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"La différence entre l'érotisme et la pornographie c'est la lumière". Bruce LaBruce
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lundi 28 octobre 2013




JEAN COCTEAU



THOMAS L'IMPOSTEUR, 1923














Jean Cocteau pendant la première guerre mondiale




Jean Cocteau, bien que réformé, connut, comme ambulancier volontaire, les horreurs de la guerre de 14-18. Il peut donc les évoquer dans sa nouvelle Thomas l’imposteur publié en 1923. Guillaume Thomas, son héros s’invente une filiation avec le général de Fontenoy. Tombant amoureux d’Henriette de Bornes, il se lance dans les plus folles extravagances. C’est un imposteur, il vit dans le mensonge qui, pour lui, n’est qu’un aspect de la vérité. Contraint d’aller jusqu’au bout de son personnage, il s’engage et est tué sur le front

Avec cette nouvelle, Cocteau décide de tourner le dos au surréalisme et à son langage compliqué pour renouer avec une certaine simplicité pour toucher le grand public. Après Le grand Écart en 1922, il enchaîne l'écriture de Thomas l'imposteur. « Voici quelques simples, remèdes de bonne femme contre le modernisme. » Dira-t-il. Il nous raconte simplement une histoire linéaire sans digression. « J’ai voulu faire un livre qui soit une “histoire” et de l’“histoire” qui aille d’un bout à l’autre sans secousses. Un livre FATAL. ». Une histoire d'amour et de mort; l'histoire d'un homme qui par amour se fait piéger par ses mensonges qui le tueront.






Edition originale de 1923, édition à la NRF












« La guerre commença dans le plus grand désordre. Ce désordre ne cessa point, d’un bout à l’autre. Car une guerre courte eût pu s’améliorer et, pour ainsi dire, tomber de l’arbre, tandis qu’une guerre prolongée par d’étranges intérêts, attachée de force à la branche, offrait toujours des améliorations qui furent autant de débuts et d’écoles. »





















Edition de 1927, édition à la NRF

































« L’héroïsme réunissait un monde mêlé sous une même palme. Bien des meurtriers en herbe y trouvaient l’occasion, l’excuse de leur vice et sa récompense, côte à côte avec les martyrs. On s’étonne que la guerre embauchât, par exemple, les Joyeux. »





















































































Edition de 1956, Edition Le club du meilleur livre










































« On se trouvait ému devant ce paysage féminin, lisse, cambré, hanché, couché, rempli d’hommes. Car ces dunes n’étaient désertes qu’en apparence. En réalité, elles n’étaient que trucs, décors, trompe-l’œil, trappes et artifices. La fausse dune du colonel Quinton y faisait un vrai mensonge de femme. Ce colonel, si brave, l’avait construite sous une grêle d’obus, qu’il recevait en fumant dans un rocking-chair. Elle dissimulait, en haut, un observatoire d’où l’observateur pouvait descendre en un clin d’œil, par un toboggan. »







































































































































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