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"La différence entre l'érotisme et la pornographie c'est la lumière". Bruce LaBruce
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vendredi 25 mars 2011

Retour sur...James Bidgood (1933. U.S.A)





James Bidgood est arrivé à New York, venant de Madison, Wisconsin, en 1951 à l'âge de 18 ans. Dans le début des années 50, il était acteur dans plusieurs spectacles Off-Broadway dans des discothèques (notamment pour les revues travesties du Club 82), pour lesquels il a aussi créé des décors et costumes. Plus tard, il a trouvé du travail comme étalagiste et s'est inscrit à la Parsons School of Design, dont il a été primé. Après ses études, il devient le concepteur de costumes pour le carnaval de la ligue Junior "Mardi Gras" à New York. Bidgood a continué à créer des costumes pour le théâtre et réalisé deux courts métrages pour la société de promotion de la ligne de chaussures Capezio. Il a également créé une collection de reproductions de costumes historiques qui fait maintenant partie des fonds du Musée de la ville de New York.

Au début des années 60, Bidgood a complété son travail dans le monde de la mode en tant que photographe indépendant travaillant pour les magazines de culturisme publié par Joe Weider (The Young Physique, Muscleboy, Demi-Gods, Muscle Teens), souvent en créant des costumes et de décors pour les modèles masculins dans son petit appartement en centre ville. En 1963, Bidgood commence à diriger le film Pink Narcissus, entièrement filmé dans son petit appartement. En 1971, les bailleurs de fonds impatients ont finalement pris la production du film, exigeant que son nom soit retiré de la version finale, qui a été corrigée et annotée sans sa participation. Pink Narcissus, un film anonyme, est devenu un film culte et a acqui un statut légendaire, et bien qu'il ait été montré lors de festivals à travers le monde, son créateur est resté anonyme. Durant ces années, Bidgood a trouvé du travail en tant que styliste, souvent en collaboration avec son partenaire, Alan Blair.

Bidgood vit toujours à New York, où il achève une adaptation d'un scénario basé sur sa vie et il a récemment des projets visant à reprendre leur travail en tant que photographe.



















































































Retour sur...Eadweard Muybridge




Le forgeron

mercredi 23 mars 2011

Svend Rathsack (Danemark. 1885-1941)





Caïn et Abel, c.1910

William Etty (1787-1849)

Peintre britannique célèbre pour ses nus.




Nude





Standing Male Nude





Manilius Hurled From Rock





Male Nude Seated From Behind





Bacchus





Two Standing Male Nudes











The Wrestlers, 1840





Study for a Male Nude





Standing male nude





Standing male nude





Nude study of two men





Male Nude, arms upstretched





Male Nude





Guardsman Higgins





Male Nude From Behind





David Holding Catapult





Academic male nude





A male athlete
Retour sur...Duane Michals





Egon Schiele





vendredi 4 mars 2011

Karl Tuikkanen (1973. Stockholm, Suède)




The New Large, 2009




Ruven Afanador




Torero





Jose Luis Pintado Martinez, Madrid, Spain, 2001





Noel Pardo, Bogota, Colombia, 2001





Cristobal Pardo, Jr., Bogota, Colombia, 2001





Salvador Ruano Snchon, Salamanca, Spain, 2001





Noel Pardo, Bogota, Colombia, 2001





Noel Pardo, Bogota, Colombia, 2001





Noel Pardo, Bogota, Colombia, 2001





Alfredo Covilla, El Rubio de San Diego, Bogota, Colombia, 2001








vendredi 25 février 2011

Retour sur...Robert Mapplethorpe






Untitled (Layers of Underwear), 1970





Beer Can, 1972





Self Portrait, 1971





Red Bag, 1971





Fetishes, 1971





Black Bag, 1971


Luchino Visconti - Mort à Venise



" Celui dont les yeux ont vu la Beauté / A la mort dès lors est prédestiné " August von Platen (1796 - 1835)




Luchino Visconti, 1936.




Descendant d'une vieille famille de Lombardie, le comte Luchino Visconti naît à Milan le 2 novembre 1906 et s'intéresse très tôt au théâtre et à l'opéra, au point d'envisager une carrière de musicien. Sa rencontre à Paris avec Jean Renoir le familiarise avec les techniques et les possibilités qu'offre le cinéma à ses exigences d'esthète et à son goût prononcé pour l'art. Sympathisant communiste, il s'engage dans la résistance, est arrêté par la gestapo et échappera de peu au peloton d'exécution. Après la guerre, il réalise un documentaire de propagande communiste Jour de colère, puis revient au théâtre et met en scène des oeuvres de Cocteau et de Sartre. Ce n'est que dans les années 50 qu'il renoue avec la caméra et tourne avec Alida Valli son premier chef-d'oeuvre Senso. Entre deux tournages, il travaille pour la Scala de Milan et met en scène des Opéras chantés par les plus grandes voix de l'époque, dont celle de La Callas.

Au cinéma, il s'imposera avec des films comme Rocco et ses frères ( 1960 ), Le Guépard ( 1962 ), Sandra ( 1965 ), Les Damnés ( 1969 ), tous couronnés par de nombreux prix. Après Mort à Venise en 1971, il tournera encore Le Crépuscule des dieux ( 1972 ), une biographie de Louis II de Bavière avec Helmut Berger et Romy Schneider et Violence et passion ( 1974 ) avec Burt Lancaster et Silvana Mangano. Il s'éteint à Rome le 17 mars 1976.




