Sergueï Iossifovitch Paradjanov (Сергей Иосифович Параджанов), 1924 - 1990. URSS
Sergueï Paradjanov est un réalisateur russe né en 1924 à Tbilissi en Géorgie et mort en 1990 à Erevan en Arménie. Il fut rejeté par la censure et condamné à 5 ans de travaux forcés en 1973 et plusieurs fois incarcéré jusqu'en 1982. Loin des "règles" cinématographiques soviétiques obligatoires, il fait un cinéma proche des régions où il tourne, Ukraine, Géorgie, Azerbaïdjan, Arménie.
D'un père antiquaire, il développe des talents artistiques, peintre, plasticien, musicien et un gout pour les collections. Sa maison de Tbilissi était un bric à brac de costumes, de décors et d’œuvres d'art. Il s'est formé au VGIK de Moscou, une célèbre école de cinéma où il entre en 1945. il épouse en 1950 Nigyar Kerimova, une tatare musulmane qui dut se convertir à la religion orthodoxe pour l'épouser. Ses parents, voyant cette conversion comme une trahison, l'assassinèrent.
D'un père antiquaire, il développe des talents artistiques, peintre, plasticien, musicien et un gout pour les collections. Sa maison de Tbilissi était un bric à brac de costumes, de décors et d’œuvres d'art. Il s'est formé au VGIK de Moscou, une célèbre école de cinéma où il entre en 1945. il épouse en 1950 Nigyar Kerimova, une tatare musulmane qui dut se convertir à la religion orthodoxe pour l'épouser. Ses parents, voyant cette conversion comme une trahison, l'assassinèrent.
En décembre 1973, il est condamné aux travaux forcés pour son chef-d'oeuvre Sayat Nova, Roi des Cantiques, l'histoire d'un poète symbole de l’identité nationale arménienne. L'acteur principal Sofiki Chiaureli qui joue le rôle du poète, joue également six autres rôles masculins et féminins. Cette ambiguïté androgyne fit penser que Paradjanov était homosexuel. Il fit la une des journaux et incarcéré en Ukraine pour « commerce illicite d’objets d’art, homosexualité et agression sur la personne d’un fils de dignitaire du régime ».
On lui reproche un nationalisme supposé. Il était en fait en disgrâce depuis 1965 pour son action contre les arrestations arbitraires des artistes et des intellectuels et par la signature d'une pétition en 1968. Le film fut interdit et Paradjanov fut condamné à 5 ans de travaux forcés. Cette condamnation fut un véritable coup d'arrêt pour sa carrière. Les milieux intellectuels et artistiques réagirent et des comités se créèrent, notamment soutenus par Aragon en France.
A sa sortie de prison, interdit de cinéma, il s'adonne à la peinture et réalisa un grand nombres de collages et dessins abstraits. Finalement en 1984, il put tourner La Légende de la forteresse de Souram, une fable traditionnelle géorgienne. Il disait ne pas faire de différence entre un tableau et un film et être inspiré par ses rêves.
On lui reproche un nationalisme supposé. Il était en fait en disgrâce depuis 1965 pour son action contre les arrestations arbitraires des artistes et des intellectuels et par la signature d'une pétition en 1968. Le film fut interdit et Paradjanov fut condamné à 5 ans de travaux forcés. Cette condamnation fut un véritable coup d'arrêt pour sa carrière. Les milieux intellectuels et artistiques réagirent et des comités se créèrent, notamment soutenus par Aragon en France.
A sa sortie de prison, interdit de cinéma, il s'adonne à la peinture et réalisa un grand nombres de collages et dessins abstraits. Finalement en 1984, il put tourner La Légende de la forteresse de Souram, une fable traditionnelle géorgienne. Il disait ne pas faire de différence entre un tableau et un film et être inspiré par ses rêves.
Son film de 1968, Sayat Nova, est considéré comme un des chefs-d'œuvre cinématographiques du vingtième siècle. Il raconte l'histoire du célèbre poète arménien. Son film n'est pas une histoire linéaire mais une suite de tableaux vivants oniriques et hypnotiques. C'est un livre d'images surréalistes tirées de la mémoire collective arménienne.
« Il m’a semblé qu’une image statique, au cinéma, peut avoir une profondeur, telle une miniature, une plastique, une dynamique internes… » Dit'il. Cette oeuvre surréaliste fait fortement penser au cinéma italien des années 60 et 70 avec Fellini et Pasollini. Ce film quasiment muet est d'une incroyable poésie.
