ENLUMINURES
Ars Moriendi, L'art de mourir.
15ième siècle, France (Sud-est?)
Christ en croix entre Marie et Jean, représentation des dernières prières que doit dire le mourant. Des anges recueillent l'âme du défunt qui tient encore dans la main un cierge présenté par un proche. Les diables se désespèrent de leur défaite.
Des diables montrent au moribond ses biens terrestres, affectifs (couple) et matériels (maison, tonneaux, cheval). Représentation associée : inspiration de l'ange contre l'avarice.
En présence de saint Antoine et du Christ, des anges montrent au mourant la gueule de l'enfer où brûlent les orgueilleux. Représentation associée : tentation de la vaine gloire.
Un homme, un ami, quitte la scène où le mourant, un diable à tête de son lit, a renversé, d'un coup de pied, une table servie par une femme. Représentation associée : l'ange conseillant la patience.
Au chevet du mourant : saint Etienne, sainte Catherine, sainte Barbe, Dieu (flèche et fouet), Christ souffrant (fouet). Représentation associée : tentation de l'impatience.
Des diables présentent des couronnes au mourant, en présence de la Vierge et du Christ. Représentation associée : inspiration de l'ange contre la vaine gloire.
En présence de saint Antoine et du Christ, des anges montrent au mourant la gueule de l'enfer où brûlent les orgueilleux. Représentation associée : tentation de la vaine gloire.
Des diables présentent au mourant ses péchés : orgueil (bourse), mensonge, luxure (femme), meurtre, avarice (pauvre). Représentation associée : inspiration de l'ange contre le désespoir.
Au chevet du mourant se tiennent la Vierge, le Christ, Jean-Baptiste, deux laïcs et des idolâtres. Représentation associée : inspiration de l'ange sur la foi.
Au chevet du mourant se tiennent la Vierge, saint Jean, le Christ, Moïse, des saints et le Saint-Esprit. Représentation associée : tentation contre la foi.
Des diables présentent au mourant ses péchés : orgueil (bourse), mensonge, luxure (femme), meurtre, avarice (pauvre). Représentation associée : inspiration de l'ange contre le désespoir.
Au chevet du mourant se tiennent saint Pierre, sainte Madeleine, le mauvais Larron et saint Paul au moment de sa conversion. Représentation associée : le désespoir du mourant devant ses péchés.
Le texte commence par une allusion à l'"Ethique à Nicomaque". Phylactère inscrit : 'O genus humanum, tibi consulo mente fideli. Sperne quod est vanum, ne perdas gaudia celi'.
"Ô race humaine, je te conseille dans l'esprit du croyant. Méprise ce qui est dépourvu de sens, ne détruis pas les joies du ciel"
La mort
Aristote
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