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"La différence entre l'érotisme et la pornographie c'est la lumière". Bruce LaBruce
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dimanche 17 janvier 2010

George Dureau (b. 1930)



George Dureau est né à la Nouvelle-Orléans en 1930 et y a vécu pendant presque toute sa vie. Dureau est compétent dans de nombreux médias, mais il est surtout connu pour ses peintures figuratives, ses dessins et pour ses photographies de nus masculins. Il est également un sculpteur accompli, ayant produit des œuvres telles que les portes du Musée d'art de la Nouvelle-Orléans et les sculptures de fronton pour le casino Harah à la Nouvelle Orléans.

George Dureau possède une singulière capacité à rendre la beauté de la figure humaine dans des compositions inspirées par des scènes allégoriques de la grande peinture et la sculpture dans l'art occidental. Dureau se considère comme un "classique-romantique".

L'une de ses spécialités est de représenter les jeunes de la rue, les nains, et les amputés.son sujet le plus persistant est la figure humaine, qu'elle soit présentée dans des contextes narratifs, fantasmes mythologiques, des portraits et autoportraits, nus ou revêtus, peints ou photographiés.

il a toujours été un artiste figuratif. Il reconnaît l'influence des expressionnistes abstraits tels que Robert Motherwell, en particulier dans l'utilisation des couleurs, mais il a fermement - même obstinément - insisté sur la création de l'art narratif et de la représentation, même quand représentationalisme était démodé.

Ses photographies ont souvent été comparées avec celles de Robert Mapplethorpe. Mais l'influence va pas de Mapplethorpe à Dureau, mais de Dureau de Mapplethorpe. Les photographes ont été amants dans les années 1970. Mapplethorpe a été très ému par des photographies de Dureau. Chez Dureau le sujet photographié est toujours l'élément fondamental de l'image.Le sens esthétique de Dureau est beaucoup plus classique (dans ses compositions) que la plupart des photos de Mapplethorpe (autoportrait au fouet).

Tout le monde connaît les magnifiques tirages de Mapplethorpe ayant pour principal sujet des hommes noirs, dont la nudité est exploité avec sensualité et un goût profond de la mise en scène photographique du sujet.Il y a, chez Dureau, malgré la qualité évidente de ses tirages, un aspect moins "léché" que chez Mapplethorpe.

Chez Mapplethorpe, les corps sont parfaits.Chez Dureau on n'est pas loin de l'univers de Freaks, avec ses représentation de nains,de personnes amputées, marquées par la vie. Chez Dureau, les résonances sociales sont plus présentes que chez Mapplethorpe.





George Dureau




Scandal at the Forge of Vulcan Cafe 1997




Untitled




Wrestling Dwarves




Those Who Become That Which They Conquer, 1994




Sketch for Torso Profane




Male Reclining Figure




Male Reclining Figure




Male Figure Laying Down




Male Acrobat




Black Fright




Troy Joshua Brown 1985




Battiste with bow 1987




Nain nu de dos - 1980




Glenn Thompson 1983




Roosevelt Singleton




Raymond Maxwell Hall




Clarence Williams 1979




Brian Reeves




Anthony Dixon




silverpoint




hook




Harlon - 1979




Becket Logan-New-York - 1981








Wilbert Hines 1977



Olav Murillo (b. 1973 Mexico City)








































vendredi 15 janvier 2010

Germán Gómez (1972)
est né à Gijón et basé à Madrid (Espagne)

site

série Condenado et Dibujado
















































mercredi 13 janvier 2010

Sascha Alexander Schneider (1870-1927)


autoportrait 1927



Il est né à Saint Petersbourg où son père est imprimeur. La famille Schneider ne tarde pas à déménager à Zurich, puis à la mort du père à Dresde où le jeune Sascha fait ses études. En 1889 après le baccalauréat, il entre à l'Académie des Beaux-Arts de Dresde dont il sortira diplômé quatre ans plus tard.

Il s’installe en 1893 dans son premier atelier à Dresde qu’il partage avec le peintre Richard Müller. Il a assez rapidement du succès, ses images sont largement diffusées, et il entame une brillante carrière de peintre dans la mouvance du cercle de Dresde formé autour de Max Klinger qui influence considérablement le jeune artiste.

Le grand succès arrive sous forme de commandes pour de grandes peintures murales dans des bâtiments publics et privés à Florence, Leipzig, Jena, Weimar, Cologne, Dresde, Meissen...En 1904, lorsqu’il fait la connaissance de Karl May, l’écrivain (homosexuel comme Schneider) est alors âgé de 62 ans et est menacé par un scandale sexuel. May demande à Schneider d’illustrer ses récits de voyages, Le Kurdistan sauvage, Le Rio de la Plata... Schneider pendant ce temps ne fait pas mystère de son homosexualité, ce qui aurait peut-être été difficile au vu de ses dessins... Il collabore dès le début à Der Eigene, la première revue gay, fondée par Adolf Brand en 1896.

En 1904, Schneider rejoint en tant que professeur l'école d'art de Weimar. Dans cette ville, il se fait construire un grand atelier où, dans les années suivantes, il réalise de nombreuses sculptures monumentales d'hommes et plusieurs grandes toiles.La mort de May en 1912 signifie la fin d'une époque pour Schneider.

En 1908 son homosexualité le contraint à fuir en Italie, où l'homosexualité à l'époque était vécue en toute impunité. À Florence, il rencontre le futurisme radical et Theodor Däubler dont il se sent proche par les idées. Mais il ne peut que constater que son style pictural est très éloigné de ceux avec qui il partage certaines idées. Il fait également la connaissance du peintre Robert Spies avec lequel il voyage dans le Caucase. En 1914, il revient à Dresde où il habitera jusqu'à sa mort en 1927. Associé à un général et à un colonel, il y fonde “La force de l'art”, un institut de formation pour le corps et l'éducation dans la droite ligne des préceptes d’Adolf Brand.

La fin de la guerre déclenche chez Schneider une forte impulsion créatrice. Il en résulte un grand nombre de nouvelles œuvres. Mais dorénavant, il se tourne vers les maîtres anciens. Cette inclinaison surprend chez un artiste considéré jusque là comme moderniste et progressiste. La scène artistique officielle de la République de Weimar ne fait guère de place à Schneider, dont l'art symboliste parait obsolète. Entouré d'un cercle d'amis dévoués, il continue pourtant à travailler.

Après la fin du conflit, il fait de nombreux voyages. C’est d’ailleurs sur un navire qu’il décède à quelques encablures du port de Swinoujscie. A-t-il succombé à son diabète chronique ? A-t-il été empoisonné accidentellement par de l’eau polluée ? S’est-il suicidé pour échapper à la cécité, causée par le diabète, qui le menaçait ? On l’ignore. Sa tombe est au cimetière Loschwitz à Dresde.
biographie: Bernard Alapetite










Werdende Kraft 1904.



Stehender Jüngling 1921



Gymnasion, 1912







Ikarus 1906



Emotion of Dependency 1893



Hypnosis