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"La différence entre l'érotisme et la pornographie c'est la lumière". Bruce LaBruce
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lundi 15 août 2011

Jules Pascin (1885, Bulgarie-1930, France)





Jules Pascin ( à droite ), Pierre marseille et deux modèles, 1922




Julius Mordecai Pincas dit Jules Pascin est un peintre né le 31 mars 1885 à Vidin, en Bulgarie et mort le 2 juin 1930 à Paris.

Ses relations tumultueuses avec une tenancière de maison close, conduit son père à lui exiger de changer de nom. C'est ainsi qu'il décide de se faire appeler un jour Julius Pascin.

Il fréquente les Ecoles d'Art de Budapest et de Vienne et collabore à la revue satirique allemande "Simplicissimus", pour laquelle il produit des dessins érotiques et des caricatures, qui lui valent une certaine notoriété.

C'est une période où il rencontre des artistes qui donneront naissance à l’expressionnisme allemand, et avec lesquels il parvient à trouver sa ligne et son style graphique, chargé d'une forte critique de la sociéte de l'époque.

Une grande partie de son oeuvre restera d'ailleurs toujours marquée par cette sensibilité, et par la force de la satire, de la caricature. Il produit des dessins aux traits épais, dépouillés, dans des tonalités claires, aquarellées soulignées de fusain, d'encre et de lavis.

Il décide de venir à Paris en 1905.

Il noue des liens avec l'avant-garde française dans le quartier de Montmartre ou de Montparnasse où il rencontre Foujita, Kisling, Soutine, Van Dongen, Derain, Diego Rivera, mais aussi Matisse et les fauves tout en illustrant les ouvrages de ses amis poètes ou écrivains, tels que Pierre Mac Orlan ou André Salmon.

Jules Pascin est assimilé à l'"Ecole de Paris", les artistes étrangers arrivés avant les années 1920, en marge des principaux mouvements picturaux de l'avant-guerre, tels que le fauvisme, le cubisme, ou le futurisme.

Ses sujets préférés demeurent la représentation des scènes de la vie quotidienne, et plus particulièrement le corps de la femme et les compositions érotiques.

On est au début 1930. C'est une période où Picasso, Braque, Miro, le cubisme, les abstraits, les surréalistes, font littéralement exploser la figuration et la représentation dans la peinture.

Tout comme Modigliani, et de nombreux autres artistes Jules Pascin en vient à s'interroger sur la signification de son oeuvre figurative. Les doutes l'assaillent. Il souffre de ne plus être reconnu, et croit perdre le sens, la sensibilité et la puissance qu'il a toujours voulu donner à sa propre peinture.
Il sombre et se perd peu à peu dans la fuite, les fêtes, et l’alcoolisme.

Rongé par l'alcool, doutant de son art resté figuratif, le 2 juin 1930, le jour même du vernissage de son exposition à la Galerie Georges Petit, il se suicida à 45 ans à Paris dans son atelier du 36 boulevard de Clichy, dans des conditions atroces. S'ouvrant les veines des deux bras il écrivit avec son sang Adieu Lucy sur les murs de l'atelier, puis comme la mort ne venait pas il se pendit avec une ficelle et se brisa la nuque. Lucy Krogh découvre le corps trois jours plus tard.

Même si Pascin a essentiellement peind et déssiné l'érotisme féminin, il a également déssiné des scènes homoérotiques.

(sources: wikipédia etle monde des arts.com)




Alfred Flechtheim en toreadore, 1927





Portrait d' Emil Orlik











Allegory, 1925

















Bacchus, 1915





Jeune garçon aux cheveux longs, 1914





Jeune garçon, 1913-1914





La Tentation de St.-Antoine, 1915





On the South, 1916





Rencontre un dimanche, 1916


La succession Jean Marais (2009)






Jean Marais par Van Vechten




Jean Marais meurt à Cannes le 8 novembre 1998. Il est enterré dans le petit cimetière de Vallauris, la ville des potiers, où il a passé les dernières années de sa vie.




Jean Cocteau et Jean Marais sur la côte d'azur, 1939



Après dix années de blocage, la succesion de Jean Marais fut mise en vente à Drouot, le 27 avril 2009, sous le marteau du commissaire-priseur Vincent Fraysse.















l'évaluation préalable de 500 000 à 700 000 € fut largement dépassée, et atteignit la somme de 1,960 M€ pour les 450 lots (100% vendus) - mobilier, tableaux, témoignages d'amis, photos, correspondances… - provenant de l'appartement de Montmartre et de la maison de Vallauris.




Jean Cocteau, réunion de poèmes autographes




Jean Marais a rencontré Cocteau en 1937, et dans une lettre qui fait partie de la vente, en 1938, le poète lui écrit son amour : «Jeannot, la bêtise des amoureux est immense, végétale, astrale. Que faire ? Comment te faire comprendre que je n'existe plus en dehors de toi.»




