mardi 20 mai 2014
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MERCI
Homodesiribus vient de dépasser les 3 millions de pages vues. Si on m'avait dit cela lors de sa création en 2009, je ne l'aurais pas cru. Un grand merci à vous, tous ceux et toutes celles qui me suivent. Merci pour vos mails, vos commentaires, vos recommandations et vos simples bonjours. J'ai toujours essayé d'être exigeant et honnête en publiant et je pense que cela vous a plu. Au travers des photos et artistes que je vous ai présentés, c'est de moi dont j'ai parlé. Je pense que la culture homosexuelle existe, et même de plus en plus à mesure que les mœurs se libèrent et que la répression se lève dans certains pays. Au quatre coins du monde, des artistes éprouvent le besoin d'exprimer leur homosexualité au travers de leur art.
Il n'existe pas une homosexualité mais des homosexualités et certains s'en servent pour faire sortir le meilleur d'eux-mêmes. J'ai essayé de capter ce qui me parlait le plus, et j'espère qu'aucune photo (même la banale photo d'un magazine porno) n'est inutile. Nous sommes des êtres étranges. De toute façon étranges aux yeux des hétéros même les plus bienveillants, et étranges vis-à-vis de nous même. Qui peut dire qu'il ne s'est pas senti étrange (au minimum) à la découverte de cette sexualité qui n'avait encore aucune place dans une société qui nous rejetait. Et cette particularité doit être sublimée pour, donnant le meilleur d'elle même, faire partie de l'histoire du monde. Pour que cette société qui nous a considéré comme une menace ou une erreur durant des siècles, nous accorde enfin la place qui est la notre dans la paix et l'amour. Ou tout du moins nous laisse vivre notre vie comme nous le souhaitons, sans haine.
Il y a encore du travail. Mais les choses avancent. Dans les pays occidentaux, de nouvelles lois nous accordent de nouveaux droits qu'il va nous falloir intégrer. L'accueil de la victoire de Conchita Wurtz à l'Eurovision en Europe et en Autriche montre une tolérance qui semble grandir. Mais parallèlement à cette ouverture, la réaction inverse de haine s'exprime aussi d'une voix plus forte. Comment comprendre que dans certains pays l'homosexualité peut conduire à la mort sans que la communauté internationale ne se soulève pas plus qu'elle ne le fait actuellement. Comment comprendre qu'un enfant soit chassé de chez lui quand ses parents apprennent son homosexualité. Le combat n'est pas fini et il faut à tout instant rester vigilants.
Parmi les homosexuels eux-même, certains se lèvent contre cette "assimilation" des homosexuels dans la société. Pour ceux-ci l'homosexualité est une rébellion, un fait antisocial. La société ne veut pas de nous, nous ne voulons pas d'elle. L'homosexuel est un rebelle permanent qui perdrait son identité par cette "assimilation". C'est se définir par rapport au rejet de l'autre. L'homosexuel est parce qu'il est un paria. Mais je pense qu'ils font erreur. Il peut-être lourd d'être à la marge en permanence. Je pense que notre intégration est nécessaire et ne nous fera pas perdre notre âme. J'attends d'abord la tolérance dans tous les pays du monde, ensuite l'acceptation et enfin que l'on cesse de nous voir comme juste des homosexuels et non des citoyens comme les autres. Une société où l'homosexualité serait "normale" et ne soulèverait aucune question. "Normale", pas tout à fait car nous sommes différents. Nous sommes porteurs de spécificités qui font que nous voyons les choses sous un autre angle. Et nous avons notre pierre à apporter au monde. Et c'est aussi par notre art et notre culture que nous ferons notre place, celle qui nous est due. Cultivons notre différence et donnons le meilleur de nous même.
Pour finir, je vous adresse encore mes remerciements. Homodesiribus va continuer et je vais essayer de trouver quelques perles qui de mon point de vue font partie de notre histoire en espérant vous intéresser et vous surprendre et vous émoustiller.
Snoopy.
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