Homodesiribus

mardi 20 décembre 2016

Zachari Logan, 1980. Canada

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"Mon corps est un catalyseur de ma fascination pour les représentations stéréotypées de la masculinité."

Zachari Logan est un artiste canadien qui travaille essentiellement le dessin, la céramique et l’installation. Son travail a largement été exposé aux USA ou en Europe, notamment à Amsterdam, Barcelone, Berlin, ou Londres et est présent à de nombreuses collections du monde entier.

Il développe un langage visuel qui explore les jonctions entre masculinité, identité, mémoire et lieux. Logan a longtemps travaillé sur son propre corps comme terrain d’exploration. Dans ses travaux récents, l’artiste explore l’aspect sauvage du corps et développe un vocabulaire queer en lien avec les motifs historiques de l’art et une vision empirique de sa propre histoire.

« Mon corps est un catalyseur de ma fascination pour les représentations stéréotypées de la masculinité. Le fait de faire de l’ haltérophilie, la construction d' un corps bien sculpté est envisagé de façon stéréotypée comme une marque visuelle d'entreprise masculine, un acte que j’accomplis de façon quotidienne. Sans avoir besoin de me voir engagé dans l'acte lui -même, mon corps dessiné infère la performance de l' athlétisme. Cet athlétisme, couplé avec la théâtralité d'un sosie ou triplet, coexistant dans la même scène est conçu pour évoquer subtilement les sentiments de la concurrence, de la peur et de l' omnipotence - tout en relation avec l'anxiété de la performance. Bien que dans la plupart de ces dessins où je dépeins mon corps sur une échelle de grandeur nature, l'espace pictural dans ces dessins est assez peu profond, avec juste assez de place pour les personnages pour exister et interagir. Ce manque de profondeur spatiale est une référence à l' espace néo-classique, dans lequel les corps des spartiates ont été utilisés pour symboliser visuellement la force de l'empire. Le confinement de l' espace dans ces dessins est structuré de façon à illustrer un sentiment de claustrophobie et est une référence directe au propre corps du spectateur. [...] Dans mon travail graphique et ma peinture, je confronte la notion d’une masculinité homogène et la question de la sexualité hétéro normative comme étant l'origine par laquelle toutes les autres réalités sexuelles masculines sont jugées. Récemment, ma peinture est devenue plus littéralement autobiographique, en ce sens que j'explore ma propre image en tant que sujet. Alors que je suis en train d'analyser les constructions de la masculinité à travers l'exploration des identités masculines archétypales, je joue une sorte de résistance en personnifiant ces identités en utilisant un semblant de ma propre image. » Zachari Logan