Jean Cocteau, Autoportrait à la veste jaune, 1952



Parmi les piéces importante , un « Portrait de Jean Cocteau, 1916 » par Pablo PICASSO (1881-1973). Ce dessin à la mine de plomb sur une feuille de carnet, était dédicacé « à mon ami Jean Cocteau ». Un « Autoportrait à la veste jaune, 1952 », de Jean COCTEAU. Un « Portrait de Georges Reich » par Jean MARAIS (1913-1998).

Ainsi que des céramiques de Picasso et une soixantaine de tableaux, aquarelles et gouaches par Cocteau. La plus haute enchère a été portée sur le lot n°172, un exceptionnel ensemble de lettres que Jean Cocteau envoya à Jean Marais de 1937 à son décès en 1963. Cet ensemble a été emporté à 297 408 €.




Jean Cocteau, Autoportrait à la veste jaune, 1952






Picasso, Portrait de Jean Cocteau


Toute ces oeuvres, émouvantes, font exploser l'amour que ces deux hommes se portaient.



Portrait de Jean Cocteau par Jean Marais






André Quellier, Cocteau près d'un rivage






Jean Cocteau, Rêveries d'opium, 1938, grand dessin au crayon noir, aquarelle et gouache. Estimation 3000-4000 euros. Vendu 28 000 euros.






Jean Cocteau, Les bergers d'Arcadie, dessin à la plume, au lavis, au crayon de couleur et à la gouache. Estimation 3000-4000 euros. Vendu 32 000 euros.






Jean Cocteau, Profil aux flammes, 1963






Jean Cocteau, La leçon d'anesthésie, 1951






Jean Cocteau, Jean Marais à son Chevalet, 1950






Jean Cocteu,Renaud et Armide (tapisserie)









Jean Marais, partie de service de table






Jean Marais, Les mains réunies






Jean Marais, Caryatide représentant Marcel Aymé






Jean Cocteau, Les cyclades, 1924






Fenosa Apelles (Espagne, 1899-1988), Tête de Jean Marais, 1939






Fenosa Apelles (Espagne, 1899-1988), Jean Cocteau, 1930






Jean Cocteau, Double visage Plat creux tourné. Terre de faïence blanche.






Jean Cocteau, profil d'Oedipe, 1938






Jean Cocteau, profil






Jean Cocteau, Portrait de Jean Marais blond






Jean Cocteau, Portrait de Jean Marais






Jean Cocteau, Je te demande pardon du mal que je ne t'ai pas fait






Jean Cocteau, Jean Marais endormi






Jean Cocteau, Jean Marais dormant






Jean Cocteau, Jean Marais







Jean Cocteau, Faune









Jean Cocteau, Empreinte de main droite







Jean Cocteau, cadre






Christian Berard, Pierrot et Arlequin, gouache. Estimation 800-1200 euros. Vendu 9000 euros






Cristian Berars (1902-1949), Projet de masque pour La Bête






Attribué à Jean Cocteau, Narcisse





SUCCESSION DE MONSIEUR JEAN MARAIS 27 avril 2009 - Drouot. SALLES 1 et 7 La vente des biens dépendant de la succession de Monsieur Jean Marais comprend :


I


A) Outre des livres, des éditions avec des illustrations originales de Jean Cocteau et des envois de Jean Cocteau.

B) La Correspondance de Jean Cocteau à Jean Marais 1937 à 1963 publiée dans « Lettres à Jean Marais » en 1987.

C) Une correspondance adressée par Colette à Jean Cocteau et à Jean Marais

II


A) Le portrait mythique de Jean Cocteau exécuté par Picasso vers 1916

B) Un autoportrait à l’huile de Jean Cocteau de 1952 (huile sur toile)

C) L’extraordinaire « leçon d’anesthésie » de Jean Cocteau de 1951. (huile sur toile)

D) Une cinquantaine de gouaches, aquarelles, dessins par Jean Cocteau

III

Les œuvres de Jean Marais :

A) Portrait de Jean Cocteau par Jean Marais, 1946

B) Portrait de Georges Reich par Jean Marais

C) Des dessins, des huiles, projets de décor de théâtre (les Disciples du diable, l’apprenti fakir…)

IV

Les œuvres réalisées par les Artistes amis :

A) Max Jacob, portrait de Jean Marais 1938 Christian Bérard : le portrait de Jean Marais

B) Des poteries, les fameuses mains sous toutes leurs formes

C) Manuscrits de : « Princesse Mila » « Histoire de ma vie », « l ’inconcevable Jean Cocteau » Des scripts, des photographies notamment celles réalisées sur les tournages de la Belle et la Bête, Fantômas, l’Eternel Retour, le Bossu, Orphée…

D) Les mobiliers et les objets d’art ayant garni la propriété de Vallauris « Le Préau » et auparavant celle de Marnes la Coquette.