La Légende de la forteresse de Souram (Ambavi Suramis tsikhitsa), 1984
En Géorgie, à la frontière avec la Turquie, se dresse la forteresse de Souram dont les murs ne cessent de se lézarder et de s'écrouler et qui selon la prophétie ne pourra être achevée que si un jeune homme se fait emmurer vivant dans ses fondations...
La Couleur de la grenade (traduction américaine)
« Aimable public, ne va pas chercher dans ce film la vie de Sayat-Nova, grand poète arménien du xviiie siècle. Nous n'avons que tenté de rendre par les moyens du cinéma l'univers imagé de cette poésie dont le chantre russe Valéri Brioussov disait : "La poésie arménienne du Moyen Âge est une des éclatantes victoires de l'esprit humain inscrites dans les annales de notre monde." » Préambule du film par Paradjanov.
La vie de Sayat-Nova, poète arménien du XVIIIeme siècle, en huit chapitres
I - L'enfance du poète.
II - La jeunesse du poète.
III - Le poète à la cour du prince. Prière avant la chasse.
IV - Le poète se retire au monastère. Le sacrifice. La mort du katholikos.
V - Le songe du poète. Le poète retourne à son enfance et pleure la mort de ses parents.
VI - La vieillesse du poète. Il quitte le monastère.
VII - Rencontre avec l'Ange de la Résurrection. Le poète enterre son amour.
VIII - La mort du poète. Il meurt mais sa poésie est immortelle.
Sayat-Nova
Sayat-Nova (arménien: Սայաթ - Նովա; Persan / azéri: سایاتنووا; géorgien: საიათ - ნოვა) (14 Juin 1712, Tiflis 22 Septembre 1795, Haghpat), qui signifie « Roi des Cantiques » en persan, était le nom donné au poète arménien ashik Harutyun Sayatyan. Sa mère, Sara, est né à Tbilissi, et son père, Karapet, soit à Alep ou Adana. Il composait des poémes et les chantait à la kamancheh. Il a joué dans la cour d'Héraclius II de Géorgie, où il a également travaillé comme diplomate et, apparemment, a contribué à forger une alliance entre la Géorgie, l'Arménie et Chirvan contre l'Empire perse.
Armenien 291, fol. 11v, Babylonios expliquant le songe de Philippe II.
Miniature où l'on voit Aroutine Sayadian, jeune barde à la cour d'Irakli II. Le barde crée son pseudonyme Sayat-Nova
Il a perdu son poste à la cour quand il est tombé amoureux de la fille du roi, et passa le reste de sa vie comme un barde itinérant. En 1795, il a été tué dans le monastère de Haghpat par l'armée de Mohammed Agha Khan, et est enterré à la cathédrale de Saint-Georges, Tbilissi. Environ 220 chansons peuvent être attribués à Sayat-Nova, même s'il en a écrit des milliers d'autres. La plupart des chansons qui nous restent sont en arménien, géorgien, azéri turc et persan. Sayat-Nova est considéré par beaucoup comme le plus grand ashik (poète chantant) qui ait jamais vécu dans le Caucase. Le film de Sergei Paradjanov a été interdit en Union soviétique. La musique du film est tirée d'une chanson traditionnelle arméniene "Shushi".
La biographie de Sayat-Nova
LE FILM
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Filmographie
1951 : Conte moldave (Moldovskaya skazka) (court métrage de fin d'études)
1954 : Andriyesh1957 : Les Mains d'or (Zolotye ruki) (documentaire)
1957 : Natalya Ushvij (documentaire)
1957 : Dumka (documentaire)
1959 : Le Premier gars (Pervyj paren)
1961 : Rhapsodie ukrainienne (Ukrainskaya rapsodiya)
1962 : Une fleur sur la pierre (Tsvetok na kamne)
1964 : Les Chevaux de feu (Tini zabutykh predkiv)
1967 : Hagop Hovnatanian (court métrage documentaire)
1968 : Sayat Nova (La couleur de la grenade/Tsvet granata)
1984 : La Légende de la forteresse de Souram (Ambavi Suramis tsikhitsa)
1985 : Arabesques sur le thème de Pirosmani (Arabeskebi Pirosmanis temaze) (court métrage documentaire)
1988 : Achik Kérib, conte d'un poète amoureux (Ashugi Qaribi)
1992 : Parajanov: Le Dernier printemps (segment La Confession)
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