses vingt-cinq ans et après une dépression qui est sans doute due pour une part à ses sentiments religieux, à la non-reconnaissance par la société de l’homosexualité, naturellement, mais aussi par la difficulté, sinon l’impossibilité, de fonder une famille : Raymonde Linossier, la seule femme qu’il ait pensé épouser, est d’ailleurs morte en 1930.

La correspondance de Poulenc –tenue de 1910 à 1963, éditée par Myriam Chimènes chez Fayard en 1994, permet de retracer l’évolution de ses sentiments :
Ses amants : Richard Chanlaire (peintre) Raymond Destouches, Stéphane Audel (comédien) , Lucien Roubert etc…
Il souffre d’une pleurésie, dont il meurt en 1955, juste après que Poulenc ait terminé son Dialogue des Carmélites. Le compositeur trouvait naturellement les tournées éprouvantes, car elles l’obligeaient à se séparer de son amant. Lors d’un déplacement aux Etats-Unis, il rencontre un couple de pianistes, Arthur Gold et Robert Fizdale, qui jouent la Sonate pour deux pianos en 1953. Il lui devient alors difficile de composer, mais la rencontre de son dernier grand amour Louis Gautier, en 1957, l’aide à retrouver son inspiration : il écrit alors sa Sonate pour flûte et la Voix humain, sur un livret de Cocteau (1958.) C’est une époque où il reprend contact avec Britten et Pears. Roger Peyrefitte écrit, dans ses Propos secrets, que Poulenc a fait de Gautier son héritier : "Poulenc était homosexuel, il vivait avec un maçon à qui il a laissé sa fortune. Son avarice était connue, bien qu'il fût apparenté au trust Rhône-Poulenc." De cette façon, Poulenc fait partie de ces homosexuels qui ne se laissent pas faire par la société et qui affirment leur droit à une reconnaissance de fait de leur couple ; il est en cela le continuateur de Custine et de Humboldt, qui a tout laissé à son fidèle domestique.
Poulenc n'était pas plus radin que la majorité des citoyens en France à l'époque. Au contraire même, dans une lettre à Denise Duval, il lui explique à un moment donné que sa fortune s'élève à 6 francs 56, il a connu la traversée du désert.














Poulenc et Cocteau

Javier Marín







Javier Marin est né à Uruapan, dans la région de MichoacÃin au Mexique en 1962. Il est diplômé de l'Académie de San Carlos à Mexico,la ville où il travaille et habite maintenant.
Son objectif initial était la peinture et le graphisme, mais il a ensuite concentré son travail sur la terre cuite, la résine et le bronze.
Depuis 1983, il participe à une exposition collective à la Casa de la Cultura, à Morelia (Mexique). En 1986, il organise une exposition solo à Mexico. Depuis ce temps, son travail a été montré dans le Museo de Bellas Artes de Mexico, l'Espace Pierre Cardin à Paris, à la 50e Biennale de Venise en 2005, sur la Plaza de Cibeles à Madrid, sur la Piazza del Duomo à Pietrasanta, et actuellement dans la Rotonda di via Besana et sur la place en face de la Scala de Milan.

























mardi 29 septembre 2009

Gisèle Halimi, rapporteur, et Robert Badinter, ministre de la Justice, défendent la proposition de loi abrogeant le 2e alinéa de l'article 331 du code pénal, à l'Assemblée nationale, le 20 décembre 1981

samedi 26 septembre 2009

Daniel Barkley






Né à Montréal en 1962, Barkley est titulaire d’une maîtrise en Beaux-arts de l’Université Concordia et se consacre à son œuvre depuis une vingtaine d’années.

Il a à son actif une vingtaine d'expositions, la plupart à l'extérieur du Québec, et plusieurs de ses tableaux font partie de collections privées au Canada et aux États-Unis.

En 2000, il recevait le premier prix de la Société canadienne des peintres en aquarelle et, en 2002, le premier prix en peinture de la Society of Canadian Artists.

Encore peu vu au Québec, son oeuvre gagne à être connu car Barkley est un important représentant du nouveau réalisme dans la peinture canadienne contemporaine.

Les œuvres de Daniel Barkley déroutent, fascinent, intriguent tant l’intensité dramatique qui émane d’elles attire l’œil et le retient en contemplation. On cherche à comprendre, à scruter le regard des personnages pour capter ce qu’ils vivent. On voudrait parfois être là, participer au rituel, au rêve, au drame qui se déroulent devant nous.

Barkley vient nous chercher dans ce que nous avons d’irrésolu, d’inquiet, d’angoissé au fond de nous mais sans jamais verser dans la facilité ou la morbidité.

L’observateur peut ressentir de l’inquiétude devant le réalisme absurde de certains tableaux à l’imaginaire cauchemardesque ou les corps désarticulés de certains personnages, mais il émane de ses œuvres une attirance qu’on dirait magique.

Dans tous ses tableaux, le nu est mis en scène sans fard ni artifice. Cette nudité, franche, jamais indécente, donne aux personnages dépouillés de leurs masques vestimentaires une puissance d’expression décuplée. On dirait qu’ils démontrent par là toute la vérité de leurs émotions, l’intense réalité du drame intérieur qu’ils vivent, la fragilité de leur enveloppe physique.

Les corps, tantôt couverts d’une boue dorée, parfois souillés de terre ou de sang, ou encore tatoués de signes et symboles ésotériques, prennent des positions que dictent l’extase, la démence ou le rêve.

Tout en demeurant résolument contemporain et personnel, Barkley renoue avec les grands noms de la peinture classique par ses thématiques mythologiques et bibliques, ses compositions et son rendu technique. Ainsi, certains de ses tableaux dialoguent avec les grands maîtres tels Grünewald, Bosch, Le Caravage... Dans toutes ses œuvres Barkley démontre la maîtrise de sa technique, un sens profond de l’équilibre dans ses compositions, une forte personnalité d’artiste et un amour passionné de la peinture.
source:Christian Bédard - La biennale de Montréal 2004








Thin ice





Richar, bicycle wheel





Omar, study for thr four humours





Men on bicycles, flood





St Vitus, 1998-2008





Grant, study for St Roch





Narcisse V





Lazarus, 2009






Dream brother, 2008











Archers, 2009











Clay man, 2009

vendredi 25 septembre 2009

Toni Catany

Ce photographe basé à Barcelone, est né sur l'île de Mallorca, en Espagne, en 1942.
Artiste autodidacte, il a commencé à travailler comme photographe en 1967, faisant des carnets de voyage pour des revues importantes comme, La Vanguardia et Destino.




















Joe Oppedisano
Saints and sinners
site






























Egon Schiele












"Le lutteur" 1913





Chris Didericks



Step[h] 2008

jeudi 24 septembre 2009

Scott G. Brooks