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"La différence entre l'érotisme et la pornographie c'est la lumière". Bruce LaBruce
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jeudi 2 février 2017




Alfred Bruce Douglas, 1870-1945. Angleterre









Alfred Douglas, né à Powick dans le Worcestershire le 22 octobre 1870 et mort à Lancing dans le Sussex de l'Ouest le 20 mars 1945, est un poète anglais, fils de John Douglas, 9e marquis de Queensberry.

Il est notamment connu pour sa relation avec l'écrivain Oscar Wilde, avec qui il mène une vie débridée, les deux affichant en public leur homosexualité. Le marquis de Queensberry, désapprouvant cette relation, provoquera Wilde à plusieurs reprises, entraînant le « scandale Queensberry » et le procès qui s'en est suivi, perdu par Wilde.

Il publie ses premiers poèmes Autumn Days, dans The Oxford en 1890. Surnommé Bosie (signifiant en anglais « joli garçon » ou « adorable garçon ») par sa famille et ses amis, il devient célèbre pour sa relation avec Oscar Wilde, qu'il a rencontré à la fin de l'été 1891. Les deux hommes ont seize ans d'écart.

En 1892, il publie son poème Deux amours, qui fait allusion à l'homosexualité et s'achève sur un vers célèbre : l'amour qui n'ose pas dire son nom.

Le marquis de Queensberry a demandé à Wilde de s'éloigner de son fils. Début 1895, il remet au portier du club Albermarle, l’un des clubs d’Oscar Wilde, sa carte de visite où il écrit :

« For Oscar Wilde posing as Somdomite »
« Pour Oscar Wilde, s’affichant comme Somdomite [sic]. » (l'orthographe fautive du mot sodomite créa en anglais le mot somdomite)

Wilde décide alors de lui intenter un procès pour diffamation, qu'il perd. Le marquis se retourne contre Wilde.

Premier des procès intentés contre Wilde, il débute le 3 avril 1895. L'avocat de Queensberry, Edward Carson, va s'y révéler un accusateur habile et coriace, et les joutes verbales opposant les deux hommes vont rester fameuses. Wilde joue tout d'abord de son charme habituel, de son inégalable sens de la répartie, déclenchant l'hilarité du public, transformant par moment le tribunal en salle de théâtre. Mais il finit par se faire « piéger » pour un « bon mot » à propos de Walter Grainger, un jeune domestique de Lord Alfred Douglas à Oxford : Carson lui demandant s'il l'a jamais embrassé, Wilde répond « Oh non, jamais, jamais ! C’était un garçon singulièrement quelconque, malheureusement très laid, je l'ai plaint pour cela. » (« He was a particularly plain boy—unfortunately ugly—I pitied him for it »).

Pressé par ses amis, Robert Ross en particulier, de s'enfuir sur le continent, il préfère attendre l'inéluctable. Daniel Salvatore Schiffer reprend l'explication de Yeats concernant cette attitude, citant les propos de Lady Wilde : « Si vous restez, et même si vous allez en prison, vous serez toujours mon fils [...]. Mais si vous partez, je ne vous adresserai jamais plus la parole ». Il est arrêté le 6 avril 1895 dans sa chambre no 118 du palace londonien Cadogan Hotel, puis, après deux autres procès, il est condamné le 25 mai 1895, en vertu d'une loi datant de 1885 interdisant l'homosexualité, à la peine maximale de deux ans de travaux forcés en 1895. Ses biens sont confisqués pour payer les frais de justice. Constance, sa femme, se réfugie avec ses fils en Suisse où elle subit une humiliation à Neuchâtel en juin 1895, un hôtelier la mettant dehors en raison de son nom scandaleux. Elle substitue alors au patronyme de ses fils celui de « Holland », qui correspond au deuxième prénom de son frère, Otho Holland Lloyd.

Après quatorze mois de travaux forcés et à la suite de son transfert de la prison de Reading, Wilde se voit accorder le privilège exceptionnel de la part du directeur de la prison de posséder un petit matériel d’écriture et reçoit la permission d’écrire à condition de remettre tous les soirs ses écrits, son papier et son stylo aux autorités pénitentiaires. Il n'écrira en prison que de la correspondance, et en particulier une longue lettre adressée à Alfred Douglas qui sera, après sa mort, publiée sur le nom de De Profundis. Les travaux forcés et l'enfermement l'affecteront au point qu'il ne produira qu'une seule œuvre après sa libération, elle-même sur le thème de la prison : La Ballade de la geôle de Reading. Durant son incarcération, il continue de recevoir la visite de Robert Ross. Alfred Douglas est, quant à lui, poussé à l'exil en France et en Italie pendant plus de trois ans.



Source : Wikipédia

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