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"La différence entre l'érotisme et la pornographie c'est la lumière". Bruce LaBruce
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lundi 29 août 2016




Magic City, Paris, années 20










Magic City a été construit en 1900 sur les terrains autrefois occupés par le magasin central militaire, sur le quai d'Orsay, au 176-180 rue de l'Université par Ernest Cognacq, propriétaire de la Samaritaine.





Entrée



C'était le premier parc d'attractions de l'histoire de France, avant Luna Park (1909-1948). Donnant à la fois sur le quai d'Orsay et rue de l'Université, il était principalement destiné aux adultes. Tout y était fait pour le divertissement : spectacles, attractions foraines, restaurant, bal, skating, palais persan, curiosités, représentations « d’indigènes ». Ceux-ci étaient originaires des Philippines.















En Europe, le plus ancien parc d’attraction est le Blackpool Pleasure Island Beach, inauguré en 1896, suivi de Magic City, puis du Luna Parc de Paris, un parc d'attractions situé près de la porte Maillot, en périphérie de Paris, ouvert de 1909 à 1948. Le développement du parc est l’œuvre de John Calvin Brown un ingénieur américain de Chicago, qui a développé Luna Park de Coney Island près de New York, puis a étendu ses activités à Londres. Ce spécialiste mondial des attractions les plus folles débarque aussi au même moment à Nancy pour installer un autre parc d’attractions, avec un grand huit, grâce au soutien du banquier Louis Laffitte.















Le parc d'attractions de Magic-City est inauguré le 2 juin 1911, sur une surface immense. Juste à côté, Blanche Janin et Georges Hébert, mécanicien, créent une Société en nom collectif au capital de 22 500 francs, pour une activité de « liquoriste-cinéma-concert ». Leur société est bientôt dissoute et le fonds de commerce est cédé le 18 mars 1913 à Magic City.















Le site possédait une grande piste de danse avec orchestre. Elle était située au premier étage du 180 rue de l'Université. Le parc sert à toutes sortes d’usage. Ainsi, une « exposition internationale des sports », la première de ce genre, s’y tient de mai à juillet 1924. Il accueillait aussi des meetings. L’homme politique radical Joseph Caillaux y a fait sa rentrée le 19 février 1925. Il prononce à Magic-City, devant un banquet de 3 000 personnes, un grand discours politique où il accuse Raymond Poincaré de n'avoir pas empêché la guerre mondiale, ni réalisé les concessions indispensables vis-à-vis des autres pays et rappelle sa proposition de septembre 1914 de lancer un vaste emprunt pour financer les dépenses de guerre. Gandhi y tint aussi une conférence le 5 décembre 1931.









Le parc de Magic-City disparaît en 1926, lors du lotissement du quartier et de la création, sur son emplacement, de la rue Cognacq-Jay. Ne subsiste ensuite, sur une surface plus réduite, qu'une vaste salle de danse pouvant accueillir plus de 3 000 personnes, célèbre pour ses bals gays, alors scandaleux, et partie prenante de la légende de la nuit parisienne. Comme au temps du parc d’attractions, on continue à y projeter des films.










Le bal des travestis de la Mi-Carême




L'écrivain Tristan Tzara, aimait ainsi se rendre au grand bal travesti du Magic City, donné à l'occasion de la Mi-Carême. Le bal travesti de la Mi-Carême, qui était le phare des nuits homosexuelles à Paris, y était organisé tous les ans dès les années 1920. Il est immortalisé par le photographe Brassaï en 1931.








« La crème des invertis parisiens devait se rencontrer là-bas, sans distinction de classe, de race ou d'âge. Et chaque catégorie est venue, des fagots, des croiseurs, des poulets, des vieilles reines, de célèbres antiquaires et des garçons bouchers, des coiffeurs et de jeunes garçons d'ascenseur, des créateurs de robes bien connus et des drag queens… »
— David Higgs, historien.

L'annonce pour le bal de la Mi-Carême 1920 proclame : « Les Travestis seront la majorité ».








Le 6 février 1934 Magic City est fermé par décision des autorités. Après la fermeture du parc d'attraction, la salle continue à être utilisée pour des événements, dont l'élection de Francine Constance, Reine des Reines de Paris 1935. La même année, on relève une évolution dans le bal de la Mi-Carême. Dans son annonce, il est précisé que :

"Pour répondre à certaines critiques, la direction de Magic-City prévient sa clientèle qu'elle assistera à un bal costumé très gai, mais de bon goût, auquel les hommes travestis en femmes ne seront pas admis." L'interdiction des travestis marque la fin du temps de la prospérité des bals homosexuels de la Mi-Carême à Magic-City.



 Halasz Gyula dit Brassaï (1899-1984)


Le bal des travestis du Magic City




































































































Source du texte : Wikiwand

5 commentaires:

  1. Je pense que c'est un test pour voir si l'on suit : deux fois la même photo(tirage différent cela dit) et surtout une contradiction dans la primauté des parcs entre magic city et luna park....1900, 1903 ou 1911? Coquinou! En tout cas ça devait être follement drôle!
    Haysi

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  2. Dis-donc, tu cherches à me titiller? Pour les photos, le cadrage est diffèrent. c'est vrai, j'aurais pu n'en mettre qu'une. Pour les dates, il est vrai que tout n'est pas clair. La référence de wikipédia concernant les dates est " Philippe Mellot, « Paris au temps des fiacres », 2006, p. 96 ". C'est vrai que ça m'a gêné (je ne suis pas le seul, sur wikipédia, une demande de précision a été faite, sans réponse), j'ai cherché mais je n'ai pas trouvé plus de précision. Bon, j'avoue que j'ai manqué de rigueur, c'est bien que tu l'aies remarqué, cela prouve que tu me lis attentivement, merci. Coquinou!

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  3. Après réflexion et recherche, je pense qu'il s'agit d'une confusion entre la construction (1900) et l'inauguration (1911). Je réécris le passage. Merci de ta remarque

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  4. Sérieusement, je soupçonnais un test! Lol
    Je pense à tous ceux et celles de ce temps là, à qui la médecine, la chirurgie d'alors, n'a pas donné l'opportunité d'une transition..
    Haysi

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  5. Oh non, je pense que tu fais erreur. Ils (elles) n'étaient pas des transsexuel(le)s. Il s'agissait d'homosexuel(le)s qui prenaient le prétexte du carnaval et du déguisement pour mélanger les genres pour pouvoir danser entre eux (elles) sans choquer le bourgeois bien pensant. D'ailleurs, ça n'a duré qu'un temps, les parangons de morale ont réussi à faire fermer ce bal qui était une bouffée de liberté et de revendication douce.

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