Suspicion de massacres d'homosexuels en Tchétchénie
Le président (dictateur) tchétchène, Ramzan Kadyrov, pantin de Poutine
Les autorités tchétchènes sont suspectées d'être à l’origine de la disparition et de l’assassinat d’homosexuels résidant dans cette petite république musulmane du nord Caucase.
Selon plusieurs sources, des dizaines d’homosexuels ont disparu corps et âmes de Tchétchénie ces dernières semaines.
L’information a été révélée par le journal d’investigation russe Novaya Gazeta qui évoque au moins trois assassinats et une centaine d’arrestations arbitraires.
C’est le New York Times qui a tiré la sonnette d’alarme hier sur le web, et aujourd’hui même en version papier.
Voilà des semaines que des hommes âgés de 16 à 50 ans disparaissent des rues des villes tchétchènes sans explication apparente. Mais le lien a été fait par des journalistes russes : tous ces hommes seraient soupçonnés d’homosexualité.
C’est donc plus de 100 hommes qui ont dernièrement été mis en détention pour “orientation sexuelle non traditionnelle“.
La nouvelle a été confirmée par les autorités et une experte de la région a également validé la véracité des sources du journal russe.
Un des porte-paroles du président tchétchène Ramzan Kadyrov dément ces informations. Si des homosexuels existaient en Tchétchénie “leurs parents les auraient déjà envoyés là d’où ils ne reviendraient jamais” explique ainsi Alvi Karimov.« Vous ne pouvez pas arrêter et persécuter les gens qui n'existent tout simplement pas dans la république », a-t'il dit.
À l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, les députés responsables des droits de l’homme dans le Nord Caucase se disent extrêmement préoccupés et réclament que les autorités enquêtent sur ces accusations. (source : Euronews.)
Symbole de protestation contre l'homophobie du régime russe, cette image a été ajoutée à la liste des quelques 4000 productions censurées.
La Douma russe a adopté, le 11 juin 2013, une loi punissant tout acte de « propagande des relations sexuelles, non traditionnelles » à destination des mineurs. Sur 436 députés, un seul s’était abstenu et aucun n’avait voté contre. Selon cette loi, une personne physique risque de 100 à 125 €, une personne dépositaire de l’autorité publique de 1 000 à 1 250 € et une entité juridique de 19 000 à 23 500 €.
Sur Internet, les sanctions sont encore plus lourdes et un site peut être fermé jusqu’à 90 jours. Les étrangers risquent aussi une amende, pouvant aller jusqu’à 2 300 €, 15 jours de détention et l’expulsion.
L’homosexualité a été considérée comme un crime à l’époque soviétique jusqu’en 1993, puis comme une maladie mentale jusqu’en 1999. Aujourd’hui encore, l’homosexualité est très mal acceptée par les Russes.
Les Russes favorables à cette législation :
Selon un sondage de l’institut Vtsiom, 88 % des Russes soutiennent cette loi. Par ailleurs 54 % de la population pense qu’il faut punir l’homosexualité. Depuis le début de l’année, l’Ong Sova a comptabilisé 16 agressions à l’encontre des membres de la communauté homosexuelle et transsexuelle, en Russie.
Récemment plusieurs cas de meurtres ont été recensés. Vladislav Tornovoï, âgé de 23 ans, a été achevé à coups de pierres sur la tête après une séance de torture, le 9 mai à Volgograd, l’ancienne Stalingrad. Le même mois, Oleg Serdiouk, 39 ans, a été tué à coups de couteaux par trois hommes, qui ont ensuite brûlé son corps, à Kamtchatka (Extrême-Orient russe).
Ces violences envers la communauté gay sont renforcées par un pouvoir, ouvertement hostile aux homosexuels, qui n'hésite pas à faire des amalgames douteux. « J’imagine difficilement un tribunal moscovite autorisant une organisation qui fait l’apologie de la pédophilie », a déclaré le président Vladimir Poutine, interrogé sur les droits des minorités sexuelles, à la télévision russe, le 25 avril, « Si une association favorable à la pédophilie voit le jour, les gens dans nos régions vont prendre les armes ! Vous imaginez le mariage gay en Tchétchénie ? Ca ferait des victimes. ». (source ouest France)
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