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"La différence entre l'érotisme et la pornographie c'est la lumière". Bruce LaBruce
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lundi 7 juin 2010


Gossip - Heavy cross









Charles Aznavour - Comme ils disent - 1972

(paroles et musique: Charles Aznavour)





J'habite seul avec maman
Dans un très vieil appartement
Rue Sarasate
J'ai pour me tenir compagnie
Une tortue deux canaris
Et une chatte
Pour laisser maman reposer
Très souvent je fais le marché
Et la cuisine
Je range je lave j'essuie
A l'occasion je pique aussi
A la machine
Le travail ne me fait pas peur
Je suis un peu décorateur
Un peu styliste
Mais mon vrai métier c'est la nuit
je l'exerce en travesti
Je suis artiste
Jai un numéro très spécial
Qui finit en nu intégral
Après strip-tease
Et dans la salle je vois que
Les mâles n'en croient pas leurs yeux
Je suis un homme, oh!
Comme ils disent

Vers les trois heures du matin
On va manger entre copains
De tous les sexes
Dans un quelconque bar-tabac
Et là on s'en donne à cœur joie
Et sans complexe
On déballe des vérités
Sur des gens qu'on a dans le nez
On les lapide
Mais on fait ça avec humour
Enrobé dans des calembours
Mouillés d'acide
On rencontre des attardés
Qui pour épater leurs tablées
Marchent et ondulent
Singeant ce qu'ils croient être nous
Et se couvrent, les pauvres fous
De ridicule
Ça gesticule et parle fort
Ça joue les divas, les ténors
De la bêtise
Moi les ladzis, les quolibets
Me laissent froid puisque c'est vrai
Je suis un homme, oh!
Comme ils disent

A l'heure où naît un jour nouveau
Je rentre retrouver mon lot
De solitude
J'ôte mes cils et mes cheveux
Comme un pauvre clown malheureux
De lassitude
Je me couche mais ne dors pas
Je pense à mes amours sans joie
Si dérisoires
A ce garçon beau comme un dieu
Qui sans rien faire a mis le feu
A ma mémoire
Ma bouche n'osera jamais
Lui avouer mon doux secret
Mon tendre drame
Car l'objet de tous mes tourments
Passe le plus clair de son temps
Au lit des femmes
Nul n'a le droit en vérité
De me blâmer de me juger
Et je précise
Que c'est bien la nature qui
Est seule responsable si
Je suis un homme, oh!
Comme ils disent

dimanche 6 juin 2010

Dans l'atelier


Homopunk




Allen Ginsberg






Allen Ginsberg et son compagnon Peter Orlovsky




Il était le plus jeune fils de Louis Ginsberg, un professeur d'anglais et un poète, et de Naomi Levy Ginsberg. Son œuvre fut marquée par le modernisme, les rythmes et cadences du jazz et de la pop, sa foi bouddhiste et hindouiste, son ascendance juive et son homosexualité. Il fut l'artisan du rapprochement idéologique entre les beatniks des années 1950 et les hippies des années 1960, fédérant autour de lui des hommes comme (Gregory Corso), Jack Kerouac, Neal Cassady, William Burroughs et plus tard Bob Dylan.

Ginsberg, qui ne faisait pas mystère de ses idées libertaires et de son opposition à la politique américaine, fut rapidement considéré par le FBI comme une menace contre la sécurité intérieure.

En vertu de sa personnalité charismatique, Allen Ginsberg fut d'ailleurs très souvent présent lors des manifestations: pacifistes contre la guerre du Viêt-Nam, sociales contre les discriminations sexuelles, politiques avec les communistes, musicales en véhiculant une spiritualité orientale stimulée par les drogues.

Il a effectué de nombreux voyages sulfureux (au Mexique, en Inde, au Japon, en Chine, en Russie, à Cuba, au Maroc et en Tchécoslovaquie notamment) et était aussi proche de Timothy Leary et de Chögyam Trungpa Rinpoché, qui fut son guru à partir de 1970.

La poésie de Ginsberg, manifeste de la Beat Generation à elle seule, se caractérise par sa liberté de ton et son aspect volontiers décousu, lié à une écriture la plus spontanée possible afin de faire naître une prosodie toute particulière. Abordant de front la sexualité, les désillusions sociales américaines et les modifications de la conscience, elle a fortement influencé l'émergence des idées hippies. On lui attribue le slogan Flower Power abondamment utilisé par la communauté Hippie.

Son engagement inconditionnel en faveur de la liberté d'expression l'a conduit à manifester son soutien à la Association nord-américaine pour l'amour entre les hommes et les garçons (NAMBLA), aux côtés de Harry Hay, pionnier de la défense des droits des homosexuels aux États-Unis, au moment où l'International Lesbian and Gay Association décida en 1994 d'exclure la NAMBLA de son sein. À ceux qui ne comprirent pas cette décision, jugée choquante, Ginsberg expliqua alors que c'est parce que l'hystérie anti-pédérastie lui rappelait l'hystérie anti-homosexuelle, qu'il avait dû supporter dans sa jeunesse, qu'il faisait le choix de défendre le droit de cette association à la libre expression.

Sa principale publication, Howl, un long poème en prose, fut en son temps un scandale littéraire, en raison de son langage cru et explicite. Il fut ainsi très rapidement condamné et retiré de la vente pour obscénité.