Mort à Venise (1971).



Scénario : Luchino Visconti et Nicola Badalucco, d'après le roman de Thomas Mann

Avec : Dirk Bogarde (Gustav von Aschenbach), Silvana Mangano (la mère de Tadzio), Björn Andressen (Tadzio), Marisa Berenson (Frau von Aschenbach).

Le film a obtenu le prix du festival à Cannes en 1971.








Le scénario est tiré d'un court roman de Thomas Mann, La Mort à Venise, paru en 1913. Visconti avait envisagé à plusieurs reprises son adaptation, mais en repoussait le projet en estimant qu'il exigeait une certaine maturité. Le scénario a été écrit par Visconti lui-même, en collaboration avec Nicola Badalucco, et avec l'encouragement et l'aide de la famille de Thomas Mann. Il concentre le roman autour de la relation entre Aschenbach et Tadzio (en éliminant notamment les chapitres antérieurs à Venise), et modifie la profession du héros qui, d'écrivain dans le roman, devient musicien dans le film.








Juste avant la première guerre mondiale, un musicien allemand, Gustav von Aschenbach, se rend à Venise. En villégiature à l'hôtel des Bains, il y croise un jeune adolescent polonais, Tadzio, dont la beauté le fascine immédiatement. Leur relation demeure distante, uniquement réglée par le jeu des regards échangés. Mais la beauté de Tadzio trouble le musicien, qui voit peu à peu ses certitudes morales et esthétiques, et son existence toute entière, remises en question par le désir qu'il ressent. Il tente de fuir ce désir en quittant Venise, mais un événement fortuit lui sert de prétexte pour revenir à son hôtel. Il demeure à Venise, malgré l'épidémie de choléra qui y sévit. Il s'abandonne à la contemplation du jeune homme, tente de nier sa vieillesse et d'oublier la fièvre. Il meurt sur la plage presque désertée de l'hôtel, le regard tourné vers Tadzio.








Visconti rencontra Thomas Mann en 1951. L’écrivain allemand lui expliqua que "La Mort à Venise" était la fidèle transcription de souvenirs personnels : "Rien n’est inventé, lui dit-il, le voyageur dans le cimetière de Munich, le sombre bateau pour venir de l’Ile de Pola, le vieux dandy, le gondolier suspect, Tadzio et sa famille, le départ manqué à cause des bagages égarés, le choléra, l’employé du bureau de voyages qui avoua la vérité, le saltimbanque, méchant, que sais-je… Tout était vrai... L’histoire est essentiellement une histoire de mort, mort considérée comme une force de séduction et d’immortalité, une histoire sur le désir de la mort. Cependant le problème qui m’intéressait surtout était celui de l’ambiguïté de l’artiste, la tragédie de la maîtrise de son Art. La passion comme désordre et dégradation était le vrai sujet de ma fiction. Ce que je voulais raconter à l’origine n’avait rien d’homosexuel ; c’était l’histoire du dernier amour de Goethe à soixante dix ans, pour une jeune fille de Marienbad : Une histoire méchante, belle, grotesque, dérangeante qui est devenue "La Mort à Venise". A cela s’est ajoutée l’expérience de ce voyage lyrique et personnel qui m’a décidé à pousser les. choses à l’extrême en introduisant le thème de l’amour interdit. Le fait érotique est ici une aventure anti-bourgeoise, à la fois sensuelle et spirituelle. Stefan George a dit que dans "La Mort à Venise" tout ce qu’il y de plus haut est abaissé à devenir décadent et il a raison".






































"Nous ne réalisons la chute du sable que lorsqu’elle touche à sa fin. Et jusqu’alors il paraît vain d’y réfléchir. C’est au dernier instant, lorsqu’il n’est plus temps que naît en nous l’envie de méditer".







A lire: l'article d'Olivier Bombarda sur Arte.TV



Mort à Venise - bande annonce [1971]










Mort à Venise - scène finale [1971]









A la recherche de Tadzio (documentaire). Luchino Visconti




Visconti fit un casting extrêmement long dans de nombreuses villes d'Europe centrale et du nord à la recherche du Tadzio idéal. il faillit renoncer, jusqu'à ce qu'il trouve à Stockholm, Björn Andresen, la figure idéale de la beauté inaccessible.









Gustave Mahler- symphony no.5 (IV) - Adagietto.Dirigé par Herbert von Karajan










Quiconque a de ses yeux contemplé la beauté

est déjà livré à la mort,

n'est plus bon à servir sur terre,

et cependant il frémira devant la mort,

quiconque a de ses yeux contemplé la beauté.



A jamais durera pour lui le mal d'aimer,

car seul un insensé peut espérer sur terre

ressentir un tel amour et le satisfaire.

Celui que transperça la flèche de beauté,

à jamais durera pour lui le mal d'aimer!



Hélas, que ne peut-il tarir comme une source,

humer dans chaque souffle aérien un poison,

respirer la mort dans chaque pétale de fleur!

Quiconque a de ses yeux contemplé la beauté,

hélas, que ne peut-il tarir comme une source!


August von Platen (1796 - 1835).




(«von Platen fut historiquement le premier grand poète homosexuel au sens moderne, dont on ne saurait édulcorer la personne et l'oeuvre», note Dominique Le Buhan et Eryck de Rubercy dans leur introduction aux Sonnets d'Amour et Sonnet Vénitiens paru chez Orphée/La Différence).