Gai Pied (1979-1992)
Jean Le Bitoux lance le 1er avril 1979 le journal Gai Pied. Jacky Fougeray en est le premier Rédacteur en Chef. Participent à sa fondation : Yves Charfe, Gérard Vappereau, Frank Arnal, Guy Hocchenghem, Roland Surzur, Gilles Barbedette, Jean-Pierre Joecker, Yves Edel, Marco Lemaire...
La parution est alors mensuelle et le journal est vendu à travers 2000 kiosques en France. Gai Pied est avant tout un journal militant, proche de l'esprit du GLH et dans les premiers numéros, la publicité y est encore très discrète. Des articles de fond, de l'actualité, des reportages, y compris en région (avec un important réseau de correspondants), des petites annonces (Rézo), des fiches cuisine (Tante Zizi), des fiches restau (Suzette Loubard), des fiches beauté, des fiches santé (Gai Toubib)...
Mais ce qui fit aussi le succès immédiat de ce journal, c'est la participation active de nombreux intellectuels et écrivains homosexuels. Des articles étaient régulièrement signés par Tony Duvert, Yves Navarre, Dominique Fernandez, Gabriel Matzneff, Renaud Camus, Hugo Marsan, Françoise d'Eaubonne, Daniel Guérin, Jean-Luc Hennig, Frédéric Loiseau, Bertrand Boulin et des entretiens avec Michel Foucault, Jean-Paul Aron, Jean-Paul Sartre, Marguerite Duras vont rendre le journal difficilement censurable par les autorités et lui donner une caution morale que n'auront pas les autres publications de l'époque. «Le soutien de tous ces intellectuels nous a permis d'éviter la censure politique et d'acquérir une légitimité», rappelle Jean le Bitoux.
Fin 1979, les ventes de Gai Pied atteignent 15 000 exemplaires. En 1982, l'homosexualité est dépénalisée. C'est l'année où le journal de la rue Sedaine change de formule. Il devient hebdomadaire et se concentre sur des sujets tendance, au détriment d'un engagement militant. La publicité prend davantage de place. Fermement opposés à ce tournant commercial, Jean le Bitoux et une trentaine de journalistes démissionnent.
Les ventes culminent à 30.000 exemplaires en 1983. En 1985, un préservatif est inséré dans un numéro pour défendre le safe sex. À partir de cette date, une partie du lectorat s'en détourne. Au début des années 90, le tirage est réduit à 9.000 exemplaires. En 1992, le journal disparaît.
sources:Florianne Finet pour Têtu.com et hexagone gay
La parution est alors mensuelle et le journal est vendu à travers 2000 kiosques en France. Gai Pied est avant tout un journal militant, proche de l'esprit du GLH et dans les premiers numéros, la publicité y est encore très discrète. Des articles de fond, de l'actualité, des reportages, y compris en région (avec un important réseau de correspondants), des petites annonces (Rézo), des fiches cuisine (Tante Zizi), des fiches restau (Suzette Loubard), des fiches beauté, des fiches santé (Gai Toubib)...
Mais ce qui fit aussi le succès immédiat de ce journal, c'est la participation active de nombreux intellectuels et écrivains homosexuels. Des articles étaient régulièrement signés par Tony Duvert, Yves Navarre, Dominique Fernandez, Gabriel Matzneff, Renaud Camus, Hugo Marsan, Françoise d'Eaubonne, Daniel Guérin, Jean-Luc Hennig, Frédéric Loiseau, Bertrand Boulin et des entretiens avec Michel Foucault, Jean-Paul Aron, Jean-Paul Sartre, Marguerite Duras vont rendre le journal difficilement censurable par les autorités et lui donner une caution morale que n'auront pas les autres publications de l'époque. «Le soutien de tous ces intellectuels nous a permis d'éviter la censure politique et d'acquérir une légitimité», rappelle Jean le Bitoux.
Fin 1979, les ventes de Gai Pied atteignent 15 000 exemplaires. En 1982, l'homosexualité est dépénalisée. C'est l'année où le journal de la rue Sedaine change de formule. Il devient hebdomadaire et se concentre sur des sujets tendance, au détriment d'un engagement militant. La publicité prend davantage de place. Fermement opposés à ce tournant commercial, Jean le Bitoux et une trentaine de journalistes démissionnent.
Les ventes culminent à 30.000 exemplaires en 1983. En 1985, un préservatif est inséré dans un numéro pour défendre le safe sex. À partir de cette date, une partie du lectorat s'en détourne. Au début des années 90, le tirage est réduit à 9.000 exemplaires. En 1992, le journal disparaît.
sources:Florianne Finet pour Têtu.com et hexagone gay
Le premier numéro, avril 1979
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