steeplechase - In collaboration with Freundenthal-Verhagen, Jason Wallis-Johnson et Oscar Suleyman, 2004
LE NU MASCULIN DANS L'ART . . . . Homosexualité masculine et culture art peinture dessin photographie cinéma littérature sculpture histoire et bien d'autres choses...
mercredi 27 octobre 2010
mercredi 20 octobre 2010
Ces peuples de pasteurs nomades ne sont pas attachés à des lieux précis mais plutôt à un groupe. Ce sont donc les signes d'appartenance à un clan et ceux qui se rapportent à des moments de la vie d'un homme ou d'une femme qui importent. Ceux-ci forment un code complexe et donnent lieu à d'extraordinaires réalisations de parures corporelles.
Aux confins de l’Ethiopie, à trois jours de piste d’Addis-Abeba, à plus de mille kilomètres de Khartoum et à des siècles de la modernité, Hans Silvester a photographié pendant six ans des tribus où hommes,femmes,enfants, vieillards, sont des génies de l’art contemporain. Leur corps est leur toile et leurs doigts des pinceaux.
samedi 16 octobre 2010
Pierre, un lecteur érudit de mon blog est venu me titiller avec un mail, et j'avoue que c'est tout l'intéret de ce blog. Il m'a fait poser question, et j'ai passé quelques heures de recherches pour élucider ce mystère.
En effet il m'a fait remarquer qu'un tableau posté dans l'article concernant Giulio Romano, Saint Jean-Baptiste dans le désert, ressemblait très étrangement à un tableau que je ne connaissais pas, du même nom, mais de Raphael.
Au début, j'ai cru que je m'étais laissé abuser par les nombreuses erreurs qui polluent le Net, et que le tableau que j'avais posté n'était pas de Romano mais de Raphael. Il faut dire, ma pinacothèque virtuelle ayant pris une extension telle, que j'avoue que parfois l'exactitude des références laisse à désirer.
J'ai donc repris ma souris de pélerin, à la recherche de ces références. Il existe bel et bien deux tableaux. Le premier effectivement de Raphael est une huile sur toile de 163 sur 147 cm qui se trouve à la galerie des offices à Florence (salle 35) et a été peint en 1518 (deux ans avant la mort de Raphael). Le deuxième pose un probléme. Il s'agit d'une huile sur bois de 178 sur 154 cm de date inconnue qui se trouve au Liechenstein Muséum à Vienne. Elle fait partie de la succession du prince Johann Adam I de Liechtenstein compilées en 1712, et a été attribuée à Giulio Romano en 1776.
Mais cette attribution pose problème, et les experts se posent encore la question de la véracité de cette attribution. Quand on voit les deux tableaux côte à côte, il est stupéfiant de constater que l'un est la photocopie quasi-conforme de l'autre.
Alors qui a copié qui?
Personnellement je pense que Romano a du copier son maître. Il a été en effet l'élève de Raphael dans son atelier de Rome. Il en a d'ailleurs hérité à la mort de Raphael en 1520. On dit même que ce que l'on considère comme le chef-d'oeuvre absolu de Raphael, La Transfiguration (1517-1520), n'a pas pu être achevé par le maître qui est mort d'un accès de malaria, et a donc été terminé par Romano (il en est probablement de même pour le couronnement de la vierge).
A cette époque, les maîtres de la renaissance avaient des ateliers, formaient de nombreux élèves, et esquissaient, commençaient, les tableaux et faisaient terminer telle ou telle partie par leurs élèves les plus méritant sous leur direction. C'était en quelque sorte un travail d'équipe. Mais, c'est le maître qui avait les idées, les élèves n'étaient que des exécutants.
Il est donc probable que le tableau soit, à l'origine, de Raphael, par la suite copié par Romano. A moins que Raphael ébloui par la création de son élève ait eu l'envie de copier trait pour trait le tableau de son élève. Mystère. A moins que les deux soient de Raphael.
Il est en tout cas étonnant, dans l'histoire de la peinture de trouver deux tableaux aussi semblables qui ne sont pas du même auteur. Voila, c'était mon interrogation du samedi. En tout cas, encore merci a Pierre de m'avoir fourni matière à masturbation intellectuelle. Je ne sais pas si ce post va intéresser quelqu'un, mais moi, je me suis bien amusé.
Giulio Romano. St Jean Baptiste dans le désert, date inconnue - huile sur bois (178 x 154) Liechenstein Muséum à Vienne (cliquer pour la source)
La Transfiguration - Raphael (terminé par Romano) (1517-1520)Huile sur bois (405×218 cm) Musées du Vatican, Rome
vendredi 15 octobre 2010
En septembre 1871, un ami artiste parle à Verlaine d'un jeune poète, Arthur Rimbaud. Verlaine est immédiatement intéressé par les débuts prometteurs qui lui sont rapportés. Rimbaud lui envoie ses poèmes et Verlaine propose à celui-ci de venir à Paris, chez lui.
Très vite ils affichent une amitié équivoque et Rimbaud est surnommé "Mademoiselle" par l'entourage des deux hommes.
