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"La différence entre l'érotisme et la pornographie c'est la lumière". Bruce LaBruce
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mardi 17 septembre 2013


Alair de Oliveira Gomes, 1921, Espagne - 1992, Rio de Janeiro. Bresil






Alair Gomes, à droite avec les lunettes.



Alair Gomes était ingénieur, philosophe, enseignant, critique d'art. Mais ce qui reste surtout de lui est son oeuvre photographique à laquelle il s'est consacré presque exclusivement à partir des années 70. 

Il est né dans une famille de la classe moyenne de Valence, et passe un diplôme d'ingénieur dans le génie civile et électronique en 1944. Mais il quitte cette carrière pour se consacrer à la philosophie et à l'histoire de l'art. Il enseigne ensuite la philosophie des sciences à l'Université de Yale ( États-Unis ) tout en poursuivant en autodidacte des études en physique , mathématiques , biologie et neuropsychologie.

Il découvre la première fois la photographie en 1965, en Europe, quand un ami lui prête un Leica. Un an plus tard, il achète son propre appareil photographique et entame une oeuvre qui fera de lui l'un des pionniers de la photographie homo-érotique du Brésil, en commençant à photographier les garçons des rues de Rio. 

Son oeuvre la plus connue est sa série des garçons des plage de Rio. Des éphèbes faisant du sport où se baignant. Cette série de photos volées, prises au téléobjectif depuis son appartement d'Ipanema au sixième étage d'un immeuble sur la rue Prudente de Moraes, à l'insu de ses modèles anonymes, aborde le thème du corps masculin, de la jeunesse, et du voyeurisme. Très peu de ces photos ont été posées à la demande.

Cette oeuvre pourrait être la collection d'un pervers voyeur, qui se cache pour assouvir des fantasmes particuliers. Mais ces jeunes gens sont si éclatants de beauté et de soleil, que leur lumière inonde une oeuvre magnifique, hommage à leurs corps. Gomes a su capter la sensualité que leur corps exhale et nous la faire parvenir à travers la pellicule. Il crée un monde particulier et innovant où il redessine les perspectives du désir; un monde, vu d'en haut, où les objets de son désir semblent inaccessibles, que la main ne pourra jamais toucher mais que l'oeil dévore.

Il est mort en 1992, assassiné par son petit ami, un garde de sécurité d'un magasin de disques à Ipanema.








































Adoremus n° 9 (de "Opus Three")

















































































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