LE NU MASCULIN DANS L'ART . . . . Homosexualité masculine et culture art peinture dessin photographie cinéma littérature sculpture histoire et bien d'autres choses...
jeudi 18 juin 2009
dimanche 14 juin 2009
Elle est entrée en 1999 dans les collections du British Museum.La coupe Warren est, selon toute vraisemblance, commandée par un client romain auprès d'un orfèvre grec, aux environs de 20 - 1 av. J.-C. Elle présente les traits hellénisants de l'art sous Néron.
Elle comprend cinq parties : l'extérieur de la coupe en bas-relief, l'intérieur fait d'une feuille de métal plus épaisse et lisse afin de faciliter le nettoyage, le pied en argent massif, et deux anses qui ont disparu. Il est probable que certaines parties aient été dorées.
La coupe montre des signes d'utilisation répétée sur une longue période. Les dorures et les anses ont disparu mais, en dépit de cela, elle est dans un excellent état de conservation.
Les Romains utilisaient de tels objets pour alimenter la conversation lors des repas. L'homosexualité n'étaient pas pour eux un état (et ils ne disposaient pas de mot pour cela) mais un acte.
L'une des faces montre un homme âgé (actif ou « éraste ») faisant l'amour à un adolescent (passif ou « éromène ») alors qu'un jeune garçon, sans doute un esclave, regarde par la porte. L'autre face présente le même acte avec deux jeunes hommes dans les rôles sus-cités.
Les instruments de musique, une kithara (lyre) et un aulos (sorte de hautbois), outre une symbolique sexuelle probable qui nous échappe aujourd'hui, indiquent une élite raffinée aimant l'art et les plaisirs.
Les représentations d'actes sexuels sont fréquentes dans l'art romain, même si les actes homosexuels sont plus rarement représentés.
Paul Cadmus aimait jouer en mixant le beau et le laid, et montrait de sa façon la plus crue la vision peu flatteuse qu’il avait sur sa société. Ses personnages et ses mises en scènes sont particuliers : les femmes souvent vulgaires et disgracieuses, les hommes souvent très bien faits et à la limite du romantisme… Il faut dire que le peintre n’était pas un homme à femmes ! Il joua d’ailleurs un rôle important pour la visibilité de la communauté gay. Il faisait figurer ses connaissances et “petits amis” dans la plupart de ses peintures et on peut aussi le retrouver lui même dans certaines de ses œuvres.
Paul Cadmus est né en 1904 dans une famille d’artistes pauvres, père lithographe et mère illustratrice de livres pour enfants (voilà ce que ça donne !). En 1931, un voyage en bicyclette à travers l’Europe avec visite des musées à chaque étapes, en compagnie de son ami et amant l’artiste Jared French, lui donna sa vocation de peintre. De retour au pays il arrête donc son métier de “pubeur”, monte une association avec le financement du gouvernement américain pour aider les artistes pendant la crise des années 30 et commence à exposer. Petit problème en 1935, il se crée une réputation scandaleuse, se fait censurer et interdire d’exposition pour “diffamation perverse de l’armée” suite à son œuvre “La Flotte”, représentant un groupe de marins dans une situation, on va dire pas très claire. Plus tard, il confirme sa mauvaise réputation mais attire malgré tout plus de 7 000 visiteurs à son exposition à la Midtown Gallery, à New York, cela grâce à ses peintures à caractère homoérotiques, ce qui lui donne une belle notoriété. Il décède en 1999 dans le Connecticut.
C’est un peintre classé dans le Réalisme-fantastique et a d’ailleurs fait une série sur les pêchés capitaux représentant la gente féminine plutôt trach qui n’a rien a envier aux illustrations que l’on peut voir actuellement, représentant des formes entre pate à modeler et monstres ! Il utilisait surtout une technique très ancienne pour des œuvres très modernes, la tempera à l’œuf, qu’il mélangeait à celle de l’huile. Ses influences venaient de la peinture de la renaissance, du baroque ou des muralistes mexicains. En près de 70 ans de carrière, Paul cadmus aura peint 190 toiles sans compter ses dessins au fusain ou pastels.