Commence alors une vie infernale pour Mathilde, la femme de Verlaine: Verlaine boit, la bat, la menace de mort et entretient avec Rimbaud une relation destructrice. Un enfant naît, Georges, le 30 octobre 1871. Mais Mathilde quitte le domicile, après une scène particulièrement violente au cours de laquelle elle a tenté de protéger son fils des fureurs paternelles. Verlaine, lui, vit officiellement avec Rimbaud, bien qu'il ait promis à sa femme de rompre avec le jeune adolescent. Au milieu de la tourmente paraissent en mai 1872, les Ariettes oubliées.
Les deux hommes fuient la capitale et commencent un périple entre la Belgique et l'Angleterre. De leur côté, la famille Mauté entame une procédure de divorce.
A Londres, Verlaine donne des cours de français tandis que Rimbaud crie famine. Disputes au sujet de l'argent, de Mathilde, que Verlaine veut rejoindre, séparations jalonnent cette période qui prend fin à Bruxelles, en août 1873, lorsque Verlaine tire deux coups de révolver sur Rimbaud, qui n'est blessé que très superficiellement.
Verlaine est alors condamné à deux ans de prison, et le rapport médico-légal atteste, après examen, les penchants dits "pédérastiques" de Verlaine. A la prison de Mons, Verlaine commence les poèmes qui se trouveront dans Sagesse, Jadis et Naguère et Parallèlement.
En 1874 sont publièes les Romances sans paroles, Mathilde obtient la séparation qu'elle avait demandée, et Verlaine se convertit auprès de l'aumonier de la prison, lui qui ne s'était plus confessé depuis son enfance. Il lit Shakespeare, Virgile et les Pères de l'Eglise.
Libéré en janvier 1875, il revoit Rimbaud, lequel écrit à l'un de ses amis "On avait renié son Dieu, et fait saigner les 98 plaies de N.S." Mais en décembre Verlaine écrit pour la dernière fois au jeune poète, et refuse de le voir tant qu'il n'aura pas renoncé à sa vie déréglée.
bibliographie:Bibliolettres.com
Le coin de table, Henri Fantin-Latour, 1872 (Verlaine et Rimbaud à l'extrème gauche)
Monte sur moi comme une femme
Que je baiserais en gamin
Là. C'est cela. T'es à ta main ?
Tandis que mon vît t'entre, lame
Dans du beurre, du moins ainsi
Je puis te baiser sur la bouche,
Te faire une langue farouche
Et cochonne, et si douce, aussi !
Je vois tes yeux auxquels je plonge
Les miens jusqu'au fond de ton coeur
D'où mon désir revient vainqueur
Dans une luxure de songe.
Je caresse le dos nerveux,
Les flancs ardents et frais, la nuque,
La double mignonne perruque
Des aisselles, et les cheveux !
Ton cul à cheval sur mes cuisses
Les pénétre de son doux poids
Pendant que s'ébat mon lourdois
Aux fins que tu te réjouisses,
Et tu te réjouis, petit,
Car voici que ta belle gaule
Jalouse aussi d'avoir son rôle,
Vite, vite, gonfle, grandit,
Raidit... Ciel ! la goutte, la perle
Avant-courrière vient briller
Au méat rose : l'avaler,
Moi, je le dois, puisque déferle
Le mien de flux, or c'est mon lot
De faire tôt d'avoir aux lèvres
Ton gland chéri tout lourd de fièvres
Qu'il décharge en un royal flot.
Lait suprême, divin phosphore
Sentant bon la fleur d'amandier,
Où vient l'âpre soif mendier,
La soif de toi qui me dévore
Mais il va, riche et généreux,
Le don de ton adolescence,
Communiant de ton essence,
Tout mon être ivre d'être heureux.
Hombres, VII Paul Verlaine. 1891.
Manuscrit du Bateau Ivre de Rimbaud (Copie de la main de Verlaine. première page)
Rimbaud en Angleterre par Verlaine
Rimbaud par Verlaine en 1872
LE SONNET DU TROU DU CUL
par Arthur RIMBAUD et Paul VERLAINE
En forme de parodie d'un volume d'Albert Mérat, intitulé l'Idole,
où sont détaillées toutes les beautés d'une dame : Sonnet du
front, sonnet des yeux, sonnet des fesses, sonnet du.... dernier
sonnet.
===Paul Verlaine Fecit===
Obscur et froncé comme un oeillet violet
Il respire, humblement tapi parmi la mousse
Humide encor d'amour qui suit la pente douce
Des fesses blanches jusqu'au bord de son ourlet.
Des filaments pareils à des larmes de lait
Ont pleuré, sous l'auteur cruel qui les repousse,
À travers de petits caillots de marne rousse,
Pour s'en aller où la pente les appelait.
* * *
===Arthur Rimbaud Invenit===
Ma bouche s'accouple souvent à sa ventouse
Mon âme, du coït matériel jalouse,
En fit son larmier fauve et son nid de sanglots
C'est l'olive pâmée et la flûte câline
C'est le tube où descend la céleste praline
Chanaan féminin dans les moiteurs éclos.
L'integralité du Recueil HOMBRES de Paul Verlaine sur "in libro veritas"
Un site très complet sur la relation Rimbaud/Verlaine