"Inspiré par les oeuvres de Walt Whitman, William Blake ou encore André Breton, Howl est un long cri de rage, de lamentation et surtout de défi à une Amérique qui se complait dans son rêve matérialiste. Il exalte la révolte, la liberté, le sexe et les drogues. Extrait des premières lignes:



"J'ai vu les plus grands esprits de ma génération détruits par la folie, affamés hystériques nus, se traînant à l'aube dans les rues nègres à la recherche d'une furieuse piqûre, initiés à tête d'ange brûlant pour la liaison céleste ancienne avec la dynamo étoilée dans la mécanique nocturne, qui pauvreté et haillons et oeil creux et défoncés restèrent debout en fumant dans l'obscurité surnaturelle des chambres bon marché flottant par-dessus le sommet des villes en contemplant du jazz, qui ont mis à nu leur cerveaux aux Cieux sous le Métro aérien et vu des anges d'Islam titubant illuminés sur les toits des taudis, qui sont passés à travers des universités avec des yeux radieux froids hallucinant l'Arkansas et des tragédies à la Blake parmi les érudits de la guerre, qui ont été expulsés des académies pour folie et pour publication d'odes obscènes sur les fenêtres du crâne [...]".

Lu en octobre 1955 à la Six Galerie de San Francisco, Howl fait sensation. Dédié à Carl Solomon et préfacé par William Carlos Williams, le texte est publié fin 1956 par Lawrence Ferlinghetti sous l'enseigne de la jeune maison d'édition City Light Books (Numéro 4 de la collection The Pocket Poets).

Mais le livre, considéré comme une menace contre la sécurité intérieure, subit bientôt les foudres de la censure et doit faire face à un procès pour obscénité. L'affaire dure tout l'été 1957 et devient emblématique de la lutte pour la défense de la littérature et du premier amendement de la Constitution américaine qui garantit la liberté d'expression.

Allen Ginsberg et Lawrence Ferlinghetti sont finalement acquittés l'année suivante et Howl deviendra l'un des trois grands manifeste de la Beat Generation, avec Sur la route (1957) de Jack Kerouac et Le Festin nu (1959) de William Burroughs. Allen Ginsberg deviendra lui l'un des plus grands poètes du XXe siècle en même temps qu'une icône de la jeunesse hippie des années '60 et '70.

Ses autres publications majeures sont Kaddish, une méditation sur la mort de sa mère (Naomi Ginsberg) écrite sous amphétamines, et Hadda be Playin' on a Jukebox, un poème relatant les évènements des années 60 et 70. Plutonian Ode est une charge contre l'armement nucléaire. Ginsberg fut finaliste pour l'attribution du prix Pulitzer pour son livre Cosmopolitan Greetings : Poems 1986-1992.
source: wikipédia et Noël Blandin / La République des Lettres



Jared Buckhiester (1977 Dahlonega, GA. USA)

site























Protest to a windowless church




Vandal




Dance of the sensitive and sacred




Rehersal




God is awesome




Daytona




Blue wednesday




Spring forward




Work with what you've got




Untitled




Boy with batons




Caregiver caretake




Woody gap




Untitled




Untitled




Summer solstice
Troubles de l'érection



Vacuum - Catalogue allemand début 20ième




Andy Warhol





Male nude







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Tony de Carlo (Los Angeles - USA)



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Self Portrait In New Mexico, 2006




Dog Boy, 2006




Two Men United As One, 2005




Tony's Dinner with the Dead




Self Portrait #3, New Mexico




San Sebastián




Nothing much changed




I'm Only Sleeping, 2009




Destiny Masks, 2006




Martin Brouillette (1978 - Montréal. Canada)


site




"Mon travail prend essentiellement racine à l'intérieur de mon quotidien tout en s'attachant aux rumeurs de l'actualité. Le désir de témoigner de la condition humaine contemporaine est au centre de mes explorations esthétiques. Les sujets, autant que les concepts exprimés dans mes oeuvres sont malléables. Ils évoluent et se transforment sous la mouvance souvent imprévisible du temps. Je suis constamment touché par le côté vulnérable, fragile des êtres. Je cherche à dévoiler la fêlure. Je la traque. D'abord à même les corps, des corps douloureux, amoindris puis plus récemment dans une certaine obsession de ce corps dans le voyeurisme et la luxure. Principalement inspiré par des photographies, je crée des oeuvres figuratives qui ouvrent sur une perspective plus large. La figuration me permet de concentrer le contenu narratif d'un tableau et de le superposer à une approche plus conceptuelle de l'espace graphique. Cette intrusion du figuratif dans l'espace abstrait provoque un déséquilibre évoquant à la fois pureté et chaos. Cette dualité fondamentale me fascine. Lorsque je peints je prends plaisir à m'immiscer dans cette zone trouble entre la séduction et la répulsion. Deux pôles d'où je cherche à extraire la Beauté. La peinture est pour moi un langage aux multiples possibilités et c'est en jouant avec ce langage que je parviens à exprimer ma pensée avec une force qu'aucun autre médium ne m'a permis jusqu'à présent."



Untitled No 112




Untitled No 99




Tu me hantes et m'inspires, 2010








Surrender 1




Rapture




Phantasmes et obsession, 2010














La tentation de deserter




Frantically seeking romance




Beauté idyllique, 2010