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"La différence entre l'érotisme et la pornographie c'est la lumière". Bruce LaBruce
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dimanche 11 septembre 2016




Odilon Redon, 1840-1916. France




« L'artiste vient à la vie pour un accomplissement qui est mystérieux. Il est un accident. Rien ne l’attend dans le monde social. »

(Odilon Redon, "Journal, 1867-1915 : notes sur la vie, l'art et les artistes")



Précurseur de la peinture symbolique, Odilon Redon, né Bertrand Jean Redon le 20 avril 1840 à Bordeaux, et mort le 6 juillet 1916 à Paris. Son art explore les aspects de la pensée, l'aspect sombre et ésotérique de l'âme humaine, empreinte des mécanismes du rêve.

Odilon Redon est un enfant laissé complètement en charge à une nourrice dès sa naissance en 1840. Il vit dans la maison de son oncle en Gironde, souffrant semble-t-il de nombreuses crises d'épilepsie. Elles s'arrêteront après un pèlerinage au sanctuaire marial de Verdalais et cette "guérison" va permettre à l'enfant de commencer sa scolarité. 

Il est alors âgé de 11 ans. Le dessin l'attire, il prend des cours, échoue aux Beaux-Arts de Paris, puis trouve refuge dans l'atelier du graveur Rodolphe Bresdin. Ce sera une révélation pour Redon. Il n'est pas plus doué qu'un autre, mais ce dépressif chronique va réussir à traduire ces paysages intérieurs, faits de créatures hybrides et de cyclopes, centaures et autres satyres inspirés de la mythologie. Autre source d'inspiration, ses collègues artistes : Stéphane Mallarmé, Edgar Allan Poe, Gérard de Nerval, Goya, Gustave Moreau. 

Si son univers intérieur est tourmenté, sa vie quotidienne ne l'est pas. Odilon Redon a l'allure d'un bourgeois, mari fidèle d'une épouse discrète, qui lui donnera deux enfants. C'est par contre un événement familial qui explique, peut-être, en partie, le brusque passage, en 1890, du noir à la couleur : la naissance de Arï, son deuxième fils, qui vient apaiser un peu la souffrance liée à la mort en 1886 de Jean, son aîné. Les toiles se mettent à irradier de couleurs. quelques années plus tard, en 1895, il écrira au peintre Emile Bernard : "Je délaisse de plus en plus le noir. Entre nous, il m'épuisa beaucoup". (source : culture box)















Chimère








Folie, 1883. Fusain







Tête sur une tige







L'oeuf, 1885









L’araignée souriante, 1891, fusain sur papier.








L'oeil ballon, 1898







Dans la section, 1879







L'esprit de la forêt, 1880







Éclosion, tiré de Dans le rêve, 1879







Christ sur la croix, 1892







Frontispice de El Moghreb-al-Aksa, 1889







La fleur du marécage, une tête humaine et triste (Hommage à Goya), 1885







Oannès: Moi, la première conscience du chaos, j'ai surgi de l'abîme pour durcir la matière, pour régle, tiré de La Tentation de Sainte-Antoine, planche XIV, 1896








Parsifal, 1891







Le polype difforme flottait sur les rivages, sorte de cyclope souriante et hideux, planche III du portfolio Les Origines, 1883








Profil de Lumière, 1886







Femme assise entourée de falaises, 1866







La chimère, 1891







La tête de Saint Jean-Baptiste (d'après Andrea Solario), 1868







Femme avec le bras tendu, 1868




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